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À Zagora, la quête d'un idéal | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 06 - 09 - 2012

Mounir Ferram, jeune écrivain marocain, vient de publier son premier roman «À Zagora». Une oeuvre qui se veut par bien des points une révision à la hausse de la condition humaine.
Mounir Ferram est un écrivain marocain né en 1965 dans la ville de Khouribga. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1983, il fait voile vers la France afin de poursuivre ses études universitaires. En 1995, il obtient un doctorat en sémiotique de l'image et du texte de l'Université Denis Diderot.Quatre ans plus tard, il décroche un diplôme en marketing au Conservatoire national des Arts et Métiers. Cet écrivain passionné du verbe compte à son actif trois œuvres littéraires telles qu'un recueil de poésie baptisé du nom de: « Ivresse des nuits » publié dans les Editions Saint-Germain-Des-Prés, « Les racines de L'espoir », autre recueil mais cette fois-ci de nouvelles, publié dans les Editions de L'Harmattan et enfin le roman« A Zagora», publié aux Editions de l'Oliveraie. Dans cette œuvre, Mounir Ferram raconte l'histoire de François, un jeune français qui tombe, après quinze ans de travail, dans les griefs du chômage. C'est une véritable calamité que de voir sa vie s'écrouler devant ses yeux en un tour de main.
Mounir Ferram.
En perdant ses honneurs-prérogatives, François perd non seulement une source de subvention mais également une réelle passion qui, poussée à son paroxysme, lui a ôté même la stabilité de son ménage
« Elle l'avait quitté accompagnée de leur fille Lisa, lui reprochant son incapacité de se passionner pour autre chose que pour son travail. ». Ainsi le protagoniste se voit-il aussitôt livré à une guerre sans merci contre sa propre personne, contre son Soi profond ; cette entité qui demeurait jusqu'à présent bafouée par une sorte de faux-semblant qui constitue par bien des points un des éléments rudimentaires sur lesquels se hisse la société d'aujourd'hui qu'est la société de consommation, et où seul le matérialisme règne en maître.
En parcourant les premières pages du roman l'on s'aperçoit d'emblée qu'il s'agit bel et bien d'une sorte de volonté acharnée de vouloir échapper à un malaise, à un mal-être qui ne cesse de s'installer dans la vie de François et par conséquent de s'emparer de sa pensée. Désormais ce mur qui, à un moment donné de sa vie, s'est érigé entre lui et son être le plus profond, n'est plus. François demeure, enfin après tant d'années, face à lui-même ; c'est une véritable ironie du sort que de se sentir étranger à son ego.Ce qui a poussé notre personnage à tenter par tous les moyens de récupérer cette part fondamentale qui constitue toute identité de quelque nature qu'elle soit ; une partie qui, sans laquelle l'on se voit exposé à un manque de repères ; bref à l'errance. C'est sans doute à ce niveau-là que commence la véritable démarche spirituelle lorsque l'on vient de perdre tout, et nous nous sentons démunis face à l'existence, assaillis par d'interminables interrogations qui n'hésitent point à trouver refuge en notre esprit. Renouer avec soi, telle serait tout au long du roman, la perpétuelle quête de François ; trouver enfin cette paix intérieure à laquelle aspire tout être humain. Une fois seul, il est comme replongé à corps perdu dans un tourbillon de réminiscences, une sorte de remise en question qui effleure ses pensées, laissant croire qu'une personnalité de rechange était en train de sourdre en lui.
« Il se remémore son passé : son enfance dans un foyer austère, la sévérité de ses parents, les études universitaires et la rencontre de Sandrine, les petits plaisirs et les joies partagés généreusement, son mariage et son bonheur d'être père...La simplicité s'est détournée de lui depuis longtemps ».
En faisant la rencontre de Hamid et Aïcha, les tenanciers d'un magasin situé près de chez lui, François va chemin faisant reprendre goût à la vie.Sous l'instigation de ces derniers qui vont lui suggérer de partir en voyage en lui choisissant une destination : Zagora une petite ville qui se trouve au sud du Maroc.Il va enfin frôler les rivages du bonheur. Autant de voix de personnages, de Rizki le chauffeur de taxi, de Bassir le joueur de luth ou encore de Gisèle la propriétaire de l'hôtel, vont l'accompagner mais surtout lui apporter quelque faisceau de lumière, tout au long de ce voyage initiatique qui se veut ,par bien des points, un voyage de purification sous-tendu par un prisme d'histoires à la fois simples et complexes d'êtres humains rencontrés certes en chemin, mais qui demeurent malgré les vicissitudes de la vie dotés d'une certaine clairvoyance que seuls l'espoir, la simplicité, l'amour, la générosité... peuvent attribuer.
L'écriture aussi occupe-t-elle une marge des plus importantes dans le texte de Mounir Ferram. Féru du mot, de l'expression, ce dernier n'hésite nullement à faire de l'écriture, un acte de soulagement, un subterfuge où tout un chacun, en l'occurrence notre personnage principal, peut se réfugier et du coup se délester en toute liberté d'expression de ce fardeau qui ne cesse de peser sur son esprit : « François sent son cœur s'alléger. D'un geste soigneux, il plie la lettre et la glisse dans une enveloppe. Il transcrit dessus l'adresse de ses parents et décide de l'envoyer le jour- même». « À Zagora » est un hymne à la vie, un honneur porté à l'Homme, à l'existence, à l'amour, au bonheur mais également à l'écriture et à la poésie.
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