Espace d'expression, de rencontre et surtout d'échange, Internet est un monde où le pouvoir est detenu par l'information. Un flux continu de données qui ne demande qu'à être consulté, mis à jour, partagé … Mais de tout ce qui peut être trouvé sur le web, «Facebook» reste le numéro un des recherches sur Google Maroc. Internet au Maroc est encore très loin de ce qu'il devrait être. «Au terme du second trimestre 2012, le parc global des abonnés Internet est toujours en évolution et affiche un taux de croissance trimestriel de 9,13% et annuel de 60,27% », indique le dernier rapport de l'Agence Nationale de Reglementation des Telecommunications. Internet n'est donc plus à presenter, surtout aux marocains qui sont aujourd'hui près de 4 millions d'abonnés. Selon la même source, le taux de pénétration d'Internet a, pour sa part, atteint 11,56% à la fin du mois de juin 2012. 83,22% des internautes marocains se connectent via le resau 3G. Une expansion fulgurante due à la facilité d'utilisation et la rapidité des modalités d'abonnement. Ils sont aujourd'hui près de 3 millions et demi à avoir choisi ce reseau, alors qu'ils n'etaient que 1.015.525 en 2010. De son coté, l'Adsl poursuit sereinement son ascension avec 16,73% du parc total des abonnées au web. Les chiffres de l'ANRT indiquent qu'ils sont 629 049 abonnés au resau Adsl à fin juin 2012, contre 480 304 la même période en 2010. Le bas débit et auters types d'accès à internet representent pour leurs part 0,5% du parc internet, avec une régression conséquente depuis 2011, jusqu'à atteindre les 803 abonnées à fin juin dernier. Les Marocains branchés Pour rappel, selon le dernier rapport du cabinet international d'intelligence économique Oxford Busines Group (ODG), 49% de la population marocaine est désomrais « On line », soit près de 14 millions d'internautes. C'est l'un des taux, nous dit ODG, les plus hauts d'Afrique du Nord et de la région MENA. Des chiffres qui, selon les observateurs, sont voués à changer rapidement, notamment après le déploiment de la 4G et de la fibre optique prévue pour 2013. Internet, ça sert à quoi ? En jetant un œil sur les 10 mots clés les plus rechérchés sur Google Maroc, la liste est assez significative. Le mot le plus rechrché par les marocais n'est autre que « Facebook ». Il est suivi de Youtube, Maroc, MP3, Clavier, Jeux, Telecharger, Google, Clavier Arabe et Hesspress. « J'ai été amené à réaliser un projet web pour une société suisse. Cette dernière m'a demandé de faire une étude sur les mots clefs les plus recherchés par les marocains(...)vu la médiocrité des résultats d'un avis strictement personnel, j'ai décidé de développer cette recherche par régions, afin de voir plus ou moins les intérêts des marocains par région. Malheureusement j'ai été très déçu et j'avais honte de présenter l'étude à la société concerné», indique Lemrhoti Alae Eddine, directeur de la société AZ multimedias. Encore une question d'éducation « La politique est quasi absente des recherches et donc du centre d'intérêt des Marocains. La région de Meknès-Tafilalet est en tête du classement au Maroc avec le plus grand nombre de recherches, quant à la thématique sexualité [le mot «sex»], la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer et le grand Casablanca sont premiers au Maroc avec le plus grand nombre de requêtes. Les régions de Fès-Boulemane, Oriental et Meknès-Tafilal ont à leurs actifs le plus grand nombre de recherches sur la femme », conclut-il. « Internet est un outils de communication révolutionnaire. Même une partie de notre vie est menée sur internet. Hélas, au Maroc on a pas encore appris à l'exploiter à bon escient. La notion « d'éthique du web » n'existe presque pas », explique Radouane Samir, informaticien, avant de poursuivre :« Le net est concidéré actuellement comme un simple moyen de divertissement. La nouvelle génération doit prendre conscience de la puissance du web et ainsi le conciderer à sa juste valeur ». Pour l'économiste Samy Zika, le net est une « Bulle Marketing » qui obeillit aux lois du marché. Selon lui, « Facebook est premier de la liste car c'est un phénomène de mode. Cela exprime parfaitement notre stade d'évolution dans ce domaine qui ne depasse pas celui de la pure consommation. Mais la faute reste celle du système éducatif qui nous apprend plus à copier qu'à faire des recherches». Internet au Maroc est encore très loin de ce qu'il devrait être. Un constat qui ne saurait être changé en un simple clique. * Tweet * *