Depuis son 3e congrès, tenu fin novembre dernier à Bouznika, la FDT a contracté «un abonnement fidélité» avec la crise. La FDT s'achemine vers la tenue, le 12 mars, d'une session de son Conseil national (CN) à Casablanca. Ce sera la quatrième du genre. Faute de compromis entre les deux tendances qui se disputent le leadership au bras syndical de l'USFP, les trois précédentes réunions du CN se sont soldées sur des échecs cuisants. Le secrétaire général (SG) de la centrale, Abderrahmane Azzouzi, se dit confiant quant à la réussite de la prochaine réunion : «Ce sera l'occasion pour l'ouverture d'un débat responsable entre les membres de la FDT». Dans ses déclarations au «Soir échos», Azzouzi a complètement réfuté les informations faisant état d'un compromis, sous la houlette de Abdelouahed Radi (voir www.lesoir-echos.com), accordant aux amis de Abdelhamid Fatihi sept sièges au bureau central contre 8 pour ceux de Azzouzi qui devrait continuer à occuper le poste de secrétaire général pour une durée de deux ans. Double niet pour les urnes La réunion du 12 mars, en dépit de la confiance affichée par l'actuel SG, risque de subir le même sort que les trois précédentes et pour cause, les partisans de Abdelhamid Fatihi estiment que Azzouzi n'est plus l'homme de la situation. «Il a passé deux mandats à la tête de la FDT, il est temps qu'il cède le témoin à quelqu'un d'autre», assure sous couvert d'anonymat un membre du Conseil national : «L'avenir reste incertain pour notre syndicat tant que la FDT est placée sous la tutelle de l'USFP. La solution idoine pour cette crise est de laisser la parole aux urnes. Mais cette option n'est pas du goût de Azzouzi et du Bureau politique». Cette ingérence du Bureau politique de l'USFP dans les affaires de la FDT a été fortement décriée par le Syndicat démocratique de la justice (SDJ). La semaine dernière, le bureau du SDJ affirmait qu'il n'est nullement concerné par une quelconque formule d'accord supervisée par la direction du parti de la Rose. En attendant la réunion du 12 mars, une deuxième réunion, aussi cruciale pour l'avenir de la FDT, sera suivie avec une attention bien particulière. Il s'agit du bureau du SDJ qui aura lieu le samedi 5 mars à Rabat et dont la nature des recommandations détermineront, en grande partie, l'avenir de la centrale. Toutes les options sont ouvertes y compris l'implosion de la FDT.