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«Le Maroc et le Sahara occidental formaient un seul et même pays avant que les colonisateurs ne viennent en morceler l'unité» : en Afrique du Sud, la conférence de presse du MK Party qui secoue tout
Lors d'une conférence de presse tenue à Johannesburg, le vice-président du MK Party (uMkhonto weSizwe), Mandlakayise John Hlophe, a répondu aux accusations formulées par Floyd Shivambu, responsable du parti EFF (Economic Freedom Fighters), en défendant sans détour la ligne adoptée par son mouvement sur la question du Sahara. Devant un parterre de journalistes, M. Hlophe a articulé une vision du continent fondée sur l'unité africaine, la souveraineté des Etats et la mémoire des combats historiques. The MK Party's Deputy President, Dr. Mandlakayise John Hlophe, has addressed allegations made by Floyd Shivambu regarding the party's stance on Morocco. Shivambu accused the MK Party of accepting bribes from the Moroccan government to change its position on Western Sahara, which... pic.twitter.com/eBRUKPGDnj — @Sheziwethu (@Shezwethu) July 22, 2025 Un appel à la mémoire panafricaine «Notre position n'est en tout cas motivée par aucune pression étrangère. Elle découle d'une lecture lucide de l'histoire et d'un attachement profond à la souveraineté des peuples africains», a-t-il déclaré. «Le Maroc est un pays africain. Il ne saurait être traité comme un intrus dans son propre espace continental», a-t-il poursuivi. Evoquant les fondements historiques du différend territorial, il a affirmé : «Le Maroc et le Sahara occidental formaient un seul et même pays avant que les colonisateurs, français et espagnols, ne viennent en morceler l'unité pour s'emparer des richesses minières de la région.» Une analogie avec l'histoire sud-africaine Le vice-président du parti a souligné les parallèles entre les souffrances marocaines et les déchirements vécus en Afrique australe sous l'apartheid. «Nous avons connu ici les mêmes fractures. Nous savons ce que signifie voir son territoire amputé, sa souveraineté bafouée et son identité niée. Le Sahara est un petit territoire, avec une population qui compte moins d'un million d'âmes, que l'on prétend détacher d'une nation pluriséculaire», a-t-il affirmé. Une refondation doctrinale Le MK Party a parallèlement rendu public un document programmatique de dix-sept pages, dévoilé par Barlamane.com, intitulé «Un partenariat stratégique pour l'unité africaine, l'émancipation économique et l'intégrité territoriale : le Maroc». Ce texte, d'inspiration résolument panafricaine, désigne le Maroc comme un allié naturel de l'Afrique du Sud, en raison de la convergence de leurs luttes libératrices, de leurs fidélités continentales et de leurs aspirations communes à l'autonomie politique et économique. «Les efforts du Maroc pour recouvrer l'intégralité de son territoire coïncident avec notre attachement à l'unité des Etats africains», affirme le document. Un hommage aux solidarités anciennes Le texte rappelle que le Maroc fut, dès 1962, le premier pays à accorder un soutien militaire et financier au mouvement Umkhonto weSizwe. Cette fraternité, selon les rédacteurs du texte, légitime l'ouverture d'un nouveau cycle d'alliance entre les deux Etats. «La revendication marocaine précède la colonisation et s'ancre dans les allégeances tribales au Trône», peut-on y lire. Le MK Party y soutient la proposition marocaine d'autonomie pour le Sahara, la qualifiant de solution «équilibrée, pacifique et réaliste», permettant aux populations sahariennes une gouvernance locale sans remettre en cause l'unité du royaume. Enfin, le document appelle à une alliance stratégique entre Rabat et Pretoria dans la défense d'une Afrique affranchie de toute tutelle idéologique étrangère, capable d'articuler ses propres modèles de développement et ses propres institutions.