Créée en mai dernier, la Fondation Addoha vient de mettre la main à la pâte. Première action concrète, la construction du premier centre de formation pour jeunes déscolarisés à Aïn Aouda. Les travaux viennent d'être lancés. Depuis sa création en mai 2011, chacun attend de savoir ce que nous réserve la fondation du mastodonte immobilier Addoha. Le voile est levé depuis mardi dernier, jour de la pose de la première pierre d'un grand chantier, celui de la construction d'un centre de formation à Aïn Aouda, à une vingtaine de kilomètres de Rabat. Directeur général du groupe, présidente d'honneur de la fondation, ambassadeur de France, ou encore ministre de l'emploi et de la formation professionnelle, tout le monde s'était déplacé pour l'évènement, organisé sur le terrain où sera bâti le centre. « Dans une première étape, trois centres de formation seront ouverts. Le premier à Aïn Aouda, puis suivront ceux de Tanger et de Marrakech. Deux autres centres ouvriront plus tard à Fès et Casablanca », a année Anas Sefrioui, PDG du groupe Addoha. Le centre de Aïn Aouda, qui ouvre ainsi le bal, s'étendra sur une superficie de 2 000 m², et devrait ouvrir ses portes à la rentrée scolaire 2012. Retour à l'envoyeur Les formations, proposées à des jeunes déscolarisés âgés entre 16 et 25 ans, seront toutes liées aux métiers du bâtiment. Ils auront le choix entre des formations de plâtrier, électricien du bâtiment, maçon, carreleur mosaïste, peintre, ou plombier sanitaire. Le tout étant encadré de près par le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle. En effet, la Fondation ne prendra en charge que la construction, l'équipement et la gestion de ces centres. « Ce partenariat public-privé a pour objectif de donner des occasions de formation à des jeunes, en particulier ceux qui ont arrêté l'école, pour les mener vers l'emploi », a souligné à l'occasion Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle. « A l'issue de la formation, les élèves formés pourront, s'il le souhaitent, intégrer le groupe Addoha », précise Anas Sefrioui. Des centres de formation qui pourraient s'apparenter ainsi à des académies locales, pour le bien de la communauté, certes, mais également de l'entreprise. Un moyen, peut être, d'amortir les 5 millions de dirhams investis dans la construction de chacun des centres. La formation est, quant à elle, gratuite pour les bénéficiaires. Pour Catherine Colonna, ancienne ministre française et présidente d'honneur de la Fondation, « d'autres entreprises devraient suivre cet exemple. Toutes celles qui ont réussi devraient ajouter cette petite dimension supplémentaire qui est de tendre la main aux autres, quel que soit le moyen ». Le premier centre devrait être prêt d'ici huit mois. Six centres seront opérationnels à la fin 2012. Cinq mille jeunes devraient en ressortir formés d'ici 2016.