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Les Canadiennes musulmanes contribuent au développement | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 10 - 2012

Cette semaine, à Toronto, devant un vaste auditoire, une jeune musulmane prononcera un discours d'ouverture sur l'intégration dans la société canadienne. A la mi-octobre, les femmes musulmanes donneront la parole à celles qui, parmi elles, ont joué un rôle important en matière d'engagement civique au Canada. Plus tard dans l'année, une musulmane recevra les honneurs [...]
Musulmane pratiquante, Wafa Debbagh est le premier officier de l'armée canadienne à porter le hijab.
Cette semaine, à Toronto, devant un vaste auditoire, une jeune musulmane prononcera un discours d'ouverture sur l'intégration dans la société canadienne. A la mi-octobre, les femmes musulmanes donneront la parole à celles qui, parmi elles, ont joué un rôle important en matière d'engagement civique au Canada. Plus tard dans l'année, une musulmane recevra les honneurs du gouvernement canadien pour son action visant à soutenir les droits des femmes et à promouvoir le dialogue interreligieux. Cette grande activité autour de l'action des femmes musulmanes en faveur de l'intégration au Canada n'est pas un feu de paille. Les musulmanes ont une longue histoire derrière elles en matière d'action pour l'intégration due à leur profonde gratitude pour la politique du Canada sur le multiculturalisme et sa Charte des droits et libertés. Le Conseil canadien des femmes musulmanes (CCFM) a vu le jour en 1982 et a défini une vision claire des musulmanes – et de la communauté musulmane dans son ensemble. En adaptant les pratiques religieuses souples tout en affirmant son adhésion aux principes de l'islam, le Conseil a mis l'accent sur l'intégration dans la société toute entière. C'était un grand pas au début des années 80 alors que beaucoup de musulmans, des migrants économiques pour la plupart, étaient trop occupés à gagner leur vie pour réfléchir au rôle qu'ils joueraient dans leur nouveau pays. A l'époque, les discours sur l'intégration étaient orchestrés par des organisations religieuses qui entendaient surtout préserver les traditions culturelles et religieuses. Ainsi, le CCFM a défini une
Daood Hamdani
Membre du corps enseignant du Canadian Muslim Leadership Institute.
nouvelle orientation. Passer de la tradition à l'adaptation n'est ni rapide ni facile. Les chefs visionnaires lancent le débat avec la société dans son ensemble et encouragent aussi leur communauté à remettre en cause ses pratiques et hypothèses. Son engagement avec la société dans son ensemble est l'exemple type d'une collaboration. En 1988, Al-Rashid, la plus ancienne mosquée du Canada, était sur le point de disparaître suite à l'échec de plusieurs tentatives émanant de musulmans canadiens et étrangers pour la déplacer – elle est restée in situ et appartient à un hôpital. La section Edmonton du CCFM, désargentée et ne comptant que douze membres – appelés affectueusement les «Terrific Twelve»(les supers douze) – s'en est mêlée et a considéré que le problème était canadien et non musulman. Elle a fait valoir que la mosquée Al-Rashid marquait le début d'un nouveau chapitre dans l'histoire du Canada et que, de ce fait, elle méritait sa place à côté d'autres bâtiments historiques à Fort Edmonton Park, musée de l'histoire vivante à Edmonton. La proposition a suscité la controverse et les médias s'y sont invités. Si le Edmonton Journal a soutenu la cause des «Terrific Twelve», le Edmonton Sun s'est vivement opposé à l'intégration d'autres cultures » dans un musée qui est «une expression unique de notre histoire». Les responsables musulmanes y ont vu une ouverture pour éduquer et informer le public afin d'apaiser ses craintes tout en ralliant les organisations intéressées par l'histoire du Canada et son patrimoine. Finalement, les «Terrific Twelve» ont eu le dernier mot. Al-Rashid est devenue une partie du patrimoine canadien, les organisations traditionnelles ont partagé le coût de son transfert et «notre histoire» a été redéfinie. Au sein même de la communauté musulmane, ces femmes ont également créé un précédent en résolvant des questions épineuses, aussi délicates soient elles. En 2003, après qu'un groupe d'hommes aient sollicité un statut juridique pour les décisions d'arbitrage rendues par les tribunaux islamiques en vertu du droit de la famille musulman, un débat sur l'interprétation et l'adaptabilité de ces lois dans la communauté musulmane a été lancé. L'impact de ce débat s'est tout de suite révélé évident puisque la demande a été rejetée. Par la suite, les organisations musulmanes ont organisé des cours de culture, d'histoire et de droit relatifs au Canada pour aider les responsables religieux ou non à mieux comprendre la société canadienne. Fait plus important encore, ces femmes sont parvenues à encourager un débat ouvert sur une question considérée comme tabou dans beaucoup de communautés musulmanes conservatrices. Ce nouveau débat a été accueilli comme un premier pas vers la reconquête de l'esprit de la civilisation islamique, adoptant un sens critique et un esprit d'ouverture à de nouveaux développements. En résumé, les femmes musulmanes n'ont pas seulement défini et aidé à façonner l'identité islamo-canadienne, elles ont aussi veillé à ce que les communautés musulmanes soient considérées comme un élément essentiel de la société canadienne.
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