Avec près de 4 millions d'habitants, dont une grande partie qui travaillent ou se déplacent quotidiennement au centre ville, Casablanca est la plus grande zone d'urbanisation au Maroc. Malgré ces données, les toilettes publiques se comptent sur le bout des doigts dans la ville. Le fait de voir des hommes uriner dans les espaces publics ou derrières les arbres n'est plus un fait choquant pour la plupart des Casablancais. Pas de toilettes publiques, le besoin physiologique oblige, ils se soulagent n'importe où, ignorant les pancartes ou les inscriptions sur les murs « interdit d'uriner ». Au centre ville, des toilettes publiques, construites au sous sol durant le protectorat, ne sont plus utilisées depuis des années. À côté du rond-point d'Europe, sur le boulevard Mohammed V ou encore sur l'avenue des Far, ces toilettes publiques étaient, il y a bien des années, aménagées, entretenues et équipées. Mais à force d'être négligées et reléguées au second plan, elles sont devenues l'abri de fortune de quelques sans abris, ou le vide-ordures des habitants, commerçants et passants. Projet de réhabilitation des toilettes publiques Longtemps jetées aux oubliettes, le conseil de la ville de Casablanca a enfin décidé de concrétiser le projet de réaménagement de ces toilettes publiques. Selon Mohammed Sajid, les quelques toilettes publiques seront toutes réhabilitées en même temps, même si la première qui a été nettoyée jusque-là est celle se trouvant à côté de la Cathédrale Notre-Dame de Lourdes. « Il y avait de l'eau et de la saleté partout, on a procédé au nettoyage de ces toilettes, et on va ensuite essayer de la réhabiliter à l'identique de ce qu'elle était au paravent », nous informe-t-il durant la visite. Ajouant que le projet vient d'être lancé, et que par conséquent, le budget, la gestion de ces toilettes ne sont pas encore précisés. « Les escaliers qui mènent à ces toilettes, mènent aussi, un peu plus bas, à des galeries au sous-sol. Nous allons essayer de les exploiter, d'y mettre quelques articles à vendre peut-être. Ce projet pourra donc financer l'entretien ds toilettes », déclare-t-il. Ces toilettes publiques, qui sont au nombre de cinq, sont toutes concentrées dans les environs du centre ville. Seront-elles suffisantes pour la ville la plus peuplée au Maroc ?