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« Faire travailler les gens et non les machines » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 13 - 11 - 2012

Samedi soir, Ghitta Laskrouif a emporté le prix Aksal, pour sa collection de prêt-à-porter « écolo ». Tissus épurés, lignes amples et touche artisanale lui ont valu la sympathie du jury.
Récompensée par le prix Aksal, Ghitta Laskrouif prône un travail manuel, où se conjuguent minimalisme décontracté et charme vintage.
La jeune créatrice, Ghitta Laskrouif, brille à Festimode depuis quatre ans, mais y a officié cette année, pour la première fois, en tant que créatrice confirmée. Elle a présenté sa collection en solo samedi soir, lors de la clôture de l'évènement, aux côtés de Noureddine Amir et Hatice Gokce de Turquie. Truffés de laine, de cordons, de crêpe et arborant des lignes épurées au charme vintage, ses dix-neuf modèles étaient tout en minimalisme et en simplicité. La styliste ne jure que par «la récup» et ne déroge pas à la règle de l'artisanat. Elle fait du neuf avec du vieux en recyclant, prône le travail manuel et détourne d'anciens tissus, une technique qui lui a valu le prix du groupe Aksal.
Est-ce que vous vous attendiez à ce prix ? Quelle est sa valeur?
Non, c'était vraiment une surprise. Je gagne une année de campagne de communication gérée par le groupe Aksal, des formations en stylisme et le financement d'une collection de tee-shirts qui seront vendus à la galerie Lafayette.
Ghitta Laskrouif, créatrice de mode.
Vous êtes réputée pour votre tendance à récupérer d'anciens tissus. Avez-vous exclusivement recouru à cette technique, pour votre collection ?
Non pas du tout, j'ai récupéré quelques vêtements, dont des jupes que j'ai retravaillées. Je dirai que la récupération de vêtements représente 20% du travail, le reste est manuel. J'ai utilisé du matériel artisanal et fait main, comme la laine, la crêpe, les crochets et les détails que l'on retrouve sur certaines robes. Tant que ma collection fait travailler les gens et non les machines, je suis contente.
Vous aviez des projets de défilés haute-couture pour Festimode. Pourquoi vous êtes-vous détournée de cette idée ?
Je n'ai pas eu le temps, ni les moyens de le faire. Il fallait beaucoup de matériels et j'avais trop de détails à gérer seule. J'ai finalement opté pour le prêt-à-porter. j'ai essayé de rester minimaliste, tout en gardant les idées que j'avais en tête. Il y a aussi le fait que je doive gagner ma vie, voilà pourquoi j'ai conjugué création et commercialisation. Je pense d'ailleurs qu'il est plus intéressant de trouver mes modèles dans la rue et de faire de mes créations des vêtements à la portée de tout le monde.
La collection vous a pris combien de temps ? Etiez-vous entourée d'une équipe ?
J'ai réalisé les prototypes toute seule. J'ai commencé à concevoir les idées en mars et j'ai entamé l'exécution en juin. J'ai tout préparé toute seule, aidée de ma mère. Elle travaillait la matière et les morceaux de tissus et je faisais le moulage.
Les accessoires étaient quasi absents lors du défilé.
Je n'ai pas eu le temps de confectionner des accessoires, mais certaines pièces étaient accompagnées de cordons, de bracelets et de colliers que j'ai travaillés et remplis d'une matière ressemblant au coton, ou le « lawat » en darija.
Comment comptez-vous commercialiser vos pièces ? Un projet de boutique en vue?
Je vais décliner vingt pièces pour chaque prototype et à partir de la semaine prochaine, j'expose ma collection au studio Iwa, offert par Valérie Liais de Rocher, sur le boulevard Moulay Youssef. Une partie de l'espace sera réservée àMehdi Khessouane et à moi. Nous serons les premiers exposants. Le showroom sera lancé la semaine prochaine et durera six mois. Nous y recevrons les clients à partir de décembre.
Vous bénéficiez d'une résidence aux Abattoirs avec le créateur Mehdi Khessouane. Prévoyez-vous un défilé commun?
Oui, nous comptons exposer les collections présentées à Festimode, dans un évènement qui sera organisé en mi-décembre je crois. J'aimerais réaliser une performance de recyclage en direct avec des pièces ramenées par les visiteurs. Quant à Mehdi, il a déjà préparé des projections vidéos où il a filmé des performances de mannequins liées à sa collection.
Vous avez récemment participé au souk de Marrakech, premier marché de créateurs au Maroc, le 3 et 4 novembre ? Quelles sont vos impressions ?
J'y ai exposé mes créations et aussi une partie de la création de Flou Flou, en présence de créateurs locaux et de créateurs étrangers basés au Maroc. je n'ai pas participé aux ventes. Je préfère les commandes à la vente sur place et je suis plus intéressée par le contact avec les gens. Mes créations ne sont pas quantitatives, je préfère que les gens touchent et regardent, avant de décider.
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