Entre résultats financiers solides, avancées environnementales concrètes et projets industriels structurants, OCP démontre sa capacité à concilier entre performance économique et engagement durable. Le géant marocain des phosphates continue de tracer sa route avec assurance. Au deuxième trimestre 2025, le Groupe OCP a enregistré une hausse de 29% de son chiffre d'affaires, atteignant 30,57 milliards de dirhams (MMDH), contre 23,66 milliards à la même période l'an dernier. Une performance remarquable, portée par une demande mondiale toujours soutenue en engrais phosphatés et des prix de marché restés fermes. Cette dynamique s'explique en grande partie par les volumes croissants de roche et d'engrais exportés, notamment vers l'Amérique latine. Le Brésil et l'Argentine, en particulier, ont joué un rôle moteur dans la croissance d'OCP au cours de ce trimestre. Sur l'ensemble du premier semestre 2025, le chiffre d'affaires cumulé atteint 52,166 MMDH, en progression de 21% par rapport à la même période en 2024 ( avec 43,248 milliards). Ces chiffres confirment la solidité des fondamentaux du groupe, aussi bien sur le plan industriel que commercial. Investir dans la durée, miser sur la résilience Si les dépenses d'investissement du groupe sont en légère baisse sur un an – 9,23 milliards de dirhams contre 10,45 au T2 – 2024 – elles demeurent conséquentes. Et surtout, elles sont stratégiquement orientées vers des projets d'avenir. Dans ce cadre, OCP concentre ses efforts sur l'augmentation des capacités de production, mais aussi sur des domaines devenus cruciaux : la gestion durable de l'eau et les énergies renouvelables. Cette approche, est-il expliqué, vise à renforcer la flexibilité industrielle du groupe et à anticiper les évolutions des marchés mondiaux, toujours plus exigeants sur le plan environnemental. Une autonomie en eau atteinte plus tôt que prévu L'un des faits marquants de cette année reste l'annonce, en juillet, de l'autonomie totale du groupe en eau non conventionnelle, atteinte deux ans avant les prévisions initiales. Grâce à des infrastructures majeures comme le pipeline J2K (203 km reliant Jorf Lasfar à Khouribga) et à l'utilisation des eaux usées traitées à Benguerir, OCP sécurise durablement ses besoins en eau tout en allégeant son empreinte environnementale. Autre axe de développement : la production de TSP (triple superphosphate), un engrais très demandé dans les régions à sols pauvres. Le groupe prévoit d'atteindre une capacité de 7 millions de tonnes par an d'ici fin 2025, avec deux nouvelles lignes opérationnelles à Jorf Lasfar. Ce renforcement s'inscrit dans le cadre d'un programme plus large, SP2M, qui ambitionne d'ajouter 9 millions de tonnes de capacité de production d'ici 2028. Un financement vert à la hauteur des ambitions Sur le plan financier, OCP confirme sa capacité à mobiliser des ressources de qualité. Le groupe a conclu cette année deux accords de financement verts majeurs : un premier avec l'AFD (350 millions d'euros) pour soutenir sa transition énergétique, et un second de 365 millions d'euros avec SACE, une première dans le cadre de la stratégie verte de l'opérateur. Ces accords témoignent de la crédibilité internationale du groupe en matière de développement durable. Ils servent également à consolider son programme d'investissement de 13 milliards de dollars sur la période 2023–2027.
