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Mobilité : Casablanca à l'épreuve du "chaos urbain"
Publié dans Les ECO le 19 - 09 - 2025

Une véritable anarchie régnait mercredi, à Casablanca, paralysée bien avant le coup d'envoi du match Raja–FAR. Embouteillages monstres, commerces à l'arrêt et habitants bloqués, l'épisode illustre les limites d'une ville dont les infrastructures peinent à absorber des flux exceptionnels. Loin d'être un incident isolé, il révèle une gestion peu réactive et un déficit d'anticipation qui alimentent la défiance des riverains. À l'approche de la Coupe d'Afrique des Nations, la capitale économique se retrouve face à un test grandeur nature de sa capacité à conjuguer mobilité, sécurité et organisation.
Mercredi 17 septembre. Bien avant le coup d'envoi du match opposant le Raja Club de Casablanca aux FAR de Rabat, la capitale économique a connu une paralysie totale. Aux abords du stade, le quartier Maârif et ses environs se sont transformés en un immense goulot d'étranglement.
Des automobilistes coincés des heures durant, des riverains incapables de rejoindre leurs domiciles, des commerces paralysés…, les grands axes de la ville se sont transformés en parkings à ciel ouvert, saturés par des files de voitures à perte de vue. La circulation, déjà intense en temps normal, s'est figée dès la fin d'après-midi, plongeant la capitale économique dans une congestion hors du commun qui a duré jusque tard dans la soirée.
Une situation exceptionnelle
Il faut dire que, pratiquement à chaque rencontre sportive, la capitale économique connaît un scénario similaire de congestion, blocage des accès et ralentissement généralisé du trafic. Mais l'épisode de mercredi a pris une dimension inédite. Ce n'est pas seulement l'axe proche du stade qui a été paralysé, mais une large partie de la ville. Des milliers de riverains, des commerces et même les services d'urgence ont vu leurs activités entravées. Une situation d'autant plus préoccupante qu'elle s'inscrit dans une récurrence devenue presque banale.
«La situation de mercredi dernier a été exceptionnelle. D'ailleurs, un autre match s'est déroulé la veille, sans pour autant susciter tout ce chaos. Le fait est que la situation dépend des clubs concernés et leur cote de popularité. Chaque rencontre avec les FAR crée de l'anarchie, d'où le renforcement du dispositif sécuritaire, étant donné qu'il y a souvent de la casse à la sortie du stade», reconnaît Ahmed Afilal, vice-président du conseil communal de Casablanca.
Toutefois, le responsable indique que la ville tente de moderniser et de diversifier la mobilité urbaine à travers la mise en place de différentes alternatives (busway, tramway...). La capitale se dote actuellement de bus flambant neufs et dernier cri, tient-il à souligner. D'ailleurs, le parc sera étoffé davantage avec de nouveaux bus qui vont venir renforcer la flotte. À terme, la ville devrait compter 300 bus supplémentaires dont une partie sera déployée incessamment.
«Ces efforts sont consentis entre autres pour inciter les riverains à emprunter davantage les transports publics, notamment durant ces périodes de blocage, à l'instar d'autres pays dont les stades se trouvent au cœur de la ville, sans pour autant congestionner la circulation lors des matchs.
Renforcer le recours aux services publics dans les transports
Néanmoins, d'autres observateurs pointent du doigt l'organisation. Selon des professionnels, opérant notamment dans le domaine de l'urbanisme, il aurait été plus judicieux de construire des accès souterrains pour les supporters et éviter ainsi toute congestion de la circulation, sauf que l'infrastructure ne s'y prête pas.
Pour d'autres, au niveau de la commune, des plans d'urgence s'imposent et des commissions dédiées à l'organisation de ce genre d'événements dans toutes les dimensions devraient être créées.
Mais au-delà des défaillances structurelles, le comportement des citoyens eux-mêmes aggrave la situation. Un manque de civisme, souvent passé sous silence, qui contribue directement à transformer chaque événement sportif en cauchemar urbain.
Quid de la CAN ?
Cette situation soulève des interrogations sur la gestion du trafic lors des grands événements sportifs. Le Maroc s'apprête d'ailleurs à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), une compétition qui promet une affluence sans commune mesure avec les matchs de championnats locaux.
Casablanca, en particulier, sera sous les projecteurs et devra absorber un afflux massif de supporters nationaux et étrangers. L'épisode de mercredi fait dès lors office de signal d'alarme. Si la ville est déjà incapable de fluidifier son trafic lors d'un match de championnat, comment fera-t-elle face à une compétition continentale ? À ce sujet, le Conseil de la ville se dit totalement prêt à accueillir cette manifestation qualifiée de «festivités».
Pour Afilal, la comparaison n'a pas lieu d'être puisqu'il s'agit d'une tout autre ambiance. Mais, pour leur part, les habitants dénoncent une gestion peu réactive, voire improvisée, qui ne répond pas aux besoins d'une métropole. Ils pointent du doigt également l'absence d'un dispositif clair et anticipé d'informations sur les itinéraires à éviter et les déviations prévues. Un constat auquel adhère totalement Afilal, reconnaissant que le dispositif de communication n'est toujours pas au point.
Pour l'heure, les informations sur le déroulement des matchs ne figurent que sur la plateforme Wecasablanca. Un dispositif qu'il faudra renforcer davantage pour que les riverains s'adaptent en conséquence.
Ahmed Afilal
Vice-président de la commune de Casablanca
«La situation de mercredi dernier était exceptionnelle. D'ailleurs, un match opposant deux équipes s'est déroulé la veille, mais sans pour autant susciter tout ce chaos. Le fait est que la situation dépend de la cote de popularité des clubs concernés. Chaque rencontre avec les FAR crée de l'anarchie, nécessitant le renforcement du dispositif sécuritaire, étant donné qu'il y a souvent de la casse à la sortie du stade.»
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ECO


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