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Le débat qui divise...
Publié dans Le temps le 04 - 04 - 2011

Le mouvement ressemble désormais à un bateau ivre. Signer et persister, tel est son credo.
Peu importe qu'il y ait désaccord sur le nombre dix, vingt, ou trente cinq mille, il ne plane aucun doute possible sur ce fait : le bon peuple s'est exprimé. Par une journée quasi-caniculaire, jeunes et moins jeunes ont dévalé les artères de 50 villes marocaines, scandant leur dégoût pour la corruption, leur mal-être vis-à-vis des inégalités, l'immobilisme d'un ascenseur social jamais vraiment fonctionnel. Il y eut de tout en ce 20 mars. Désormais, au vu de la foule bigarrée qui a pris d'assaut l'asphalte national, il convient d'affirmer ceci : cette révolution est celle de tout un peuple. Chômeurs en état de désespérance, cadres moyens déchiquetés par la cherté de la vie, petits commerçants criblés de dettes, étudiants à l'avenir bouché et même (voir Article : Bourgeois rebelles), pour assaisonner cet agrégat d'horizons, des représentants de la bonne société, mûes, eux, davantage par une solidarité contestatrice que par le souhait d'une condition meilleure. Ils étaient donc tous là. Cerise sur le sundae, le calme olympien dont s'illustra la procession, écarta toute confiscation de l'événement par le fait divers. Cela établi, il convient de voir dans l'exemplarité de la marche, le miroir embellissant d'une réalité bien moins reluisante. Al Adl Wa Al Ihsane s'est racheté une conduite. Dans toutes les villes, ils marchent au pas ; partout, ils soutinrent les vingt-fébréristes. Forts d'une logistique millimétrée, leurs militants, femmes et hommes, forcément séparés, ont exécuté la parfaite chorégraphie. Calme, pondération et discipline furent leur attribut. A telle enseigne d'ailleurs que la djama'a est en passe de ne plus sentir le soufre.
Attention récupération !
L'ennui, c'est qu'aucune des mouvances qui, petit à petit, récupèrent le mouvement du 20 février, n'est apte à proposer un projet de société valide, et, en raison d'un passé trouble, de faire valoir une contribution potentielle au niveau exécutif. Du coup, on se noie un peu dans une goutte d'eau. D'un côté, nous avons une flopée de jeunes Facebookisés, dont le seul but est d'affirmer leur voix, leur existence, leur vision quelque peu floues de la réalité démocratique ; de l'autre, des mouvances parias, Al Adl Wa Al Ihsane et la gauche radicale qui s'y agrippent, voyant là un moyen d'exister médiatiquement, de faire éclater au grand jour leurs théories nihilistes et complètement incompatibles avec le monde d'aujourd'hui, l'économie de marché et les fondamentaux de l'émergence économique. Hélas, les jeunes ne semblent pas être gênés par la récupération idéologique qui est faite de leur mouvement. Qu'importe si on les assimile à des anarchistes, marxiste à tendance islamiste, pour peu qu'ils disposent d'un soutien logistique et qu'on vienne grossir les rangs des manifestants semaine après semaine, leur satisfecit est total. Côté consistance programmatique : c'est le néant. Le manifeste des jeunes sonne creux. Collection d'exigences guévaristes, égalité, fraternité, démocratie, respect des droits de l'homme et de la liberté d'expression. Tout ceci est plutôt vague. Du coup, lorsque la pauvreté programmatique est à ce point consacrée, on s'accroche aux miettes du quotidien. Exemple, on utilise le dérapage sécuritaire des forces de l'ordre le 13 mars, rue d'Agadir, pour justifier la marche du 20 mars. La violence utilisée par la police pour disperser le raout dominical, pour inadmissible et grotesque qu'elle fût, est avant tout une erreur de perception. Ainsi que le souligne le politologue Mohamed Darif : «L'intensité de l'intervention policière s'explique dans le fait que, ayant cru les doléances de la jeunesse exaucées par le discours royale du 9 mars, le sit-in leur est apparu nul, non avenu et injustifié. Par conséquent, ils ont sévi comme ils l'auraient fait en face d'un événement de nature à troubler l'ordre publique». Certes la gymnastique intellectuelle est hasardeuse ; cependant, elle n'est pas entièrement à jeter aux orties. Car la question mérite d'être posée. Pourquoi, trois jours après que le roi a donné le départ au plus grand toilettage constitutionnel jamais entrepris au Maroc, on persiste à exprimer sa grogne. De la cécité, une formidable surdité politique ou alors un entêtement péremptoire ? Peut-être un panachage des trois. Ahmed Réda Chami, lui, prône une feuille de route plus sensée pour la jeunesse : «Patientions trois mois, si les propositions de la Commission sont insuffisantes, sortons».
