American International Group (AIG) a publié vendredi une perte trimestrielle de 8,9 milliards de dollars en avertissant qu'il pourrait avoir besoin d'une nouvelle aide de l'Etat. Dans un document remis à la Securities and Exchange Commission (SEC), le groupe explique qu'en l'absence d'un nouveau soutien public à brève échéance, «il pourrait y avoir un doute sérieux sur la capacité d'AIG à poursuivre son activité». L'action AIG a chuté vendredi de 9,96% à la Bourse de New York, à 24,77 dollars. Dans la soirée, la Maison Blanche a fait savoir que l'assureur avait déjà reçu une aide d'un montant exceptionnel. Prié de dire si le gouvernement était plutôt enclin à venir en aide à AIG, qui a déjà reçu plus de 180 milliards de capitaux et de garanties, Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche, a répondu : «De toute évidence, une aide d'une ampleur exceptionnelle a été octroyée en 2008 pour empêcher l'effondrement massif d'AIG». L'assureur, dont l'Etat fédéral contrôle près de 80% du capital, a enregistré sur les trois derniers mois de 2009 une perte nette ajustée de 7,2 milliards de dollars, soit 53,23 dollars par action. Résultats à comparer à une perte de 38,5 milliards (287,69 dollars/action) sur la période correspondante en 2008. Recentrage Les pertes du quatrième trimestre incluent 6,2 milliards de remboursements à la Réserve fédérale de New York, 2,8 milliards liés à la vente annoncée de Nan Shan Life Insurance, 2,3 milliards de réserves supplémentaires dans l'assurance et 2,7 milliards de charges liées à des crédits d'impôt inutilisables. AIG déclare s'attendre à une poursuite de la baisse des prix dans les activités d'assurance dommages cette année. Il table sur une modeste croissance des primes en 2010, grâce aux activités internationales. Dans l'assurance vie aux Etats-Unis, il prévoit une reprise progressive des ventes et de la collecte en 2010 et 2011, mais anticipe aussi des ventes à l'étranger inférieures aux niveaux historiques. AIG a engagé des discussions en vue de vendre sa filiale American Life Insurance (Alico) à MetLife, mais la conclusion de l'opération a été retardée par des problèmes de fiscalité. Volkswagen évoque une reprise après un exercice 2009 difficile Volkswagen anticipe un rebond de son bénéfice d'exploitation cette année grâce à une hausse de ses volumes de ventes, ce qui pourrait lui permettre de se rapprocher de Toyota dans la course au titre de premier constructeur mondial. «La volatilité des taux d'intérêt et de change continuera d'affecter les résultats», a déclaré le groupe allemand après avoir publié ses résultats annuels, initialement prévus pour le 11 mars. À la Bourse de Francfort, l'action préférentielle VW a fini en baisse de 1,29% alors que l'indice DJ Stoxx paneuropéen du secteur automobile gagnait 1,3%. Le bénéfice d'exploitation de Volkswagen a chuté de 71% l'an dernier, à 1,86 milliard d'euros, alors que les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 2,06 milliards.Volkswagen proposera à l'assemblée générale de réduire le montant du dividende par action à 1,66 euro, contre 1,99 euro au titre de 2008, soit une baisse de 17%. Le constructeur envisage de lever de nouveaux fonds en émettant 135 millions de nouvelles actions préférentielles, ce qui devrait multiplier par plus de deux le capital de cette classe d'actifs. Cette opération permettra au groupe d'acquérir Porsche et le groupe de concessionnaires de Porsche Holding dont l'ensemble est valorisé à 16 milliards d'euros, dette comprise. Les accords salariaux peu contraignants, les partages de coût de développement portant sur plus de six millions de véhicules et une gestion rigoureuse des liquidités ont permis au constructeur allemand d'amasser un important trésor de guerre, tout en se positionnant comme l'un des groupes les plus compétitifs du secteur.