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Parc Zoologique de Aïn-Sebaâ : les raisons derrière une tarification controversée
Publié dans Les ECO le 02 - 12 - 2024

Après des débats houleux, le conseil de la ville de Casablanca a approuvé la gestion déléguée du parc zoologique d'Aïn-Sebaâ. Un projet ambitieux porté par Dream Village, mais qui suscite des inquiétudes sur la tarification et l'accessibilité.
Le conseil de la ville de Casablanca a approuvé, après des débats houleux, le projet de gestion déléguée du zoo d'Aïn-Sebaâ. Fermé depuis plusieurs années, ce parc emblématique devrait enfin rouvrir d'ici six mois sous la houlette de Dream Village, l'entreprise choisie pour gérer le site durant deux décennies. Si cette annonce suscite de l'enthousiasme, elle a également généré un vif débat sur la tarification.
Karim El Glaibi, premier vice-président de l'arrondissement d'Aïn-Sebaâ, a exprimé ses réserves sur la hausse des prix d'entrée : «Cette augmentation risque de transformer le zoo en un lieu inaccessible à une grande partie des familles, alors qu'il est un patrimoine culturel vieux de plus de 80 ans».
Des prix en hausse progressive
Les documents du conseil de la ville, que nous avons pu consulter, révèlent une politique tarifaire étalée sur plusieurs années. En 2025, les billets coûteront 80 dirhams pour les adultes et 50 dirhams pour les enfants. Ces tarifs augmenteront progressivement pour atteindre 120 dirhams et 75 dirhams respectivement d'ici 2033.
La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a tenté de rassurer en expliquant que «le prix du ticket a été fixé dans le cadre d'un business-plan bien ficelé mené par un bureau d'étude», tout en précisant que la commune continuerait de subventionner le zoo.
L'étude consultée par notre rédaction indique que les charges d'exploitation du zoo atteindront 30,7 millions de dirhams dès 2025, pour passer à 37,8 millions en 2030. Parmi les principales dépenses figurent l'alimentation des animaux, estimée à 4,7 millions de dirhams, la sécurité (1,4 million) et l'électricité (1,3 million). Ces chiffres témoignent de la complexité financière du projet, qui repose sur une fréquentation importante pour assurer sa viabilité.
Un pari sur la fréquentation
Les prévisions tablent sur une fréquentation de 150.000 visiteurs en 2025, qui devrait plus que doubler en 2026 pour atteindre 320.000 personnes, puis dépasser les 400.000 visiteurs en 2030. Ces chiffres optimistes devraient générer des recettes de billetterie de 8,8 millions de dirhams en 2025, 18,7 millions en 2026 et 34,7 millions en 2030.
Cependant, si ces objectifs ne sont pas atteints, Dream Village assumera les pertes financières, comme le stipule le contrat. L'ensemble des recettes annexes issues des restaurants, boutiques et activités récréatives reviendra intégralement au délégataire. De plus, tout dépassement des recettes sera partagé à parts égales entre Dream Village et la commune. Cette clause, considérée comme avantageuse pour l'entreprise, suscite également des critiques sur le manque de concertation autour des tarifs d'entrée.
«Nous devons envisager des solutions alternatives comme des partenariats avec le privé ou des événements spéciaux pour accroître les revenus sans alourdir les charges des visiteurs», plaide Karim El Glaibi.
Un zoo riche en diversité animale
Le zoo d'Aïn-Sebaâ accueillera 319 animaux représentant 75 espèces différentes, dont des lions, des éléphants, des zèbres, des hippopotames nains et des loutres. Un investissement de 50 millions de dirhams a été prévu pour l'acquisition des animaux, tandis que 20 millions de dirhams seront consacrés aux équipements. Au-delà de sa fonction de divertissement, il est perçu comme un bien public essentiel pour les Casablancais.
«Nous voulons que ce lieu reste accessible à toutes les familles, surtout dans le contexte économique actuel», insiste Karim El Glaibi, rappelant le rôle éducatif du parc.
Les élus appellent à un dialogue inclusif pour trouver un juste équilibre entre rentabilité économique et accessibilité. Reste à savoir si le modèle de gestion retenu permettra de répondre aux attentes des citoyens tout en garantissant la pérennité financière du zoo. Le débat, quant à lui, est loin d'être clos.
Un modèle économique en faveur du délégataire
Le contrat de gestion déléguée accorde à Dream Village l'intégralité des recettes générées par les activités annexes, telles que les kiosques, restaurants, boutiques et parc d'attractions. En cas de dépassement des prévisions de recettes, les profits additionnels seront partagés à parts égales entre la commune et le délégataire.
Cependant, si les objectifs financiers ne sont pas atteints, Dream Village devra assumer seul les pertes liées à l'écart constaté. Ce modèle, à la fois incitatif et risqué, vise à assurer la rentabilité tout en limitant les engagements financiers.
Faiza Rhoul / Les Inspirations ECO


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