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Publié dans L'observateur du Maroc le 19 - 03 - 2013

Finances publiques Les indicateurs économiques du Maroc ne sont pas rassurants. Le déficit public dérape et la dette publique ne cesse de croitre. 2013 s'annonce difficile. Des experts analysent la situation.
«Les temps sont difficiles mais il ne faut pas dramatiser les choses », souligne Nizar Baraka pour commenter la révélation du niveau du déficit budgétaire estimé à 7,1% du PIB contre 6,2% un an plus tôt. Un niveau qui, d'après le ministre de l'Economie et des finances, aurait été plus grave si le gouvernement n'avait pas pris les mesures nécessaires pour le contenir notamment en limitant les dépenses publiques et ont décidant l'augmentation des prix des carburants. «Si nous n'avions pas pris la décision d'augmenter les prix des carburants, nous serions à 62 milliards de dirhams, avec peut-être un déficit de 8% ou 9% du PIB. Au lieu de cela, nous avons gagné 9 milliards de dirhams pour la seule année 2012 », estime-t-il. Malgré ces propos qui se veulent rassurants, les temps sont durs. D'ailleurs, l'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé il y a quelques jours la perspective de la note souveraine du Maroc. Elle est passée de « stable » à « négative ». C'est une réaction directe à l'annonce par le Royaume d'un déficit public record que des économistes sollicités par L'Observateur du Maroc estiment aujourd'hui encore plus important que ce qui a été annoncé.
Des chiffres effarants
Nizar Baraka et Driss El Azami, ministre chargé du Budget explique le déficit enregistré par des chocs externes relatifs à la hausse des matières premières et des produits énergétiques. S'y ajoutent le soutien à la demande intérieure, à travers la Caisse de compensation, ainsi que les autres mesures prises par le gouvernement pour dynamiser l'économie nationale. « Les variations des cours de change entre les années 2011 et 2012 ont induit une augmentation des dépenses de compensation de 4 milliards de DH (0,5% du PIB) et du déficit de la balance des biens et services de 6 milliards (0,7% du PIB) », explique Baraka. De son côté, Driss El Azami insiste sur l'accélération des investissements publics, qualifiée d'acte volontaire du gouvernement, au cours du deuxième semestre, en hausse de 2,5 milliards de dirhams par rapport aux prévisions initiales de la loi de Finances. Il ne pouvait en être autrement puisque réduire ses investissements aurait freiné le dynamisme économique. Pour l'économiste Najib Akesbi, les investissements ne dépassent pas 60 à 65% par rapport à ce qui a été annoncé.
« Il y aurait au moins 20 milliards d'investissements programmés qui n'ont pas été réalisés, c'est l'équivalent de deux points et demi du PIB », ajoute-t-il, estimant que le gouvernement recherche l'équilibre au détriment de la croissance.
Quelles solutions alors ?
La dette publique ne cesse de croître, se rapprochant des 60% fatidiques. L'essentiel pour Nizar Baraka aujourd'hui est de réduire le déficit. « Ce qui augmente la dette c'est le déficit et non pas le recours aux crédits. Ces derniers permettent finalement de couvrir le déficit », argumente le ministre. Najib Akesbi n'est pas de cet avis. D'après lui, la dette de garantie fait partie
« Quand le gouvernement annonce 57,8%, il ne s'agit que de la dette du trésor. Nous avons dépassé ces fameuses 60%, nous en sommes à 70% », martèle-t-il. Selon l'expert, à fin septembre 2012, le total des dettes est de 583 milliards de dirhams, sans parler du dernier emprunt contracté au mois de novembre. Ce montant rapporté à 835 milliards de dirhams du PIB, fait que la dette est de presque 70%. Intraitables, Baraka et El Azami maintiennent leurs prévisions. Leur argument se veut infaillible : l'amélioration des recettes fiscales. « Les vignettes ont rapporté 1,2 milliard de DH en janvier, soit plus de 27% et pour la première immatriculation on en est à 300 millions et on doit réaliser le double d'ici la fin de l'année », déclare le ministre de l'Economie et finances. Or, Akesbi avance un contre-argument qui se tient : Le taux de couverture des dépenses du budget général de l'Etat par les recettes fiscales ne dépasse pas là encore 60%. « Les principales recettes de l'Etat sont les ressources fiscales. Même si l'on ajoute quelques recettes, on ne va pas dépasser les 70%. Il reste un trou de 30%. Quelles solutions pour le combler si ce n'est autre que l'endettement ! », tranche Akesbi. Son avis est partagé par Mehdi Lahlou, professeur de l'INSEA, qui préconise la mise en place d'une réforme fiscale juste en urgence. « En l'absence de nouvelles ressources, on va continuer à couper dans les dépenses de l'Etat, à savoir le social, le gel des recrutements et des investissements et la dette ne va que s'aggraver encore plus cette année », prévient-il non sans exhorter le gouvernement d'avoir le courage d'aller de l'avant.
« Aujourd'hui, nos ministres sont davantage dans la dénonciation que dans l'action », déplore-t-il.
Quid de la vérité des prix ?
Pour trouver une solution radicale aux dépenses de subvention, ruineuses pour les caisses du Royaume, Nizar Baraka insiste sur l'urgence de la réforme du système qui pèse lourdement sur le budget de l'Etat. « Les charges de la compensation ont dépassé, pour la première fois, les dépenses d'investissements », alerte-t-il en se posant cette question lancinante : « Est-ce qu'on doit continuer à maintenir les prix fixes au détriment de la création d'emplois, de l'investissement et de la création des hôpitaux ? ». Driss El Azami profite de l'occasion pour assurer qu'il n'y aura pas d'application de vérité des prix. « La réforme se fera de manière progressive. Il y a un certain nombre de scénarios en cours d'étude. Le choix portera sur la solution qui permet de préserver à la fois les équilibres économiques et financiers mais aussi sociaux », insiste Baraka. En parallèle, le gouvernement travaille sur plusieurs axes. L'un porte sur l'accélération des stratégies sectorielles, particulièrement celles tournées vers l'exportation notamment des produits énergétiques. Le ministre a rappelé que les exportations des produits énergétiques par la Samir ont atteint 6 milliards de DH en 2012. Autres chiffres : l'automobile s'exporte avec Renault (8 milliards de DH) et l'aéronautique (6,3 milliards de DH). L'autre axe concerne la promotion qui sera renforcée avec l'introduction des contrats à l'export et la diversification des marchés. Ces dispositions permettront, selon Baraka, d'avoir des retombées positives sur la balance des paiements. « Donc, on ne sera pas obligé d'utiliser la ligne de crédit de 6,3 milliards de dollars accordée par précaution qui vient d'être reconfirmée récemment par le FMI. Elle ne sera utilisée qu'en cas de choc exogène très robuste », insiste l'argentier du Royaume.
Les petites phrases de Nizar Baraka
Nous avons pu récupérer quelque 6 milliards de dirhams, fruit de la lutte contre l'évasion fiscale en 2012, et allons augmenter le nombre des inspecteurs d'impôts.
La réduction de l'IS de 30 à 15% a permis à plus de 12.000 entreprises de procéder à la déclaration de leurs comptes pour la première fois. Et on prévoit que le nombre sera plus élevé avec le taux de 10%.
Il n'y aura pas de bombonne de gaz à 120 ou à 130 dirhams comme ce qui a été rapporté par la presse.
Nous n'avons reçu aucun dollar ni en 2012 ni en 2013 de la part des pays de CCG. Les versements sont liés à la réalisation des projets d'investissement.


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