L'Organisation internationale du travail (OIT) a engagé une large consultation régionale en Asie et dans le Pacifique pour préparer la sixième Conférence mondiale sur l'abolition du travail des enfants, que le gouvernement du Maroc accueillera en 2026. Selon le document préparatoire, «au cours des vingt dernières années, la région Asie-Pacifique a accompli des avancées notables dans la réduction du travail des enfants.» Toutefois, les rédacteurs relèvent que «des obstacles persistants, tels que l'ampleur du secteur informel, l'accès limité à la protection sociale, les inégalités durables et les effets conjugués des crises climatiques et économiques, continuent de peser sur des millions d'enfants et d'adolescents.» Dans ce contexte, le texte souligne que «la sixième Conférence mondiale sur l'abolition du travail des enfants, organisée par le Maroc en 2026, constitue une occasion déterminante pour dresser le bilan des progrès réalisés, renouveler les engagements et affermir les efforts internationaux.» Le Conseil d'administration de l'OIT a avalisé ce processus préparatoire et, selon le rapport, «a mandaté la tenue de consultations tripartites régionales en Afrique, dans les Amériques, dans les Etats arabes, en Asie-Pacifique ainsi qu'en Europe et en Asie centrale (référence GB.353/POL/4, paragraphes 12 à 17).» Ces réunions doivent, d'après le texte, «associer les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, afin que les priorités régionales irriguent le dialogue mondial.» Objectifs et composition de la consultation L'OIT explique que «la consultation tripartite pour l'Asie et le Pacifique a pour finalité de débattre des avancées depuis 2022 dans l'élimination du travail des enfants et d'examiner les évolutions régionales ayant influencé la prévention.» Elle doit aussi, précise le document, «évaluer les grandes orientations adoptées dans la région en référence à l'Appel de Durban à l'action, et dresser un état des lieux des réussites, des insuffisances et des expériences probantes.» Les auteurs ajoutent que «cette rencontre doit permettre de définir les priorités de politique publique et de consolider les engagements aux niveaux régional et national, afin d'accélérer les progrès en conformité avec l'objectif de développement durable 8.7.» Elle doit enfin «contribuer à l'ordre du jour et au document final de la Conférence mondiale grâce aux apports régionaux.» La composition reflète l'approche tripartite. Le texte précise que «les gouvernements seront représentés par un délégué de chacun des 34 Etats membres de l'OIT relevant du Bureau régional Asie-Pacifique, à l'exception de Myanmar et de l'Afghanistan.» Pour ces deux pays, «les invitations seront limitées aux organisations d'employeurs et de travailleurs, conformément à la politique actuelle de participation de l'OIT.» La consultation rassemblera en outre «38 représentants des employeurs – un par pays, auxquels s'ajouteront un représentant de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et un autre de l'Asie du Sud – ainsi que 38 représentants des travailleurs selon les mêmes modalités.»