Après l'intégration réussie de Fininfo par Six Telekurs, la filiale régionale du groupe est aujourd'hui mieux armée pour accompagner les opérateurs financiers marocains et internationaux, notamment les futurs acteurs de Casablanca Finance City. Entretien avec Khalid Ayouch, Administrateur directeur général de Six Telekurs Mena. « Leader du secteur » semble être le mot d'ordre pour Six Telekurs Mena, née il y a deux ans de la fusion-absorption de Fininfo par Six Telekurs. Cette filiale de la région Mena, basée à Casablanca, est aujourd'hui en mesure d'offrir toute la puissance de son groupe sur sa région d'intervention, à savoir l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Pourquoi le Groupe Six Telekurs a-t-il choisi de se positionner sur le marché marocain ? Pour le groupe, il s'agit d'un positionnement sur une région qu'il ne connaissait pas. Nous allons, effectivement, essayer de développer ce positionnement. Le Groupe a déjà une présence dans tous les autres pays de l'Europe, Asie et aux Etats unis. La région MENA représente donc une opportunité. Maintenant ce positionnement s'est fait de manière indirecte à travers un rachat. Le groupe estime alors que le marché marocain est prometteur… Il le voit comme une opportunité. Maintenant cette opportunité doit se matérialiser. Il est sûr que la région ne représente pas le gisement de croissance le plus important. Il existe des gisements et un potentiel beaucoup plus important en Asie. Mais ce positionnement reste une opportunité qu'il faudra développer par la suite. Mise à part la dimension internationale du groupe, quels sont vos autres points forts par rapport à vos concurrents ? La présence physique est une vraie valeur ajoutée pour nous. Notre collecte locale est plus riche que celles des autres acteurs donc nos produits sont plus complets. Nous avons également d'autres produits que l'on qualifie de solutions spécifiques. Travailler sur les solutions spécifiques à distance n'est pas possible. Cela exige une bonne connaissance du marché et la présence physique joue un rôle important. Pour nous c'est un avantage indéniable. « Pour nous, le Projet CFC aura certainement une répercussion directe ». Quels sont vos produits ? La nouvelle plateforme à laquelle les clients auront accès à l'aide d'un mot de passe et un identifiant. Un accès qui est payé grâce à un abonnement. On a aussi des produits de bourse en ligne visibles sur les sites de sociétés de bourse par exemple. Nous ne sommes pas affichés mais c'est notre technologie et nos flux d'informations qui sont derrière. L'intérêt de la bourse en ligne est qu'elle démocratise l'information et donne à la population un accès à la bourse de manière beaucoup plus transparente. Nous permettons aux sociétés de bourse de proposer ce type de prestations. Concrètement, que pourrait vous apporter le projet Casablanca Finance City ? La présence d'acteurs internationaux va avoir une répercussion positive. Ces acteurs ont, justement, l'habitude d'utiliser les services du groupe à New-York en Europe ou en Asie. Pour préciser, nous avons ce que nous appelons des comptes globaux. Par exemple UBS a chez nous un compte global monde. Quelque soit l'emplacement de UBS dans le monde, elle utilise nos services. De fait, si UBS s'installe au Maroc elle utilisera nos services. Pour nous, le Projet CFC aura certainement une répercussion directe. Premièrement, c'est une manière d'accompagner nos clients globaux et puis pour nous c'est une manière de se développer et faire de la croissance. Comptez vous étendre votre présence physique dans la région ? A quels emplacements pensez-vous en particulier. Nous y pensons effectivement. Nous avons déjà quelques clients à distance sur la région. Cela pourrait se concrétiser par la suite par une présence physique. Nous avons déjà une filiale à Singapour qui couvre un peu le Moyen Orient. Honnêtement nous pensons plus a cette région pour matérialiser notre présence. Les marchés y sont plus développés notamment l'Egypte. Nous préférons pour l'instant redresser le marché de l'Afrique à travers Casablanca. Si le projet CFC se développe, le Maroc serait alors considéré comme hub de la région. Six Telekurs Mena accompagne déjà les institutions financières marocaines depuis bientôt 15 ans maintenant. Forte de sa nouvelle dimension, elle est mieux armée, aujourd'hui, pour les accompagner davantage dans le monde complexe de l'information financière. A ce titre, les accords mondiaux du groupe peuvent être d'un grand apport aux futurs opérateurs qui souhaiteraient s'installer au niveau de CFC.