En fait, les jeunes, auréolés d'une aura de toute-puissance, devenus intouchables, s'engagent sur une pente dangereuse. Ils sont enivrés par leur succès. «N'avons-nous pas, pensent-ils, été à la source de l'allocution historique de Mohammed VI», ils ne se voient plus de limites dans la contestation. Ne connaissant que sommairement leur histoire, ils se figurent qu'avant eux, aucune opposition n'a vécu. Grave méprise, car l'histoire postcoloniale est truffée d'épisodes contestataires importants. Dès lors, qu'une brèche d'espoir a été entrouverte, on oublie, les Bouabid, les Khattab, les Benzekri et autre Belfkih qui, ayant préparé le terrain du dégel démocratique, n'auront pas eu le privilège, d'en assister à l'aboutissement de leur vivant. Les acquis, fruits d'un engagement historique, ont pavé le terrain au 9 mars, il devient crucial de ne pas en compromettre le prolongement naturel en faisant preuve de légèreté, en assimilant la lutte pour la démocratie, à un jeu vidéo, à une amusette d'adolescent. L'enjeu est trop grand, il convient de jouer le compromis, de faire place à la négociation salutaire. Or, que voit-on ?
Le royaume de l'irrespect
Au lendemain du discours royal, un boulevard d'expression décomplexée s'est ouvert. Le bavardage prend vite le dessus sur la réflexion cohérente et, très vite, on sombre dans des prises de position teintée d'irrespect envers la stature royale. Ceux-là mêmes qui accusent les médias publics de les museler, passent leur temps sur ces mêmes médias à répéter «Monarchie parlementaire, monarchie parlementaire». Ces deux mots leur servent à présent de leitmotiv. Ghislaine Benameur, dans l'émission «Kaddaya wa Araa» sur Al Aoula, s'est proprement lâchée, donnant des leçons de «démocratie» aux téléspectateurs sur fond de nihilisme. Cynique, elle décoche des flèches nauséeuses. «Démission du gouvernement», plaide-t-elle, «assemblée constituante», insiste-t-elle aussi et, pompon sur la Garonne, «le discours du 9 mars n'est pas un gage de démocratisation imminente». De par cette posture figée, les jeunes confondent opposition légitime et irrespect total à l'endroit du Commandeur des croyants. Inouï. Pis, tout se passe comme si le discours du roi, au lieu d'annoncer un chantier de démocratisation historique, n'a été qu'une démonstration de faiblesse devant la gronde du peuple adolescent. Réflexe nauséabond, frisant l'indignité sans, hélas, susciter d'indignation. Plus grave encore, les langues s'étant déliées, Abdelhamid Amine, vice-président de l'AMDH (Association marocaine des droits de l'homme) a pris le train de l'indécence en marche. Profitant d'une invitation à la télé (Moubacharatan Maâkoum), il éructera cette désormais fameuse tirade à propos du baisemain : «Arrêtons cette mascarade, il faudrait que le peuple se ressaisisse, recouvre sa dignité et redresse sa colonne vertébrale». Ordurier à souhait. Encore un qui confond lutte politique et irrespect. Nous assistons à une dérive confondante de la décence. Cahin-caha, le souffle libertaire qui s'étend sur le royaume, prend la forme d'écart de lèse-majesté patent. Or, voila. Ce qui, hier, aurait suscité un tollé, (imaginez : traiter le baisemain de pratique archaïque) semble aujourd'hui s'insinuer irrémédiablement dans la culture dominante.
