Après le rapport des services secrets espagnols sur les présupposés financements, par le Maroc, des mouvements islamistes installés en Espagne, voilà que la police espagnole décide de rejeter les passeports marocains incluant Sebta et Melilia. L'agence de presse ibérique ABC vient de révéler, dans un article publié le 4 août, l'intention des autorités espagnoles d'interdire l'accès à l'Espagne à tout ressortissant marocain ayant un passeport dans lequel Sebta et Melilia seraient mentionnés comme étant des villes marocaines. Le Parti socialiste a donné ses instructions à tous les consulats de refuser les passeports incluant les deux enclaves. « Les passeports marocains ne doivent pas être considérés comme des documents valides et ne doivent donc pas être acceptés, ni pour demander un visa, ni pour traverser la frontière, ou encore demander un titre de séjour», a assené, dans son communiqué, le député du Partido Popular (PP) dans la ville de Sebta Francisco Marquez. La publication de ce communiqué vient en réponse à la décision prise par le gouvernement espagnol qui, lui-même, a décidé de rejeter les passeports répondant ainsi favorablement à une question posée la semaine dernière au congrès. Sous les pressions d'un PP de plus en plus «marocophobe», le Parti socialiste au pouvoir, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a donné ses instructions à tous les consulats espagnols présents dans le royaume, de refuser tous les passeports incluant les deux enclaves, comme documents de voyage valides permettant de demander un visa. Le ministère des Affaires étrangères a ensuite transféré l'information aux autres départements concernés : ministère de l'Intérieur, présidence du gouvernement, ministère du travail et de l'immigration. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères espagnol a affirmé être au courant de l'existence de ces passeports depuis juin 2010, date à laquelle ces documents auraient été délivrés. A trois mois des élections législatives espagnoles, les partis ibériques, aussi bien de gauche que de droite, semblent exploiter «la carte marocaine» à plein régime.