Miloud Chaabi,Président fondateur d'Ynna Holding A 81 ans et avec un engagement sans cesse renouvelé pour l'investissement au Maroc et dans les pays arabes, Miloud Chaabi ou l'Haj pour beaucoup, affiche la grande forme, notamment en business où son ambition n'a pas de limites. L'homme est à la tête d'Ynna holding, un empire qu'il a su ériger au fil du temps, pour être reconnu comme le pionnier de l'immobilier marocain, dès 1948. Son groupe compte aujourd'hui une dizaine de filiales opérant sur des secteurs tout aussi divers, allant du bâtiment (Fibrociment, Ynna Asment, Dimatit, Chaâbi Lil Iskane), au tourisme (Ryad Mogador), en passant par l'agroalimentaire (Aïn Soltane) et les énergies renouvelables (Ynna Bio Power). Plus qu'un chevronné du business, Miloud Chaabi a fait des pas timides dans la politique, en devenant député de la ville d'Essaouira aux élections parlementaires de 2007 (sous les couleurs du PPS). Sa fortune aujourd'hui est estimée à quelque 45 milliards de dirhams (6 milliards de dollars). Sa façon d'être et ses projets n'ont pas toujours fait l'unanimité, mais il en faut plus pour décourager Haj Miloud. Omar Chaabi,Vice-président exécutif et directeur communication d'Ynna Holding «Nous avons la boulimie des investissements». Cette déclaration, faite au magazine hebdomadaire Jeune Afrique, est de Omar Chaabi. Ce dernier est bien le fils de son père, Miloud Chaabi. Il est le vice-président d'un empire dont il contribue à l'apogée. Associé à la gestion des différentes filiales et au lancement des grands projets, c'est lui qui présente les ambitions du groupe et ses réalisations. Très en vue dans les médias, Omar Chaabi s'impose par son franc-parler et sa réputation d'homme d'affaires qui n'a pas la langue dans sa poche. Mohamed Horani,PDG HPS C'est le patron des patrons (président de la CGEM jusqu'à 2012). Né en 1953 à Casablanca, Mohamed Horani est à la tête de High Payment System (HPS), enseigne spécialisée dans les systèmes électroniques de paiement multi-canal, créée en 1995. Son affaire s'est très vite développée et au fil des contrats décrochés en Afrique et au Moyen-Orient, Horani a créé une filiale de HPS à Dubaï. Une grande première pour les entreprises marocaines. L'homme d'affaires est depuis l'année dernière à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Une casquette qu'il porte juste après avoir ôté celle du président de l'Association des professionnels des technologies de l'information (APEBI). Son style diffère de celui de ses prédécesseurs mais sa force, il la tient surtout de son «honnêteté, son sérieux et son engagement», affirme un haut fonctionnaire de l'Equipement, partenaire de la CGEM sur plusieurs projets en cours dont notamment la logistique. Pour son programme à la tête de la confédération, Horani avait choisi pour l'entreprise marocaine le slogan «Oser et innover». Hakima El Haité,Directrice générale d'Eau Globe La quarantaine assumée, cette businesswoman n'a rien à envier à ses pairs masculins. Son entreprise Eau Globe existe depuis 1993. L'enseigne spécialisée œuvre depuis au service d'excellence dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et de l'environnement. «Nous avons choisi de promouvoir un développement socioéconomique durable, d'autant plus que la protection de l'environnement est devenue un sujet d'actualité», commente El Haité. «Je suis fière de représenter mon pays à ce sommet, surtout en présence du président des Etats-Unis», confie-t-elle. Depuis décembre dernier, Hakima El Haité est vice-présidente de l'Internationale libérale. Wafaa Chafi Fathi,secrétaire générale de la Fondation BMCE Bank Du business utile. C'est la vocation dans laquelle Wafaa s'est engagée à travers son poste de secrétaire générale de le Fondation de l'une des plus importantes entreprises financières du pays. Cette fondation a pour mission de construire et gérer des écoles dans les zones les plus reculées et enclavées du Royaume. Au fil de sa carrière, Wafaa Chafi Fathi a pris part à plusieurs programmes de formation menés par l'USAID et destinés aux associations locales. Elle s'est également chargée pendant quelque temps de la communication au bureau de l'Unicef, à Rabat. Détentrice d'un MBA, en 1996, à l'université d'Etat de Cleveland, aux Etats-Unis, elle a développé sa compétence dans le domaine associatif avec un autre parchemin obtenu à l'université Case Western Reserve du même Etat. Mohamed Benamour,Directeur général de Benson Shoes Né en 1966, l'homme a choisi le créneau des chaussures pour prospérer et aller le plus loin possible. Une marque 100% marocaine, qui réalise un chiffre d'affaires tournant autour de 20 millions de dirhams : Benson Shoes. Joint au téléphone, Benamour se félicite du choix qui a été porté sur lui pour rencontrer le président américain Barack Obama. Il est ainsi à la tête de la première marque marocaine à s'exporter en Europe. L'homme a fait connaître le cuir marocain au-delà de nos frontières, donnant ainsi la preuve que le secteur du textile et cuir, en souffrance depuis quelques années, peut s'en sortir en se dégageant de la sous-traitance et en osant se positionner comme prescripteur de mode et de surtout... de qualité. Moulay Ahmed Essakali,Président fondateur de Zid Kid Zids C'est quelque peu le monsieur green du groupe. Il a fait du bonheur de l'enfant son business plan. Moulay Ahmed Essakalli, fils d'ailleurs du grand artiste Feu Hassan Essakali, est le créateur d'une entreprise destinée à la production d'articles pour enfants dans le respect de l'environnement. Avec son épouse, Julie Klear, l'homme a su mettre ses talents dans la fabrication de chaussures, ceintures, sacs et tables... destinés aux bas âges. Ces articles sont faits à partir de matériaux recyclés. C'est sa façon à lui de préserver la nature, tout en gagnant de l'argent. «Nous avons réfléchi à ce que nous pouvions faire qui nous permette de rester fidèles à nous-mêmes tout en créant un pont de manière concrète entre le Maroc et les Etats-Unis, ainsi que le reste du monde», déclare Essakalli sur le site d'america.gov. Wafa Zerrouki,Présidente de l'Association pour l'artisanat traditionnel des femmes Wafa s'emploie à réduire la pauvreté et améliorer le niveau de vie des femmes d'artisans dans les zones rurales et défavorisées du Maroc. En 2003, Wafa a créé l'Association Wafa des femmes artisanes dans les montagnes du Haut Atlas, visant à orienter les femmes vers des activités génératrices de revenus leur permettant d'améliorer leur niveau de vie et celui de leurs familles. L'Association encourage les femmes à former des coopératives artisanales en fonction de leur expertise dans le tissage de tapis et autres objets d'artisanat de haute qualité. En 2009, dix femmes artisanes de l'Association Wafa ont participé à une exposition à Marrakech, où leurs produits (vêtements, tapis, et la décoration intérieure) ont été vendus aux touristes et introduits sur le marché international.