Le groupe a annoncé un bénéfice net plus que doublé au quatrième trimestre 2009 et un renforcement de ses économies cette année pour faire face à des perspectives encore incertaines Le groupe helvético-suédois d'électrotechnique, qui a aussi fait savoir qu'il relevait son dividende, voit son titre grimper en Bourse. Hier vers 11h20 GMT, l'action ABB prenait 5,3% à 20,82 francs. Le bénéfice net trimestriel est ressorti à 540 millions de dollars (398 millions d'euros) contre 213 millions au quatrième trimestre 2008. Le chiffre d'affaires pour les trois derniers mois de 2009 a reculé de 4% à 8,76 milliards de dollars (-12% en monnaies locales), a précisé ABB dans un communiqué. Les entrées de commandes se sont toutefois étoffées de 4% à 7,45 milliards pour l'année (-5% en monnaies locales) et le résultat opérationnel (Ebit) a bondi de 74% à 798 millions au quatrième trimestre. Les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice net de 488 millions et un résultat opérationnel de 750 millions. Le chiffre d'affaires était attendu à 8,53 milliards et les entrées de commandes à 6,95 milliards. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale un dividende de 0,51 franc par action au titre de l'exercice écoulé, contre 0,48 franc pour 2008. 2009, mauvaise année ABB juge les perspectives incertaines pour l'année en cours, pointant les surcapacités de certains secteurs et la baisse des investissements en capitaux dans d'autres. Le groupe reste confiant pour les objectifs de sa période 2007-2011, visant toujours une marge Ebit entre 11 et 18%. Pour y parvenir, le programme d'économies sera étendu à 3 milliards contre 2 milliards prévus initialement. L'entreprise précise toutefois que la réalisation des objectifs dépendra du rythme de redressement économique en 2010 et en 2011. Pour l'année 2009, ABB a accusé une baisse de 7% de son bénéfice à 2,9 milliards de dollars et de 9% pour l'Ebit à 4,13 milliards. Le chiffre d'affaires s'est inscrit en recul de 9% à 31,79 milliards (4% en monnaies locales) et les commandes se sont contractées de 19% à 30,97 milliards (-13% en monnaies locales). Le marché anticipait en moyenne un résultat net de 2,85 milliards et un Ebit de 4,07 milliards, un CA de 31,57 milliards et des commandes de 30,46 milliards. Le groupe a «alloué un peu de cash pour des acquisitions, pas assez probablement mais davantage est à venir», a dit son directeur financier, Georges Quinn, lors d'une conférence de presse. PPR met le cap sur la croissance Le groupe n'entend pas procéder à une importante acquisition à très court terme Très attendu sur la stratégie de recentrage du groupe sur le luxe et les marques de mode grand public, entamée avec la mise en Bourse d'une participation majoritaire de la filiale CFAO, son PDG François-Henri Pinault a déclaré jeudi qu'il ne procèderait à aucune acquisition stratégique avant d'avoir réalisé des cessions. Disant ne pas vouloir «brader» les marques de distribution de PPR (Conforama, Fnac et Redcats) dans des conditions de marché difficiles et souhaitant préserver sa notation financière, il a précisé, à l'occasion de la présentation des résultats annuels, qu'il agirait «sans précipitation» et que «cela pourrait peut-être prendre deux ou trois ans». Il a cependant évoqué de possibles acquisitions «tactiques» de plus petite taille, disant que «quelques projets étaient à l'étude». Aux yeux de certains analystes, comme ceux du Crédit suisse, ces acquisitions de taille modeste devraient davantage cibler des marques de «lifestyle», comme Puma, que des marques de luxe. PPR, dont les ventes ont reculé de 5,6% en données comparables l'an dernier, a vu son résultat opérationnel courant 2009 baisser de 4% à 1,4 milliard, un chiffre légèrement supérieur au consensus de la rédaction de Reuters de 1,3 milliard. Sa rentabilité est cependant restée stable à 8,4%, grâce surtout aux efforts de restructuration et de réduction de coûts réalisés dans les enseignes de distribution, qui ont toutes vu leurs marges se redresser, alors que celles du luxe ont toutes baissé et que Yves Saint Laurent replonge dans le rouge (perte opérationnelle de 10 millions d'euros) après avoir atteint l'équilibre en 2008.