Au cours de l'atelier qui a réuni les membres du gouvernement, différents cadres et hauts fonctionnaires de l'Etat, la société civile et bien d'autres, le président a exhorté les leaders à « être des serviteurs et non à se servir » afin de parvenir à la réduction considérable de la corruption qui freine le développement du pays. Pour réussir ce combat, Ndayishimiye a insisté sur la nécessité du changement de mentalité en s'écartant des pratiques corruptibles, sur le respect des lois et des biens publics et sur la numérisation des services publics et de la gestion des finances. Le chef de l'Etat a fait savoir que la mise en œuvre de cette stratégie attendait sa validation par le Conseil des ministres et le comité de suivi en janvier prochain et il a déclaré qu'il dirigera lui-même ce comité, toujours d'après la RTNB. La SNLCC mettra en place des comités décentralisés jusqu'au niveau des collines ou quartiers dans l'objectif d'identifier et de barrer la route aux circuits de la corruption. Ainsi, les agents judiciaires et des forces de l'ordre ont été invités à faire respecter cette SNLCC. Selon l'inspecteur général de l'Etat, Elysée Ndaye, la SNLCC s'articulera sur différents points, dont la révision et le renforcement du cadre légal en matière de lutte contre la corruption, l'élimination de l'impunité en poursuivant systématiquement les auteurs d'actes de corruption, ainsi que le renforcement de la mobilisation collective autour de la lutte contre la corruption. Lors de l'atelier de validation de la SNLCC, le président Ndayishimiye a ainsi fait espérer que si cette dernière est bien mise en œuvre, elle permettra de réduire considérablement la corruption d'ici à 2030.