Sécurité régionale : Barrow et Embaló resserrent les liens    Numérique. Un pont entre Abuja et Praia    Mawuto Tossa, premier Africain lauréat du prestigieux Prix J.B. Scott 2025    INRA. La fertilité des sols révélée à haute résolution    GERD : L'Ethiopie inaugure le plus grand barrage d'Afrique    Athlétisme. 30 marocains à Tokyo    France : Sébastien Lecornu nommé Premier ministre    Maroc-Chine: partenariat commercial atteint un niveau record    Rabat Business School dans le Top 20 mondial du classement Financial Times    Le Maroc condamne vivement l'agression israélienne odieuse contre le Qatar    Hydrogène: le Maroc s'active dans la recherche...    Les prévisions du mercredi 10 septembre 2025    Cannabis médical: le Maroc autorise la mise en vente de 67 produits    Après la TICAD9, le Polisario se prépare à participer au 7e sommet UA-UE    Le Maroc condamne fermement l'attaque israélienne contre le Qatar    Maroc : Le PJD et Al Adl wal Ihsane condamnent la frappe israélienne sur le Qatar    La douane traque les huiles moteur contrefaites provenant d'Espagne    Elim Mondial 2026 : Le Niger surprend la Tanzanie (1-0)    Yassine Bounou décroche le prix du meilleur arrêt en Saudi Pro League    WeCasablanca International Challenge 2025 : la métropole en mode sport urbain    Polémique autour des plaques internationales : le ministère de Kayouh clarifie    UE : Dimiter Tzantchev prend ses fonctions à Rabat    Fès-Meknès : Amine Tahraoui s'enquiert de l'avancement de projets sanitaires    Plus de 1200 artistes boycottent les productions israéliennes impliquées dans le génocide en Palestine    La Fondation Dr Leila Mezian inaugure l'« Espace Amazigh » au cœur de l'Alhambra de Grenade    Omar El Hilali, débuts discrets mais inoubliables avec les Lions de l'Atlas    Côme et Fàbregas relancent la piste Hakim Ziyech    Nasser Bourita s'entretient avec Sergueï Lavrov en pleine préparation de la 8ème Commission Mixte    Retraite de haut niveau sur l'avenir des relations euro-méditerranéennes »    La police de l'environnement et les droits de l'Homme au menu du prochain Conseil de gouvernement    Météo : Averses orageuses avec chutes de grêle et rafales de vent prévues ce mardi    Enseignement : Saad Berrada inaugure des établissements scolaires à Errachidia    Partenariat: L'Institut Amadeus signe un MoU avec l'Emirates Center for Strategic Studies and Research    De Lorient à Lusaka : Igamane enchaîne les coups d'éclat    Musique : décès du maître gnaoua Mustapha Baqbou    Prince Hicham Alaoui calls to «break with Netanyahu» but not with the Israeli people    Maroc : Les anti-normalisation appellent à boycotter le Forum mondial des femmes pour la paix    Países Bajos: Un testigo clave en el juicio de Ridouan Taghi será liberado próximamente    Un marroquí muere en un accidente de coche en el norte de Italia    Prépa CDM féminine de futsal : Italie - Maroc ce mardi    Sahara : Quand Staffan de Mistura met le Polisario et l'Algérie dans le même panier    Un élève rend hommage à son professeur après 22 ans : une Omra en guise de gratitude    Entretien téléphonique entre Nasser Bourita et son homologue sénégalais    Le Maroc figure sur la liste européenne des pays d'origine sûrs tandis que l'UE+ voit chuter ses demandes d'asile de 23 % au premier semestre 2025, un chiffre historique    Le Maâlem Mustapha Baqbou n'est plus    L'Alhambra de Grenade accueille un nouvel espace amazigh en l'honneur de la Dr Leila Mezian    Moroccan Gnaoua master Maalem Mustapha Bakbou passes away at 72    Erick Baert, l'homme aux 100 voix, de retour au Maroc avec son spectacle "Illusions vocales"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Mali, le nouvel Afghanistan | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 21 - 09 - 2012

Face à la chute et au contrecoup de l'élimination de Mouammar Kadhafi, le Mali subit de plein fouet les effets du reflux massif des groupes armés Touareg de Libye. Recrutés pour sécuriser le sud de la Libye et soutenir la croissance économique libyenne, leur reflux massif vers leur ancienne zone de déploiement au Mali et [...]
« Une sanctuarisation d'AQMI dans une région saharo-sahélienne dont la chute de Kadhafi a accentué la déstabilisation, amplifiée de surcroît par la circulation d'un arsenal consistant, entraînerait un bouleversement géostratégique de la zone ».
