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« Le cinéma, c'est l'art de l'émotion »
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 12 - 2011

Le réalisateur de L'Amant (1992), de L'Ours (1988) et de Sept ans au Tibet a signé Or noir, projeté hors compétition au 11e FIFM. Sorti en France depuis le 23 novembre, ce film évoque la métamorphose d'un jeune prince promis à une vie d'études et qui va devenir un conquérant.
Pour le réalisateur Jean-Jacques Annaud, un bon film doit pouvoir être un divertissement riche en émotions et transporter le spectateur.
Comment s'est opéré le casting international qui réunit Antonio Banderas, Freida Pinto, Tahar Rahim, Hichem Rostom et Liya Kebede ?
Cela faisait longtemps que je souhaitais travailler avec Antonio Banderas qui m'avait confié : « j'ai toujours su que j'étais arabe ». De plus, la pointe de la péninsule arabique se situe au confluent de l'Inde ; il était donc naturel de penser à la comédienne indienne Freida Pinto. Pour le rôle d'Auda, campé par Tahar Rahim, j'ai vu de nombreux acteurs, un Palestinien et un Tunisien. Mais c'est Tahar qui correspondait le plus au personnage.
Quant à Liya Kebede, actrice et mannequin somalienne — elle a joué dans Fleurs du désert —, elle incarne parfaitement
la femme issue des tribus du désert.
Comment s'est opéré le casting international qui réunit Antonio Banderas, Freida Pinto, Tahar Rahim, Hichem Rostom et Liya Kebede ?
Cela faisait longtemps que je souhaitais travailler avec Antonio Banderas qui m'avait confié : « j'ai toujours su que j'étais arabe ». De plus, la pointe de la péninsule arabique se situe au confluent de l'Inde ; il était donc naturel de penser à la comédienne indienne Freida Pinto. Pour le rôle d'Auda, campé par Tahar Rahim, j'ai vu de nombreux acteurs, un Palestinien et un Tunisien. Mais c'est Tahar qui correspondait le plus au personnage.
Quant à Liya Kebede, actrice et mannequin somalienne — elle a joué dans Fleurs du désert —, elle incarne parfaitement
la femme issue des tribus du désert.
Ne trouvez-vous pas qu'Or Noir se finit de façon attendue, par un happy end digne d'un conte ?
On me reproche cela très souvent à propos de tous mes films. Et j'avoue mon intérêt jamais démenti pour le conte, particulièrement en ce qui concerne la narration d'Or Noir, qui correspond à l'histoire et à l'évolution d'un prince.
Vous réalisez des épopées romanesques en accordant une part importante à la densité humaine. La teneur émotionnelle est-elle importante selon vous ?
Absolument. En anglais, il existe un terme spécifique qui désigne le cinéma par motion picture, l'émotion par l'image. Le septième art s'inscrit précisément à travers l'art de l'émotion comique ou dramatique. Si vous êtes face à un personnage qui souffre, vous allez également partager le même sentiment que lui, s'il subit une injustice, ce sera pareil. Alfred Hitchcock disait à ce sujet : « les gens achètent leurs places de cinéma pour se faire du souci ». La dynamique qui anime la littérature et le cinéma tient à la particularité de transmettre une charge émotionnelle.
Pourquoi vous attachez-vous en permanence à brosser des films proches de fresques liées à l'Histoire ?
Je suis passionné par l'évasion. J'aime depuis toujours me transporter. Cela date de mon enfance où je voulais fuir l'ennui et aller à la découverte du chambardement du monde. L'Histoire n'a jamais cessé de déborder de faits intéressants à retranscrire.
Et, aujourd'hui, j'ai la volonté en tant que cinéaste de transporter le public dans un univers susceptible de le faire rêver, de l'interpeller. J'ai en fait ce goût personnel pour les longs-métrages qui me portent très loin, vers de nouveaux horizons et à la rencontre de personnages différents. Comme j'aime quitter la projection d'un film en ayant le sentiment d'avoir appris quelque chose, je m'efforce de faire de même dans mes œuvres. Le cinéma qui ne m'enseigne rien ne m'intéresse pas. C'est celui qui me porte à la réflexion qui pique ma curiosité. Un bon film doit avoir deux caractéristiques : celle d'être riche en émotion et celle de pouvoir être un divertissement au sens du spectacle.
Or noir est inspiré de South of the heart, le roman de Hans Ruesh…
Mon père a fait la guerre du Rif. J'ai été baigné par les histoires qu'il me racontait car il nourrissait une véritable passion pour le Maroc. J'ai grandi entouré de livres qui évoquaient ce pays. Je m'intéresse au monde arabe depuis plus de vingt ans. C'est une région qui m'a toujours fait rêver et je cherchais un sujet qui puisse m'y plonger. Le roman de Hans Ruesh réunissait tous les aspects : le destin et la transformation d'un personnage principal, ancrés dans l'histoire de cette zone ; et plus largement une fable liant un échange entre tradition et modernité. J'ai eu une grande joie à retrouver cet écrivain qui était déjà un ami de longue date.
Vous avez tourné une partie de votre film en Tunisie au plus fort du départ de Ben Ali, en janvier dernier. Comment avez-vous vécu ces moments ?
Comme dans un bateau pris dans la tempête. Nous avons eu une chance inouïe avec une équipe très soudée. Les techniciens et les comédiens tunisiens, malgré les graves préoccupations qu'ils avaient, ont tout mis en œuvre afin que le tournage ne souffre pas des événements qui se déroulaient dans leur pays. Nous étions tous fort émus par ce qui a surpris le monde entier. Nous avons vécu ces moments dans l'espoir et dans la crainte.


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