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USFP : entre « Blanc bonnet et bonnet blanc » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 12 - 2012

À l'orée de ce que l'on peu appeler un changement souhaité, mais pourrait-on dire sous forme de souhait, un vrai, les surprises n'auront pas manqué jusqu'au dernier moment. Voici que l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a élu un nouveau Premier secrétaire du parti , après les éliminatoires de samedi dernier, confirmant bien entendu l'idée qu'un débat et un vote démocratique précèdent ainsi le verdict définitif prévu au deuxième tour le dimanche.
Abdelouahad Radi lors de son discours à l'ouverture des travaux du 9e Congrès national de l'USFP à Bouznika.
Entre les deux finalistes, Ahmed Zaïdi, président du groupe parlementaire de l'USFP et Driss Lachgar, avocat de son état, escaladeur sans répit des marches, tous deux prétendants au poste de direction, les 1 800 militants du parti ont choisi entre « Blanc bonnet et bonnet blanc » ! Autrement dit entre deux noms, deux visages, deux personnalités. Ils ont rejeté les visages connus qu'incarnaient Habib El Malki et Fathallah Oualalou, ils ont exprimé en revanche leur désir de changement d'hommes.
L'USFP survivrait-il à ce changement d'hommes ?
Tant il est vrai que de programme original, les deux ultimes candidats en lice, ne pouvaient en avoir. La ligne est tracée et retracée, à la lumière du discours fleuve que Abdelouahed Radi, premier secrétaire sortant, a prononcé et qui ne pourrait être en l'occurrence ni dévié, ni critiqué, encore moins démenti. La question se pose en ces termes : l'USFP survivrait-il à ce changement d'hommes pour se muer en une formation en adéquation réelle avec les attentes de la gauche et, en particulier, de tous ses militants ? Ou, à tout le moins, pour redevenir ce qu'elle fut il y a quelques années, aussi bien dans l'opposition que dans la majorité gouvernementale quand elle a incarné l'alternance à partir de mars 1998 ? Le débat démocratique qui a été instauré pour sélectionner les deux finalistes sur quatre ou cinq candidats de départ, est tout à l'honneur de l'USFP qui introduit une nouveauté appelée à faire école. Mais, c'est justement une telle innovation qui risquerait d'aller au-delà des pronostics traditionnels. La succession à la tête de l'USFP jusqu'à il y a quelques années encore sacrifiait au rite de la tradition légitimiste et de la gérontologie hissée en critère absolu. De feu Mehdi Ben Barka à Omar Benjelloun, à Abderrahmane El Youssoufi, en passant par feu Abderrahim Bouabid, ce fut la règle de « l'aîné », doublée de l'exigence du « combattant historique » et du martyrologue. Les temps ont changé... Et les ambitions se sont libérées. Dans les pas des premiers leaders historiques, s'est faufilée une pléiade de candidats prétendants, dont certains – en l'occurrence Habib El Malki et Fathallah Oualalou pouvaient prétendre à une proximité profonde avec El Youssoufi, voire même Abderrahim Bouabid. Les autres candidats, notamment Driss Lachgar et Ahmed Zaïdi, incarnent le changement, pour ne pas dire la rupture avec la tradition qui caractérise depuis cinq ans maintenant l'évolution du parti. Or, contrairement aux autres partis, l'USFP reste tout de même la formation qui a le plus connu de changement de dirigeants en moins de dix ans, après que Abderrahmane El Youssoufi sur une manière de triomphe eut quitté le poste de Premier ministre en 2002 et laissé quelques uns de ses « camarades » dans la sphère du pouvoir et du gouvernement de coalition de Driss Jettou. On peut sans se tromper évoquer ici la réflexion d'un Maurice Duverger qui parlait de « pandémie » ! Il convient de poser la première question, tout aussi grave que d'autres qui suivront, à savoir que le parti , sorti démantibulé après les dernières élections, va-t-il réinventer l'USFP ou se maintenir dans le même et irréductible schéma de « formation en recul » ?
Les défis de Lachgar
Driss Lachgar, contempteur populiste conduira-t-il les troupes vers plus de modernisation, donnerait-il les moyens au parti de s'affirmer comme force de proposition et le sortir de l'ornière où, d'un égocentrisme à l'aveuglement, quelques apparatchiks l'ont enfoncé depuis quelques années? L'USFP aujourd'hui, comme la gauche de manière générale – mieux, comme le « pôle » de gauche que certains invoquent -, ce n'est plus cette masse d'ouvriers qui défilent le 1er mai, muguet accroché au buste, ces rassemblements colorés et joyeux ou même ces marches dans la détresse face au capitalisme et ceux qui le représentent...Ce n'est plus seulement l'utopie et moins encore l'auto-contentement des discours flamboyants des matinées de grand-messes. C'est désormais une cohorte d'employés et de nouvelles exigences, des attentes plus aiguës qu'on le croit, la revendication essentielle du pouvoir d'achat et du bien être... Driss Lachgar qui prendra la relève à l'USFP sera forcément, sous peine d'incohérence, conscient d'une telle évolution et d'un aussi vif changement des mentalités. Il devra fédérer les attentes et y répondre avec efficience et un sens de la réalité. En quoi, en effet, la crise économique que le monde entier traverse pourrait-elle connaître un autre traitement que celui de l'efficacité et de la rigueur ? Il n'y a pas d'autre réponse que celle d'une justice économique et sociale, de la promotion de l'emploi, de la relance économique et des exportations, du renforcement du tissu social, des infrastructures de base, de la santé, de l'éducation et de l'habitat pour tous...
Ce vaste chantier ne saurait être le monopole d'un parti ou d'un seul gouvernement, mais tous y prétendent. Donc aussi bien les libéraux que les socialistes, les religieux comme les marxistes de stricte obédience. C'est à l'aune de cette prise de conscience aiguë que le nouveau premier secrétaire de l'USFP doit se prononcer : la réponse à la problématique économique et sociale. Or, jusqu'à nouvel ordre, les deux finalistes semblent ne pas avoir d'expérience convaincante au niveau de la gestion économique. Leur parcours obéit, à coup sûr, à une dimension strictement politique, à la limite idéologique sans prise sur la réalité économique. C'est-là une des failles du système bureaucratique de USFP, l'incongrue démarche sur la sensibilisation des troupes qui préfèrent s'inscrire dans le classique processus du « chef » et du leadership que dans celui du renouvellement et de l'efficacité. Avec Driss Lachgar, on ne serait pas loin du populisme affiné et policé. Avec Ahmed Zaïdi, on aurait assisté à une forme hyperbolique de communication... Un an après le discrédit qui est tombé comme un couperet sur ce qui fut la première force politique du Maroc, voici que le choc du choix politique risquerait de la conduire vers un virage incertain. Elle a perdu des voix dans les quartiers populaires urbains, là où un PJD actif, virulent et sans concessions, a su s'y substituer.
L'USFP Pourrait-il les reconquérir, renaître ainsi de ses cendres sans de vrais leaders, auxquels s'identifieraient les militants et, au-delà, une certaine opinion publique ? Inutile de souligner qu'un trouble profond s'empare de certains milieux de l'USFP ! Driss Lachgar, impénitent fossoyeur d'une époque, est de toute évidence le vis-à-vis télégénique de deux figures de l'échiquier, Abdelilah Benkirane et Hamid Chabat. L'époque ne l'a pas inventé.
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