Le nouveau Premier ministre grec, Lucas Papademos, a présenté les grandes lignes de sa politique, lundi, devant les députés. Même si le chef du gouvernement a rassuré ses partenaires européens, le peuple grec, quant à lui, ne semble pas, pour autant, avoir été convaincu. Pour son premier discours, lundi, devant le Parlement, Lucas Papadémos, le successeur de Georges Papandréou à la tête du gouvernement grec, n'y est pas allé par quatre chemins. «Il faut poursuivre l'austérité», tel a été le message du nouveau Premier ministre aux représentants de la nation. «La principale tâche de ce gouvernement est de mettre en oeuvre les décisions du dernier sommet de Bruxelles et d'appliquer la politique économique qui correspond», a-t-il déclaré. La feuille de route annoncée par Lucas Papadémos prévoit une réduction du déficit public du pays à 9% en 2011 contre 10,6% en2010 et 15,7% en 2009. Son discours semble avoir séduit les députés qui l'ont longuement applaudi. Ancien vice-président de la Banque Centrale Européenne (BCE), Lucas Papadémos semble être «l'homme de la situation». Sa nomination à la tête de l'exécutif grec avait fait bondir les Bourses européennes il y a quelques jours. «J'assume les responsabilités au moment le plus difficile de l'histoire moderne du pays, tout seul je ne peux pas y arriver», a concédé le nouveau Premier ministre avant d'appeler toutes les forces politiques du pays à s'unir pour soutenir son gouvernement. «Notre pays peut être sauvé, mais cela dépend de nous», a-t-il affirmé. «J'assume les responsabilités au moment le plus difficile de l'histoire moderne du pays, tout seul je ne peux pas y arriver ». Lucas Papademos, Premier minstre grec. Cependant, ce discours ne fait pas l'unanimité dans l'opinion publique. Le peuple grec, qui subit l'austérité depuis deux ans, en a ras-le-bol et est prêt à découdre. Les syndicats ont d'ores et déjà annoncé plusieurs grèves dans les prochains jours. L'oral du Premier ministre a, d'ailleurs, été accueilli par une grève de la fonction publique mardi. De même, les médias grecs reprochent au nouveau chef du gouvernement de vouloir maintenir le pays dans la zone au prix de licenciements abusifs dans le service public». Depuis le début de la crise, les Grecs ont vu leur salaire baissé de plus de la moitié, soit 52%.