Partout, les médias se rangent du côté des jeunes. On leur trouve moult qualités, on s'extasie devant leur ingéniosité, on se félicite de leur créativité (regardez comme ils sont choux, ils tendent des fleurs au CMI) et on admire avec une béatitude toute amoureuse, leur culture politique, leur force d'expression. Et quiconque ose amener un autre son de cloche, dire que peut-être leur approche manque de cohérence, est littéralement mitraillé par la presse, devenue dans son ensemble transgressive. Ce fut le cas, du ministre de la Jeunesse et des Sports. Certes, sa sortie n'avait en elle aucune germe d'intelligence, assimiler le 20 février au Polisario, c'est là une association plus qu'absurde, mais enfin lui tomber dessus à bras raccourci, le châtier pour si peu, on pourrait y voir un réflexe stalinien, un procès d'intention exagéré. Mais voila, le mouvement plaît à l'intelligentsia, il ouvre une caverne d‘Ali Baba, il promet des reportages interminables, des ventes de papier encore plus de papier, toujours plus de papier. Par conséquent, quiconque ose se dresser contre le journaliste et son nouveau bifteck est une nuisance dont il s'agit de se débarrasser, et qu'importe s'il se fait tabasser par les flics en couvrant un sit-in, gare à celui qui badine avec la poule aux œufs d'or. Touche pas à mon Twitterien ! Las, les jeunes, ne sont même pas reconnaissants. Facebook goujat ! Ils le sont d'autant moins que, pour pénétrer dans leur antre le QG du PSU rue d'Agadir à Casa, il faut montrer patte blanche et brandir une carte de presse nominative et valide. On ne sait jamais, un journaliste peut cacher un Baltajiya. Et sur ce plan, la paranoïa atteint des cimes. Sur Facebook, fi à ceux, citoyens honnêtes, qui osent mettre en doute l'action des vignt-fébréristes.
Petits meurtres entre amis
Si d'aventure un quidam ose afficher un commentaire élogieux pour le roi, on lui règle vite son compte. Un régiment de cyber-jeunes le crible d'insultes. Le groupe «Alliance royaliste marocaine» dont l'objectif est de faire front face à l'incurie des fébréristes, recueille quotidiennement son lot de quolibets. Les royalistes sont assimilés à des traîtres, voire parfois à des collabos. Horreur et damnation. A la vérité, sur les réseaux sociaux, il apparaît, selon ce vignt-fébrériste repenti, que ses anciens camarades œuvrent à «créer une cassure dans la société marocaine, fabriquer une lutte factice entre monarchistes et antimonarchistes, cristalliser le débat entre ses deux groupes, et s'activer à ringardiser les souverainistes, taxés de chiffes molles, de faibles, de privilégiés et donc de lâches». Désopilant. Fait intéressant, sa défection, depuis le 9 mars, ne fait pas office d'exception. De fait, les dispositions constitutionnelles esquissées par Mohammed VI auraient satisfait de nombreux fébréristes lesquels exigèrent de couper court aux protestations. Las, la frange radicale du mouvement, soucieuse de perpétuer son action transgressive, se serait empressée de clouer les frondeurs au pilori. «Dès lors que le roi a répondu favorablement à nos demandes, admet le transfuge, continuer à défiler dans les rues ne rimait plus à rien. J'ai choisi de partir. D'autant que je ne me reconnaissais plus dans le discours gauchiste, limite trotskiste du mouvement.» S'affranchir du mouvement n'est, semble-t-il pas, une mince affaire. Et pour cause, notre exilé volontaire continuerait à recevoir des courriels d'intimidation. «C'est un peu une ambiance de secte qui règne sur le mouvement. Ou bien on marche, ou bien on devient une sorte de pestiféré, un collabo. Quiconque ose exprimer un léger patriotisme est mis au banc du groupe.» Du coup, nombre d'ados à la personnalité en gestation, désireux de