Décidément, tous les moyens sont bons pour maintenir le cap de la croissance touristique après l'attentat de Marrakech. Lors de sa participation à l'Arabian Hotel Investment Conference 2011 qui se tient à Dubaï, la partie marocaine s'est incontestablement focalisée sur la promotion du secteur touristique comme cible opportune que ce soit pour les investisseurs ou tout simplement pour les touristes en provenance du Golfe. D'abord, il y a eu cette intervention de Anass Alami, directeur général de la CDG, qui a pronostiqué un doublement du nombre de touristes visitant le Maroc à l'horizon 2020 pour dépasser la barre des 18 millions. Ensuite, il y a surtout eu cette intervention de Tarik Senhaji, président de la Société marocaine pour l'investissement dans le tourisme (SMIT), qui est venu rassurer l'opinion internationale sur le degré d'impact du récent attentat de Marrakech sur le secteur. Résistance Selon Senhaji, cet incident pouvait se produire dans n'importe quelle destination touristique du monde. «Certes, il y aura un impact à court terme mais ce dernier sera relativement faible, voire nul sur le long terme», a-t-il indiqué dans une interau microphone de Phil Blizzard pour la télé TV Dubai 7, en marge de la conférence. C'est dire que les acteurs du tourisme au royaume tentent à tout prix de rassurer investisseurs et touristes que l'attentat de Marrakech ne change en rien les atouts qu'offre le royaume. Dans ce sens, l'intervention du patron de la SMIT n'a pas manqué de faire valoir les opportunités induites par la nouvelle stratégie sectorielle baptisée Vision 2020. D'ailleurs, l'objectif même reconnu par Senhaji à la participation à ce meeting est d'offrir de la visibilité aux investisseurs, particulièrement ceux du Golfe, en communiquant sur la Vision 2020. Cela tombe à un moment où le flou entourant le sort de l'activité touristique rencontre une multitude de réactions officielles annonçant la résilience du tourisme face à l'attentat de Marrakech. Selon le spécialiste de la SMIT, le secteur du tourisme au Maroc peut s'appuyer sur la diversité culturelle du pays, son authenticité, sa diversité géographique et surtout sa résilience face aux chocs exogènes pour maintenir le cap de sa croissance. Pour preuve, en 2009, les principales destinations touristiques du monde ont subi de plein fouet l'effet de la crise économique alors que le Maroc a pu maintenir le cap de sa croissance. L'ensemble de ces atouts ont été pris en compte par la Vision 2020 afin de donner aux investisseurs un maximum d'opportunités pour se positionner sur l'industrie touristique marocaine. C'est du moins ce que l'on argue auprès de la SMIT pour convaincre les investisseurs du Golfe. Cela suffira-t-il pour les séduire ou plutôt pour les rassurer ? Il faudra certainement attendre les mois prochains pour y voir plus clair et, surtout, pour se prononcer concrètement sur une quelconque résilience du secteur face à cet attentat.