Rabat. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside le déjeuner offert par SM le Roi à l'occasion du 69e anniversaire des FAR    Rabat. SM le Roi Mohammed VI reçoit plusieurs ambassadeurs étrangers    Le projet de Code de procédure pénale adopté en Commission à la Chambre des représentants    Senén Florensa : « L'avenir sera fait de zones d'intégration, et la nôtre est euro-méditerranéenne-africaine »    Le Yémen compte sur le soutien de la Chine    Nouveau siège du consulat du Maroc à Montpellier : Vers un renforcement des services consulaires et du rapprochement maroco-français    Conseil des ministres : décisions majeures et nominations stratégiques    Médias, RS : le PPS défend l'indépendance de la presse    Turbomachines. OCP active son centre d'expertise    Gazoduc Nigeria-Maroc : Le point sur les études achevées, les accords signés et les prochaines étapes stratégiques    L'ONMT accélère la cadence aérienne avec Transavia    Le Maroc édicte pour la première fois de nouveaux seuils pour les rejets atmosphériques des usines d'acide phosphorique    Agrumes : une filière en quête de renouveau (VIDEO)    Le Maroc réussit une équation difficile : le coût de production automobile le plus bas au monde, avec seulement 106 dollars par travailleur    Initiative Atlantique : le Maroc envisage des zones logistiques à Dakhla et Guerguerat    Produits de base : plus de 100 MMDH de subventions entre 2022 et 2025, selon Fettah    Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie: la France va "renvoyer" à son tour des diplomates algériens    Pèlerinage. SM le Roi, Amir Al-Mouminine, adresse un Message aux pèlerins marocains    Un séisme de magnitude 6,1 au large de la Crète    Emmanuel Macron favorable à l'interdiction du port du voile lors des compétitions sportives    Maroc : Des appels aux rassemblements à l'approche des 77 ans de la Nakba    Mission post-sismique suisse : Comprendre les dommages causés par le séisme d'Al Haouz    Le Nigeria connaît sa croissance la plus rapide depuis une décennie    CAN U20 : Point presse de Mohamed Ouahbi avant Maroc – Egypte    Le Panathinaïkos souhaiterait conserver Azzedine Ounahi cet été    Real Madrid : Brahim Díaz incertain face à Majorque, l'effectif décimé inquiète    Le Dislog Maroc Padel Masters revient du 16 au 18 Mai à Casablanca    Raja Casablanca : Houssine Rahimi devrait rejoindre son frère à Al Ain    2025, une année fructueuse pour les sélections marocaines qualifiées à 4 coupes du monde    Clap de Fin pour Nordin Amrabat ?    8 dead, 20 injured in Essaouira-Agadir bus accident    Maroc : Un contrat renouvelable entre les établissements d'enseignement privé et les familles    Crime sexuel. Un Suédois d'origine turque arrêté à l'aéroport Mohammed V    España: El Partido Socialista acusa al Partido Popular de querer socavar las relaciones con Marruecos    Etude : la fin de l'univers arriverait plus vite que prévu    Arganiculture: La recherche et développement avance    Accidents de la circulation : 27 morts et 2.771 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Leila Slimani at Cannes 2025 : «We laugh, even when part of the world is in darkness»    Huawei Maroc accompagne le Printemps Musical des Alizés et réaffirme son engagement en faveur de la culture    Tricinty Fest : Le rock et le metal font leur retour les 23 et 24 mai 2025    Festival Gnaoua 2025 : 33 Maâlems accueillent les voix du monde    Patrimoine : Marrakech, au fil de l'eau et des jardins    Le Pavillon Temporaire : un nouveau chapitre s'ouvre au Jardin Majorelle    Handball. 41e CACVC, Egypte 25 : Wydad Smara et l'AS FAR en lice cet après-midi    Trump a demandé au président syrien de normaliser la relation avec Israël    Les prévisions du mercredi 14 mai    À Rabat, un dispositif structurant pour l'émergence d'une industrie nationale du jeu vidéo lancé    Le Gravity Comedy Show revient à Marrakech avec une nouvelle édition mêlant satire, spontanéité et voix montantes du stand-up    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Hausse du SMIG. Quel impact sur les entreprises ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 09 - 2022

La décision est prise. Le SMIG va augmenter de 10% en deux temps : 5% en septembre 2022 et 5% supplémentaire à partir de septembre 2023.. «C'est le fruit d'un accord tripartite signé le 30 avril 2022 entre le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives », explique le président de la commission sociale de la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Hicham Zouanat. Cette mesure devrait alors améliorer le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes et compenser la forte inflation actuelle. Mais cela aura aussi des conséquences pour les entreprises.
