Rabat. Hammouchi reçoit le chef du service des renseignements de l'Etat des Emirats Arabes Unis    Tourisme. Le Maroc cible le marché chinois    Le Sénégal renforce la gestion de ses finances publiques    « Ce qu'il faut savoir sur les liens de Zohran Mamdani avec le groupe anti-Israël Democratic Socialists of America »    Le Pakistan arrête un trafiquant impliqué dans le naufrage au large du Maroc survenu en début d'année    Madrid enterre une motion sécuritaire sur Sebta et Melilla    "Dbibina" rentre dans la tête de Jerando et voilà ce qu'il y trouve    Les recettes de voyage dépassent 45,1 milliards de dirhams à fin mai    Bâtir une coopération mondiale axée sur la paix, le développement et la communauté d'intérêts    Heidelberg Materials prend pied au Maroc en rachetant les activités de Votorantim Cimentos    Maroc : la Banque mondiale prévoit une croissance de 3,6 % en 2025, soutenue par l'agriculture et la construction malgré le creusement du déficit extérieur    À Rabat, Abdellatif Hammouchi reçoit son homologue émirien pour un entretien consacré à la coopération bilatérale    Cinq ans de prison pour l'écrivain Boualem Sansal... Un symbole vivant qui dénonce la dictature du régime algérien ?    Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison en appel à Alger dans un procès scandaleux    Le Congrès péruvien réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume et au plan d'autonomie (Pdt du Congrès)    Mehdi Hijaouy au cœur d'un réseau d'extorsion de plusieurs millions de dirhams, dévoilent les investigations en cours    Marrakech inaugure l'année de la jeunesse du monde islamique    Yassine Bounou éblouit, Erling Haaland l'invite à City !    Yassine Bounou renverse Manchester City et file en quarts    Mondial des clubs : quatre Lions de l'Atlas en quarts, d'autres pourraient suivre    Algésiras : Les pilotes maritimes du port menacent d'une grève en pleine OPE    Chine : L'Université Tsinghua lance sa première bourse pour les étudiants marocains et arabes    Two charged in 2022 murder of drug trafficker in France one suspect fled to Morocco    Casablanca taxi driver at large after stabbing young woman and attempting to dispose of body    Gang rape in El Attaouia defendants appeal for lighter sentences despite DNA evidence    Trafic des biens culturels : Bensaid expose les mesures prises par le Maroc    L'Afghanistan participe au Forum sur la finance islamique au Maroc    Mondial des clubs : Bounou confiant avant d'affronter Manchester City    Le PM palestinien salue le soutien constant de SM le Roi à la cause palestinienne    L'Algérie accentue la répression : sept ans de prison pour un journaliste français après une enquête sportive    Menacé de prison, Bolsonaro rêve encore de « changer le destin du Brésil »    Vague de chaleur : De nouveaux records dans plusieurs villes et le temps reste chaud    Températures prévues pour le mardi 1er juillet 2025    Intoxications alimentaires : une alerte estivale devenue récurrente au Maroc    Négociations Canada-USA: Ottawa annule la taxe sur les services numériques    Séville : Akhannouch prend part à la Conférence de l'ONU sur le financement du développement    Casablanca Music Week 2025: franc succès pour la première édition    Archéologie : le Maroc primé pour son passé pré-agricole    Mawazine 2025 : El Grande Toto électrise la scène OLM Souissi    Mondial des clubs : Inter-Fluminense, City-Al Hilal...les chocs de ce lundi    La condamnation du journaliste Hamid El Mehdaoui confirmée en appel    Alerte météo : vague de chaleur avec chergui de lundi à vendredi dans plusieurs régions    SAR le Prince Moulay Rachid préside à Fès la finale de la Coupe du Trône de football (2023-2024) opposant l'Olympic Safi à la Renaissance Sportive de Berkane    Mehdi Bensaïd dénonce le fléau du trafic culturel et appelle à une riposte concertée    UNESCO: Essaouira accueillera la Conférence des Villes créatives, une première africaine et arabe    CAN féminine : la CAF dévoile le nouveau trophée de la compétition le 2 juillet à Casablanca    Terrorisme : John Bolton se fait l'avocat du Polisario    Jazzablanca 2025 : L'édition qui fait vibrer tout Casablanca au son du jazz    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Le cinéma, c'est l'art de l'émotion »
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 12 - 2011

Le réalisateur de L'Amant (1992), de L'Ours (1988) et de Sept ans au Tibet a signé Or noir, projeté hors compétition au 11e FIFM. Sorti en France depuis le 23 novembre, ce film évoque la métamorphose d'un jeune prince promis à une vie d'études et qui va devenir un conquérant.
Pour le réalisateur Jean-Jacques Annaud, un bon film doit pouvoir être un divertissement riche en émotions et transporter le spectateur.
Comment s'est opéré le casting international qui réunit Antonio Banderas, Freida Pinto, Tahar Rahim, Hichem Rostom et Liya Kebede ?
