Accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis au Maroc et de Tindouf, est la solution proposée par le diplomate américain Robert P. Jackson pour la question du Sahara. Le télégramme de Jackson réitère un fait déjà confirmé par d'autres télégrammes de l'ambassade américaine à Rabat, à savoir : le projet d'autonomie gagne du terrain auprès de la population sahraouie installée au Maroc. mohamed jaabouk Accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis au Maroc et de Tindouf est la solution préconisée par le diplomate américain Robert P. Jackson pour la question du Sahara. Ce scénario figure dans un télégramme datant du mois d'août 2009,portant le sceau de l'ambassade US à Rabat, que le site à polémique WikiLeaks a rendu public : «Sachant que le nombre des Sahraouis concernés est réduit, auxquels Madrid garantit déjà la nationalité espagnole, ces derniers peuvent alors avoir la possibilité d'émigrer en Espagne, notamment aux Iles Canaries, ou dans n'importe quel autre pays d'Europe», souligne le diplomate. «Cette option serait la meilleure solution pour mettre un terme à la difficile situation des réfugiés», poursuit-il. Cette proposition concerne les Sahraouis et leurs descendants, recensés par l'Espagne en 1974 et dont la majorité réside dans les provinces du Sud, alors qu'une minorité est établie dans les camps de Tindouf. Dans l'ensemble, ils sont plus de 85.000 (recensement de 1974) à pouvoir bénéficier de cette mesure. Pour mémoire, Madrid avait commencé en 2008 à accorder la nationalité aux Sahraouis résidents au Maroc. Une opération qui restera dans les annales de la politique marocaine, puisqu'elle a coûté le poste de secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères à Ahmed Lakhrif, un Sahraoui qui porte les couleurs de l'Istiqlal. Le télégramme de Robert P. Jackson réitère un fait déjà confirmé par d'autres télégrammes de l'ambassade américaine à Rabat : le projet d'autonomie gagne du terrain auprès de la population sahraouie installée au Maroc. Et de donner pour preuve le taux de participation élevé des Sahraouis lors des élections communales du 12 juin 2009. Une assertion qui ne fera pas des heureux à Tindouf et en Espagne. Quant à la situation à Tindouf, le diplomate américain opte pour la réserve, question de compétence oblige. Toutefois, il reconnaît que le Polisario contrôle les camps mais des «Sahraouis crédibles» à Tindouf reconnaissent que «l'intérêt pour une solution négociée (formule alternative au referendum d'autodétermination), croît». Un fait «qui dément les histoires irréelles de bruits de sable (retour à la guerre ou aux actions armées) attribuées à la nouvelle génération».