Ce que vont perdre les entreprises...
« La hausse du SMIG est une charge supplémentaire pour les entreprises », reconnait Zouanat notant que les temps sont difficiles pour les patrons d'entreprises, vu la conjoncture actuelle marquée par la hausse excessive des prix des intrants, la flambée du coût de l'énergie...Par ailleurs, «l'impact de la hausse du SMIG varie selon le secteur d'activité et dépend de la nature de la main d'œuvre employée. «Les entreprises qui emploient une main d'œuvre de base vont être plus affectées que celles qui recourent par exemple à des systèmes automatisés ou une main d'œuvre plus qualifiée. Aussi, le secteur de l'industrie par exemple sentira plus le poids de cette mesure que celui des services », fait savoir le représentant de la CGEM qui évalue l'impact à presque 2,3 MMDH supporté par près de 214.000 entreprises. «Ce sont juste des estimations, l'impact réel sera calculé après les déclarations des salaires auprès de la CNSS », insiste le même interlocuteur.
...ce qu'elles devront gagner en contrepartie
Pour Zouanat, il s'agit d'un deal négocié sur trois ans. La hausse du SMIG va être suivie, comme le stipule l'accord paraphé, par la promulgation de la loi organique portant sur l'exercice du droit de grève avant janvier 2023 et l'amendement du code du travail avant juillet 2023 avec l'intégration des attentes du secteur privé sur ce volet. «Les négociations avec le gouvernement et les syndicats ont abouti à un contrat social avec des engagements mutuels. Chacune de parties a des droits mais aussi des obligations à respecter. En tant que patronat, nous allons respecter notre part du contrat. Cependant, nous avons aussi des attentes qui devront être satisfaites durant les 3 ans à venir. Et c'est grâce à cela que l'entreprise pourra augmenter sa productivité, être plus flexible, ce qui lui permettra, in fine, d'absorber l'effet de l'augmentation du SMIG », tient à préciser Zouanat.
TPE, les grands perdants
Les plus pénalisées dans cette affaire, les PME et TPE. Et cela est confirmé par Zouanat. «Une augmentation pareille de SMIG va peser lourd sur les charges sociales de ce type d'entreprises dont les deux tiers sont assez fragiles. Celles-ci ne sont pas forcément en mesure d'absorber une hausse de la masse salariale», regrette t-il. Un regret partagé par le président de la confédération marocaine de TPE-PME. Abdellah El Fergui ne cache pas son inquiétude sur l'effet que cela pourrait avoir sur l'activité, et sur les emplois. «Nous sommes appelés aujourd'hui à appliquer une mesure qui nous a été imposée, qui affecte lourdement nos activités, alors qu'on n'a même pas été impliqué dans ce dialogue social, ni invité à la table des négociations malgré les promesses données et les différents courriers envoyées aux différentes parties concernées », déplore t-il ajoutant que si les grandes entreprises acceptent de s'engager dans un tel processus, c'est parce qu'elles bénéficieront en contrepartie d'autres avantages comme l'amendement du code du travail qui n'est pas adapté dans sa version actuelle aux TPE. Sur l'emploi, El Fergui reste convaincu que vu les marges faibles dégagées par les TPE et compte tenu du contexte actuel de crise, cet impact sera important et pourrait limiter les embauches.
Impact sur les salaires
La dernière étude sur le salaire moyen au Maroc, rapportée par le Haut-commissariat au plan en 2021 et réalisée auprès d'un échantillon de 3.290 ménages, montre que le revenu annuel moyen au niveau national est de 21.515 dirhams, ce qui équivaut à un salaire moyen Maroc de 1.793 dirhams mensuel. Selon les données récentes, 65% des salariés déclarés à la CNSS touchent moins de 3.000 dirhams mensuels. Avec cette revalorisation, le salaire minimum légal (SMIG) pour une heure de travail pour les professions libérales et les secteurs de l'industrie et du commerce passera de 14,81 DH à l'heure à 15 ,55 DH à l'heure à partir de septembre 2022, et de 15,55 DH à 16,29 DH à l'heure à partir de septembre 2023. Au même titre, le salaire minimum légal pour une journée de travail dans le secteur de l'agriculture sera de 84,37DH au lieu de 76,70 DH, à partir de septembre 2022. Puis de 88,58 DH au lieu de 84,37 DH à partir de septembre 2023. Dans le secteur public, le SMIG passera de 3.000 à 3.500 DH par mois.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.