Cela faisait longtemps que je souhaitais travailler avec Antonio Banderas qui m'avait confié : « j'ai toujours su que j'étais arabe ». De plus, la pointe de la péninsule arabique se situe au confluent de l'Inde ; il était donc naturel de penser à la comédienne indienne Freida Pinto. Pour le rôle d'Auda, campé par Tahar Rahim, j'ai vu de nombreux acteurs, un Palestinien et un Tunisien. Mais c'est Tahar qui correspondait le plus au personnage.
Quant à Liya Kebede, actrice et mannequin somalienne — elle a joué dans Fleurs du désert —, elle incarne parfaitement
la femme issue des tribus du désert.
Comment s'est opéré le casting international qui réunit Antonio Banderas, Freida Pinto, Tahar Rahim, Hichem Rostom et Liya Kebede ?
Cela faisait longtemps que je souhaitais travailler avec Antonio Banderas qui m'avait confié : « j'ai toujours su que j'étais arabe ». De plus, la pointe de la péninsule arabique se situe au confluent de l'Inde ; il était donc naturel de penser à la comédienne indienne Freida Pinto. Pour le rôle d'Auda, campé par Tahar Rahim, j'ai vu de nombreux acteurs, un Palestinien et un Tunisien. Mais c'est Tahar qui correspondait le plus au personnage.
Quant à Liya Kebede, actrice et mannequin somalienne — elle a joué dans Fleurs du désert —, elle incarne parfaitement
la femme issue des tribus du désert.
Ne trouvez-vous pas qu'Or Noir se finit de façon attendue, par un happy end digne d'un conte ?
On me reproche cela très souvent à propos de tous mes films. Et j'avoue mon intérêt jamais démenti pour le conte, particulièrement en ce qui concerne la narration d'Or Noir, qui correspond à l'histoire et à l'évolution d'un prince.
Vous réalisez des épopées romanesques en accordant une part importante à la densité humaine. La teneur émotionnelle est-elle importante selon vous ?
Absolument. En anglais, il existe un terme spécifique qui désigne le cinéma par motion picture, l'émotion par l'image. Le septième art s'inscrit précisément à travers l'art de l'émotion comique ou dramatique. Si vous êtes face à un personnage qui souffre, vous allez également partager le même sentiment que lui, s'il subit une injustice, ce sera pareil. Alfred Hitchcock disait à ce sujet : « les gens achètent leurs places de cinéma pour se faire du souci ». La dynamique qui anime la littérature et le cinéma tient à la particularité de transmettre une charge émotionnelle.
Pourquoi vous attachez-vous en permanence à brosser des films proches de fresques liées à l'Histoire ?
Je suis passionné par l'évasion. J'aime depuis toujours me transporter. Cela date de mon enfance où je voulais fuir l'ennui et aller à la découverte du chambardement du monde. L'Histoire n'a jamais cessé de déborder de faits intéressants à retranscrire.
Et, aujourd'hui, j'ai la volonté en tant que cinéaste de transporter le public dans un univers susceptible de le faire rêver, de l'interpeller. J'ai en fait ce goût personnel pour les longs-métrages qui me portent très loin, vers de nouveaux horizons et à la rencontre de personnages différents. Comme j'aime quitter la projection d'un film en ayant le sentiment d'avoir appris quelque chose, je m'efforce de faire de même dans mes œuvres. Le cinéma qui ne m'enseigne rien ne m'intéresse pas. C'est celui qui me porte à la réflexion qui pique ma curiosité. Un bon film doit avoir deux caractéristiques : celle d'être riche en émotion et celle de pouvoir être un divertissement au sens du spectacle.
Or noir est inspiré de South of the heart, le roman de Hans Ruesh…
Mon père a fait la guerre du Rif. J'ai été baigné par les histoires qu'il me racontait car il nourrissait une véritable passion pour le Maroc. J'ai grandi entouré de livres qui évoquaient ce pays. Je m'intéresse au monde arabe depuis plus de vingt ans. C'est une région qui m'a toujours fait rêver et je cherchais un sujet qui puisse m'y plonger. Le roman de Hans Ruesh réunissait tous les aspects : le destin et la transformation d'un personnage principal, ancrés dans l'histoire de cette zone ; et plus largement une fable liant un échange entre tradition et modernité. J'ai eu une grande joie à retrouver cet écrivain qui était déjà un ami de longue date.
Vous avez tourné une partie de votre film en Tunisie au plus fort du départ de Ben Ali, en janvier dernier. Comment avez-vous vécu ces moments ?
Comme dans un bateau pris dans la tempête. Nous avons eu une chance inouïe avec une équipe très soudée. Les techniciens et les comédiens tunisiens, malgré les graves préoccupations qu'ils avaient, ont tout mis en œuvre afin que le tournage ne souffre pas des événements qui se déroulaient dans leur pays. Nous étions tous fort émus par ce qui a surpris le monde entier. Nous avons vécu ces moments dans l'espoir et dans la crainte.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.