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Investissement étranger en bourse : un capital solidement installé, une contribution encore limitée aux flux
Publié dans Les ECO le 29 - 12 - 2025

Les investisseurs étrangers détiennent près d'un quart de la capitalisation de la Bourse de Casablanca en 2024, confirmant l'attractivité structurelle du marché. Mais derrière ce poids, les données publiées par l'AMMC révèlent une présence essentiellement stratégique, concentrée sur les actions et encore peu relayée par les flux boursiers, la dette ou la gestion collective.
À fin 2024, près d'un quart de la capitalisation boursière est détenu par des investisseurs étrangers. Le chiffre est révélateur d'une attractivité réelle et durable du marché financier national.
Pourtant, derrière ce poids apparent, le rapport de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) dresse un constat plus nuancé. Si les capitaux étrangers sont bien présents dans les structures de propriété des entreprises cotées, leur contribution à la dynamique du marché reste limitée, tant en termes de flux transactionnels que de diversification des instruments financiers.
Une progression des encours portée par la valorisation du marché
À fin décembre 2024, la valeur globale des actions cotées détenues par les investisseurs étrangers s'élève à 182 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 7,8% par rapport à 2023. Cette évolution est largement corrélée à la forte performance du marché actions, l'indice MASI ayant progressé de plus de 22% sur l'année.
La hausse des encours étrangers résulte ainsi avant tout d'un effet prix, lié à la revalorisation des titres composant leurs portefeuilles, plutôt que d'un afflux significatif de nouveaux capitaux.
Dans ce contexte, la part des investissements étrangers dans la capitalisation boursière globale atteint 24,1% en 2024. Un niveau élevé, mais en recul par rapport à 2023, traduisant une croissance de la capitalisation globale plus rapide que celle des encours détenus par les non-résidents.
La domination des participations stratégiques
L'un des enseignements majeurs du rapport réside dans la structure même de l'investissement étranger. Plus de 90% des montants investis correspondent à des participations stratégiques, c'est-à-dire des détentions égales ou supérieures à 4% du capital des sociétés cotées. Ces participations représentent à elles seules près de 22% de la capitalisation boursière globale.
À l'inverse, les participations minoritaires demeurent marginales. Elles ne représentent que 2,3% de la capitalisation globale et un peu plus de 8% de la capitalisation flottante.
Cette configuration traduit un positionnement clair des investisseurs étrangers, davantage tournés vers des logiques de contrôle, d'ancrage industriel ou de partenariat stratégique, que vers des stratégies de placement financier à court terme.
Une concentration sectorielle marquée
La répartition sectorielle de l'investissement étranger confirme cette lecture. À fin 2024, plusieurs secteurs affichent des taux de détention étrangère particulièrement élevés. Le secteur de l'électricité se distingue avec près de 86% de son capital détenu par des investisseurs étrangers.
Il est suivi par les télécommunications, les boissons, le pétrole et gaz, ainsi que l'industrie agricole, un secteur récemment structuré à la Bourse de Casablanca à la suite de l'introduction de CMGP Group.
Cette concentration sectorielle met en évidence une préférence pour des activités considérées comme structurantes, souvent caractérisées par des positions dominantes, une visibilité sur les revenus et un cadre réglementaire stabilisé.
Une origine géographique peu diversifiée
Sur le plan géographique, l'investissement étranger demeure largement dominé par l'Europe et le Moyen-Orient. Ces deux régions concentrent à elles seules plus de 93% de l'encours total détenu par les investisseurs étrangers et représentent quelque 22 % de la capitalisation boursière globale.
L'Europe renforce légèrement sa position en 2024, tandis que la part du Moyen-Orient recule, en lien notamment avec l'évolution de certains titres majeurs.
À l'inverse, l'investissement en provenance d'Afrique, bien que toujours marginal, affiche une progression notable, tant en valeur qu'en part relative. Cette évolution reste toutefois insuffisante pour modifier la structure globale de l'actionnariat étranger, encore fortement polarisée autour de quelques zones géographiques.
Des flux boursiers limités et concentrés
Si les encours étrangers sont significatifs, leur contribution à l'animation du marché reste modeste. En 2024, les investisseurs étrangers n'ont représenté que 4,5% du volume transactionnel global, soit environ 8 milliards de dirhams (MMDH) sur l'ensemble des marchés (central et de blocs).
Cette activité est quasi exclusivement portée par des personnes morales, confirmant le faible rôle des investisseurs individuels étrangers dans les échanges boursiers. Les volumes échangés se concentrent sur un nombre restreint de secteurs, principalement les banques, le bâtiment et matériaux de construction, les distributeurs et les télécommunications.
À eux seuls, ces secteurs concentrent près des deux tiers des volumes transactionnels réalisés par les investisseurs étrangers, illustrant une sélectivité marquée dans les arbitrages opérés sur le marché.
Une faible exposition aux titres de créance
Le rapport met également en évidence la marginalité de l'investissement étranger sur le marché des titres de créance. À fin 2024, l'encours détenu par les étrangers et les Marocains résidant à l'étranger (MRE) s'établit à 2,8 MMDH, en nette baisse par rapport à l'année précédente.
Cet encours ne représente que 0,27% de l'encours global des titres de créance, soulignant le caractère essentiellement domestique de ce segment du marché financier. Les investissements étrangers restent majoritairement orientés vers les bons du Trésor, même si leur part recule au profit des obligations.
Cette évolution ne remet toutefois pas en cause la faible attractivité globale du marché obligataire pour les investisseurs internationaux.
Les OPCVM, un segment en progression mais encore marginal
Enfin, le secteur de la gestion collective enregistre une progression notable de l'investissement étranger. L'encours détenu en titres d'OPCVM atteint 5,1 MMDH en 2024, en hausse de près de 47% sur un an. Malgré cette croissance, la part de l'investissement étranger dans l'actif net global des OPCVM demeure inférieure à 1% (0,79%).
Cette dynamique est principalement portée par les personnes physiques, en particulier les MRE, avec une forte préférence pour les fonds obligataires à court terme et les fonds monétaires. Elle traduit une approche prudente, orientée vers la préservation du capital et la liquidité, plutôt que vers une exposition marquée aux fonds actions.
Sanae Raqui / Les Inspirations ECO


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