Les frères palestiniens du Fatah et du Hamas n'arrivent toujours pas s'entendre au sujet de l'accord de réconciliation. signé au Caire en avril dernier, cet accord devrait permettre aux deux parties de former un gouvernement d'union nationale à la suite d'élections. La réconciliation palestinienne est toujours au point mort après plusieurs mois après l'accord signé en avril 2011 au Caire entre le Fatah et le Hamas devant aboutir à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Jeudi, la rencontre entre deux parties s'est, de nouveau, terminée en queue de poisson. «Nous savons qu'il y a des forces au Hamas à Gaza qui ne veulent ni la réconciliation ni renoncer à leur empire, leur argent ou leur influence. Par conséquent, il y a une véritable menace sur la réconciliation si la direction en exil du Hamas ne commence pas à faire pression sur ceux de l'intérieur pour changer la situation à Gaza et insister sur la culture d'unité nationale et de réconciliation», a déclaré à la radio officielle Voix de la Palestine le secrétaire général du Conseil révolutionnaire du Fatah, Amine Maqboul. Depuis la signature de cet accord le 27 avril 2011 sous la houlette des autorités égyptiennes, aucune avancée n'a été enregistrée des deux côtés en vue de la formation du gouvernement d'union nationale. «Le blocus politique imposé par le monde au gouvernement formé par le Hamas après sa victoire aux élections de 2006 a pris fin avec cette tournée du Premier ministre, qui a été reçu dans les pays qu'il a visités comme chef du gouvernement élu par le peuple palestinien», a affirmé Youssef al-Rizq, le conseiller politique de Ismaïl Haniyeh. Selon lui, la réconciliation palestinienne est confrontée à des pressions externes et aux ingérences israéliennes pour la faire échouer et tarde à se traduire sur le terrain. Adhésion à l'ONU Mais cette position est loin de convaincre les membres du Fatah. «La Commission électorale centrale a demandé à aller à Gaza pour commencer à travailler, mais à ce jour elle n'y a pas été autorisée. Le Hamas tente de faire échouer la tenue des élections à la date prévue», a dénoncé un membre du parti de Mahmoud Abbas. Toutefois, le Hamas a assuré qu'il respectera la date du scrutin prévu en mai. Par ailleurs, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a pour sa part annoncé la poursuite de sa procédure onusienne pour l'adhésion de la Palestine à l'ONU en raison du statu quo imposé par Israël malgré la relance des négociations par la Jordanie. «Nous ne nous tournerons vers aucune organisation avant le 26 de ce mois, à l'exception de deux. Nous allons poursuivre nos efforts au Conseil de sécurité concernant l'adhésion et nous voulons déposer une plainte à Genève contre l'occupation, qui viole la convention de Genève sur la protection des civils», a-t-il déclaré devant les membres du conseil consultatif du Fatah. «Nous continuerons à nous adresser aux Nations unies pour obtenir l'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU et à toutes les organisations internationales qui en dépendent, sans exception», a assuré Saëb Erakat, le principal négociateur palestinien.