s'intégrer à une communauté, n'osent guère plus exprimer de désaccord. Une cagoule mentale en somme. Mais combien sont-ils au juste qui, ayant une sensibilité différente, se laissent embrigader par le mouvement par dépit ? Nul ne peut le dire. Pour autant, la réalité est que le mouvement du 20 février surfe sur une illusion favorable. Cette gigantesque médiatisation dont ils bénéficient brouille la donne. On les croit nombreux, contrôlant une horde d'ados en recherche de pulsions révolutionnaires. Mais combien même frôleraient-ils le million, sont-ils de facto représentatifs de l'opinion publique dans son ensemble ? Qu'on nous permette d'en douter. En vérité, le mouvement du 20 février a servi d'aiguillon à un immense cri d'espoir d'un peuple souffrant dans sa dignité. Le souffle ainsi créé mérite d'être accompagné d'une vision claire, d'une feuille de route cohérente à opposer au système actuel. Dans une chronique publiée dans les colonnes du Monde, Abdellah Hammoudi, professeur d'anthropologie à l'université de Princeton, donne ce conseil : «Le mouvement ne manque pas de talents juridiques et autres, il ferait bien de constituer immédiatement sa commission d'étude et révision de la Constitution sous la forme d'un groupe de réflexion, et de rendre publiques ses idées parallèlement aux autres actions». La piste est tracée, reste à en suivre le sillon.
Réda Dalil
Baisemain L'avis de Adelhamid Amine
Donnant son avis à propos du baisemain, le vice-président de l'AMDH éructe : «Cette institution est désormais anachronique, le peuple marocain se doit de recouvrer sa dignité, il ne s'agit plus de s'incliner sans cesse. Le temps est venu de redresser sa colonne vertébrale».
Démocratie L'avis de Youssef Belal
Dans un billet publié dans le journal Le Monde, ce membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et professeur d'université estime que : «Si le roi Mohammed VI entend être «moderne», c'est en acceptant de renoncer à l'exercice réel du pouvoir exécutif. Il n'est pas trop tard pour que la monarchie accompagne la transition démocratique en amorçant son propre dessaisissement du pouvoir temporel.»
Discours L'avis de Ahmed Assid
En marge du 20 mars, ce chercheur en culture amazighe, a supposé que «le discours royal du 9 mars accuse dix ans de retard. Si celui si avait été prononcé en 1999, il aurait illustré une réelle volonté de changement et aurait constitué de ce fait une authentique révolution de la royauté».
Constitution Le niet du PSU
Appelé à formuler ses propositions pour la révision de la Constitution, le Parti socialiste unifiée s'est fendu d'un communiqué affirmant que «tout changement de la Constitution ne peut être que le résultat d'un dialogue national jetant les bases d'une monarchie parlementaire où le roi règne mais ne gouverne pas».
N3umbers ! Dix mille, trente mille, cent mille, difficile de se faire une idée sur le nombre exact de personnes sorties ce 20 mars pour battre le pavé de 50 villes du royaume. La guerre des chiffres se joue entre deux bords distincts. Le premier, hyperbolique, joue la largesse, il s'agit du mouvement du 20 février qui fait état d'une cagnotte de 400 000 participants à l'échelle nationale. Le deuxième, minimaliste, se vautre dans l'arrondi le plus caricatural, nous avons nommé le ministère de l'Intérieur et son corollaire naturelle la MAP. Ces derniers arguent que le raout aurait à peine rassemblé 35 000 participants. Nul n'est vraiment en mesure de faire un tri cohérent entre les exagérateurs et les relativistes. Pour autant, tous s'accordent sur un fait : il y eut bien une marche populaire par un dimanche 20 mars diablement ensoleillé. Mais sait-on jamais… !


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