Le tribunal pénal de première instance d'Aïn Sebaâ, à Casablanca, a décidé, ce mardi après-midi, de reporter au 9 du mois en cours l'examen du dossier de l'influenceuse Soukaina Benjelloun, connue pour être la femme « au divorce le plus cher du Maroc ». Poursuivie pour diffamation à la suite d'une plainte déposée par son ex-mari auprès du parquet, l'influenceuse a vu sa défense formuler une demande de mise en liberté provisoire. Après avoir réservé sa décision sur l'ensemble des requêtes jusqu'à la fin de l'audience, la cour a finalement refusé, en début de soirée, d'accorder à S. Benjelloun cette liberté provisoire. Les avocats de la prévenue ont par ailleurs souligné qu'ils n'avaient toujours pas reçu l'acte de retrait de la plainte, pourtant annoncé par l'ex-mari sur les réseaux sociaux. Aucun document confirmant ce désistement ne figure à ce stade dans le dossier judiciaire. La mise en cause avait été placée en détention préventive jeudi dernier, sur décision du parquet, puis transférée à la prison locale d'Aïn Borja (Okacha). L'affaire a provoqué un vif débat sur les réseaux sociaux. S. Benjelloun, devenue virale en raison de ce qui a été présenté comme « le divorce le plus coûteux du Maroc », publiait régulièrement des vidéos évoquant sa vie personnelle et ses différends avec son ex-mari, notamment au sujet des biens, de l'argent et des enfants. Avant ces poursuites, le tribunal de la famille avait condamné l'ex-époux à verser à l'influenceuse un montant global de 720.000 dirhams, réparti entre 700.000 dirhams au titre de la « mutââ » (indemnité de répudiation) et 20.000 dirhams pour les frais de logement liés à cette indemnité.