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Pas facile d'être étudiant africain à Casablanca
Publié dans Le Soir Echos le 29 - 06 - 2011

Comme beaucoup d'autres villes marocaines, Casablanca accueille de nombreux étudiants originaires d'Afrique subsaharienne. Mélange d'aventure et de déracinement, leur vie quotidienne n'est pas toujours facile.
Devant une école d'ingénieur proche du boulevard Mohammed V, c'est l'heure de la pause matinale. Ils sont plusieurs, filles et garçons réunis, à profiter des rayons de soleil avant de retourner en cours. Parmi eux, un petit groupe d'étudiants africains. Comme beaucoup de leurs compatriotes, ces jeunes ont choisi le Maroc pour faire leurs études supérieures. Majoritairement issus des pays d'Afrique subsaharienne, notamment du Sénégal ou de Mauritanie, les premiers sont arrivés dans les années 1980. Ils seraient aujourd'hui entre 25 000 et 30 000, disséminés un peu partout à travers le royaume, de Casablanca à Rabat, en passant par Fès et Marrakech. La plupart sont inscrits dans des établissements privés, dans lesquels ils investissent souvent une bonne partie de leurs économies.
Oumoukhairy et ses camarades africains ne sont pas toujours les bienvenus au Maroc et sont souvent victimes d'un racisme latent.
Contrairement aux camarades qui l'entourent, Oummoukhairy ne souhaite pas devenir ingénieure. Depuis qu'elle est gamine, cette jolie sénégalaise de 23 ans ne rêve que d'une chose : être hôtesse de l'air. Ce rêve, elle est venue à Casablanca pour le réaliser. «Il n'y avait pas d'école à Dakar. Ici, j'ai trouvé une formation accélérée de dix mois pour devenir hôtesse» explique-t-elle entre deux sourires. Après avoir déboursé 3 millions de Francs CFA (50 000 DH), Oummoukhairy débarque au Maroc en novembre dernier pour attaquer son apprentissage.
«On fête surtout les anniversaires, chez nous, sans trop de monde. On a pas envie de trop déranger».
Oumoukhairy, étudiante sénégalaise
Huit mois plus tard, elle semble plutôt heureuse de sa nouvelle vie marocaine. Elle habite dans un appartement à Sidi Maârouf avec trois autres «soeurs» africaines. «On ne sort pas trop» confie-t-elle. «On fête surtout les anniversaires, chez nous, sans trop de monde. On a pas envie de trop déranger».
Il faut dire qu'Oummoukhairy et ses camarades africains ne sont pas toujours les bienvenus, loin de là. D'après la jeune sénégalaise aux boucles d'oreilles roses, les Africains sont victimes d'un racisme latent au Maroc. Insultes, maltraitance, manque de respect : les exemples ne manquent pas dans la bouche d'Oummoukhairy. «Une fois, une soeur africaine s'est fait jeter des pierres sur un marché à côté de chez moi. Elle est allée se plaindre à la police, mais ils n'ont pas bougé le petit doigt». La future hôtesse de l'air raconte également que les premiers mots appris en arabe, ce sont les insultes. «Quand je me promène dans la rue, ça m'arrive souvent de me faire insulter» raconte-t-elle. «Parfois, on se prend même des mains aux fesses».
Un verre de thé dans une main, une cigarette dans l'autre, Diemg Abdoulaye a eu plus de chance. Sénégalais lui aussi, il habite à Casablanca depuis deux ans mais n'a jamais été confronté au racisme. «Cela dit, c'est vrai que j'entends souvent des histoires» concède-t-il. Ce jeune homme élancé est venu au Maroc parce qu'il avait envie de découvrir d'autres horizons après le bac. BTS Marketing en poche, Diemg est assez satisfait de son aventure casablancaise. Il a obtenu son diplôme et s'est fait de nouveaux «potes».
Comme Oummoukhairy, il n'exclut pas de rester un peu ici si les opportunités de travail se présentent. Toutefois, tous deux expliquent qu'ils préféreraient rentrer au Sénégal s'ils en avaient la possibilité. Comme beaucoup de leurs compatriotes africains, ils ne sont pas retournés au pays depuis de longs mois. En attendant un retour au bercail, nos deux étudiants continuent leur petit bonhomme de chemin marocain, pour le meilleur et pour le pire.
Benjamin Roger (stagiaire)
C'est quoi ce reportage ? des Africains au Maroc comme si le Maroc se trouve en Asie et comme s'il n'y avait pas de noirs au Maroc ! Le racisme en plus, ss honte….soignez vos connaissances sur vous memes avant de chercher a parler des autres…on dirait du copier coller sur ce qui se passe en chine….des fois. shit
Bonjour M. Benjamin Roger
C'est avec une grande déception de voir une personne que je suppose intelligente se permet de dire en étant au Maroc « les Africains sont victimes d'un racisme. » Je vous demande d'imaginer une sénégalais dire au Sénégal « les Africains sont victimes d'un racisme » , une question se pose qui sont les africains(pas les habitants d'Afrique selon vous ?)?
Je comprends alors pourquoi certains africains ne se sentent pas africains ,je crois que combattre le racisme c'est aussi combattre ses propres habitudes .
Mais je dois reconnaître que c'est un petit pas contre racisme .
Ce qui se passe à Casa est minime ,mais dans le nord le constat est sans équivoque.


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