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Violence de genres, nouvelle approche associative
Publié dans L'observateur du Maroc le 14 - 01 - 2009


Les 14.617 cas de violences à l'égard des femmes recensés en 2008 ont fait grincer bien des dents au niveau gouvernemental comme en milieu associatif et ont débouché sur un «Plus jamais ça!» collectif. Jusqu'ici tout semble logique et des plus appropriés, seulement une fois sorti d'un certain circuit que vaut concrètement ce cri ? L'idéal aurait bien évidemment été de voir les choses s'améliorer par le biais d'instruments déjà mis en place ; seulement le fait est qu'à l'heure actuelle des techniques plus ciblées s'imposent à tous les grands acteurs du jeu social. C'est dans cette optique que le projet KIC-VFG Maroc s'est lancé tout au long de 2008 dans la consécration de son approche innovatrice. Regroupant 7 associations marocaines œuvrant toutes en faveur des droits humains et 3 ONG relevant d'Oxfam internationale, KIC-VFG est une sorte de laboratoire aspirant à un échange de pratiques, de connaissances et de savoir -faire dans le cadre de la lutte contre les violences de genres. Selon Hafida ElBaz, directrice de l'association solidarité féminine, elle-même partie au projet, Il s'agit en quelque sorte de mettre à profit l'ensemble des expériences de toutes ces entités et d'en systématiser le contenu. En ne se concentrant que sur les méthodes les plus porteuses et surtout les mieux adaptées à la société marocaine, ces associations ont opté pour trois thématiques à savoir : la conscientisation scolaire (ateliers, modules, séminaires de formation des élèves et enseignants), la conscientisation des corps de métier et acteurs publics ayant un lien avec la question et en dernier lieu le changement de mentalité des femmes faisant ou ayant fait l'objet de brutalités. Ces trois artères reflètent un réel souci de sensibiliser les personnes par rapport à des scénarios dégradants expérimentés par bon nombre de familles. Le changement des mentalités des victimes quant à lui repose sur différentes raisons. «Beaucoup de femmes battues pour n'avoir connu que ce genre de rapports, finissent par assimiler leurs vécus à une certaine normalité» nous explique H. Chamekh, psychologue. «Sans vouloir généraliser, le danger dans ces cas de figure, est de voir des personnes rester prisonnières d'une dynamique destructrice de dominant-dominé». Même son de cloche chez les responsables du projet, qui se focalisent énormément sur la mise en confiance des principales concernées. L'étape en elle-même constitue la clé de voûte d'une prise de conscience de leur état de victimes et d'un encouragement à prendre légalement partie contre leurs bourreaux. Cette procédure implique: des orientations juridiques, un appui psychologique ainsi qu'un renforcement des capacités de ces femmes. «Le projet KIC VFG, est une plus value indéniable dans le cadre de la promotion du know-how des organisations civiles, de la description et de l'analyse des pratiques pour relatives à notre combat» affirme Pilar Duat Llorens, directrice d'Intermon Oxfam Maroc. «Instaurer un tel plan d'action au Maroc, représente à mon sens une reconnaissance du travail associatif qui y a été fait depuis quelques années, ainsi qu'un moyen d'influencer d'autres pays tout aussi soucieux de lutter contre les violences de genre». Avant leurs mises en place les manœuvres sont jaugées quant à leur rentabilité et font par la suite l'objet d'un audit justifiant ou non de leur efficacité. Parmi les nombreux acquis que compte le KIC-VFG, on peut citer le développement d'un leadership des femmes, un changement des conditions de vies pour toutes celles qui ont pu bénéficier du projet ainsi qu'un développement de leurs aptitudes personnelles. Si aujourd'hui la violence de genre ne doit pas forcément s'entendre dans un sens unique (l'inverse reste valable même si minoritaire), elle ne constitue nullement une fatalité. C'est justement cette philosophie qui tend à être véhiculée au sein des différentes associations, d'une part pour conforter les personnes qui en sont victimes et d'autres par pour les aider à surmonter ce cap. Des telles avancées peuvent laisser présager (dans un futur proche) l'enrayement de ce type d'infamies.

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