Face à la chute et au contrecoup de l'élimination de Mouammar Kadhafi, le Mali subit de plein fouet les effets du reflux massif des groupes armés Touareg de Libye. Recrutés pour sécuriser le sud de la Libye et soutenir la croissance économique libyenne, leur reflux massif vers leur ancienne zone de déploiement au Mali et au Niger, a provoqué une modification de la donne régionale. Une sanctuarisation d'AQMI dans une région saharo-sahélienne dont la chute de Kadhafi a accentué la déstabilisation, amplifiée de surcroît par la circulation d'un arsenal consistant, entraînerait un bouleversement géostratégique de la zone aux confins de six pays (Algérie, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal) de l'ancienne Afrique occidentale francophone. ll faut tout d'abord comprendre, que politiquement et idéologiquement, les enjeux sont différents pour chaque acteur. D'un côté, les touaregs exigent l'indépendance, ou du moins l'autonomie, de l'Azawad. Leurs revendications sont donc essentiellement nationalistes. De l'autre, des éléments se réclamant de l'islam et probablement très influencés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) appellent à l'instauration de la charia sur l'ensemble du pays. Et tout se complique étant donné que certains touaregs peuvent être islamistes, comme le groupe Ansar Dine dirigé par Iyad ag-Ghaly. Enfin, il ne faut pas oublier la présence de différentes milices rattachées à des chefs traditionnels qui agissent pour leur propre compte comme le Polisario. Si leurs motivations politiques divergent, ces différents acteurs ont en revanche un objectif identique : le contrôle des nombreux trafics, notamment celui des otages et dernièrement de la cocaïne, qui se déroulent dans la région sahélienne. On pourrait penser qu'en cas d'affrontement entre touareg et islamiste ,si c'était le cas, le rapport de force serait cependant en faveur des touaregs. Ils peuvent compter sur le soutien de la population -environ 1 million de personnes- et disposent militairement de 3.000 à 4.000 combattants, contre à peine 400 pour les islamistes. Ceux-ci pourraient cependant bénéficier de soutiens financiers extérieurs, notamment de wahhabites saoudiens et du Qatar. Je pense que les autres pays du Sahel, notamment la Mauritanie, le Niger et le Tchad, pourraient- être victimes
Hamid Chriet Géopolitologue-intellectuel
d'un effet domino de la crise malienne, elle-même consécutive de la révolution en Libye car en comparant a degré moindre,c'est même pays ont les mêmes problèmes que le Mali, notamment la fragilité politique et pauvreté. La crise alimentaire qui sévit dans la région n'arrange rien. Cette dernière risque d'ailleurs de s'aggraver puisqu'il est très difficile d'organiser des distributions alimentaires dans un pays en guerre civile ou livré aux différents chefs. Plus globalement, le risque de déstabilisation s'étend de la Somalie jusqu'à la côte Atlantique.
Le danger s'articule autour de trois pôles :
- Aqmi, née en Algérie (de l'ancien Groupe Salafiste de Prédication et de Combat) , «rayonne» via l'immense espace Sahara-Sahel au Niger, au Mali et en Mauritanie, avec ses «katibas», ses unités mobiles.
- Boko Haram au Nigéria mène le jihad contre les forces armées du pays. L'organisation, de son vrai nom «disciples du Prophète pour la propagation de l'islam et de la guerre sainte.
- Enfin, comme en écho à l'Est, les Shebab en Somalie, officiellement ralliés à Al Qaïda en février. Ils combattent sur place, outre l'armée somalienne, des forces de l'Ouganda, du Burundi, de l'Ethiopie et du Kenya venues porter secours au pays frère dans le cadre de la Mission de l'Union Africaine en Somalie. Le royaume chérifien ayant une riche expérience du désert, il as malheureusement était écarté lors de la réunion des sept pays de la bande sahélienne qui se sont réunis dans la capitale algérienne pour coordonner leurs efforts face à la menace djihadiste. A Alger, hôtel Sheraton, le 16 mars 2010.( une réunion de concertation dans la lutte contre le terrorisme). Les camps de Tindouf sont une des zones majeures de recrutement d'enfants kamikazes, affirmait dans son édition le quotidien italien Il Foglio. Ces enfants, ajoute-t-il, sont abandonnés à “un destin sans futur fait de pauvreté et de violence criminelle". Il s'agit là d'une “réalité dramatique liée en particulier aux trafics de stupéfiants, d'armes et d'êtres humains, qui est en train de bouleverser la région du Sahel tout entière", relève Il Foglio sous la plume de Pio Pompa, un spécialiste des questions de défense. “Il suffit de penser à ‘Ansar Eddine' et au ‘Mujao' (Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'ouest), dont la majeure partie des effectifs provient des camps sahraouis du Polisario" pour se rendre compte de la capacité de recrutement et de pénétration dans le tissu économique et social des groupes islamistes, dans la zone du nord du Mali, observe la même source. Plus de 195 000 ont fui les combats selon les Nations Unis, il serait tant que le Royaume du Maroc apporte son expérience dans ce domaine.
* Tweet
* *


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.