Après sa défaite inaugurale, la France décroche un succès mérité contre la Corée du Sud (3-1) et reste en course pour les 8es de finale. Après sa défaite inaugurale, l'équipe de France décroche un succès mérité contre la Corée du Sud (3-1) et reste en course pour les huitièmes de finale. Comme un symbole. Malheureux d'avoir manqué l'égalisation (à 2-1) lors du premier match perdu face à la Colombie (4-1), Alexandre Lacazette rêvait de marquer, face à la Corée du Sud. Il a réussi. A la 91e minute, alors que le score était de 2-1, l'attaquant s'est défait de son défenseur pour reprendre au premier poteau un excellent centre de Loïc Négo et offrir un succès mérité aux Bleus, soulagés, et rassurés sur leur potentiel. «Il fallait que j'oublie l'image de cette action. C'est fait», lâcha Lacazette à l'issue de la rencontre, visiblement heureux. «Le 3 août, c'est l'anniversaire de mon père, je lui offre. Notre compétition est lancée, maintenant, il ne faut pas commettre de bêtises contre le Mali. On n'est pas encore en huitième», a poursuivi le Lyonnais qui n'était pas titulaire lors de cette rencontre. Il est entré en jeu à la 62e. La France et la Corée du Sud étaient à dos à dos. Gilles Sunu, encore lui, avait ouvert le score (27e), Kim égalisant (59e) sur un superbe coup-franc. Comme face à la Colombie, les Bleuets auraient dû se mettre à l'abri. Décevants lors du premier match, Gaël Kakuta, Cédric Bakambu et Francis Coquelin ont hissé leur niveau de jeu. Même si tout ne fut pas parfait, leur présence rendit le bloc tricolore plus cohérent. Dominateurs, en net progrès techniques et physiques, les Français ont par exemple possédé le ballon durant 60% de la première période. A plusieurs reprises, ils ont eu l'opportunité, après la réalisation de Gilles Sunu, de s'échapper. Antoine Griezmann et Gilles Sunu se sont en effet créé de grosses occasions, le premier voyant notamment une frappe lointaine (35e) repousser par la barre transversale. Un peu plus tôt (30e), le joueur de la Real Sociedad avait manqué d'un rien un ballon centré par Gilles Sunu. Mis en difficulté sur des phases statiques en première période, les hommes de Francis Smerecki furent rejoints à l'heure de jeu par la Corée. Sur le coup franc, généreusement accordé, Ligali plaça mal son mur, et ne put voir le départ du ballon (59e, 1-1). «On a trop reculé», concédait Sébastien Faure. A cet instant, le banc tricolore trembla. Et les joueurs ? «Ce but nous a fait du bien», reconnut Gueida Fofana. Le capitaine invita ses joueurs à se positionner plus haut, à réoccuper le camp adverse. Plus forte physiquement, la France s'installa sans problème, et reprit le contrôle du jeu, continuant à faire courir l'adversaire, épuisé, perclus de crampes. A la 67e, Antoine Griezmann, seul à six mètres, prit trop de temps avant de frapper : dans la foulée, Kalidou Koulibaly buta sur Jang. Très en jambes, Gueida Fofana prit alors ses responsabilités. Après un premier tir trop enlevé, il osa à nouveau une frappe lointaine (83e). Détourné par la tête de Kim, le ballon trompa Yang (2-1). Quelques minutes plus tard, Alexandre Lacazette inscrivait le dernier but de la soirée. Victorieux, les Bleus quittent Bogota ce mercredi. A 9 heures, heure locale, ils s'envolent pour Cali. Vendredi, ils y affronteront le Mali. - G. D., à Bogota www.lequipe.fr