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L'ivrogne tombé dans l'escalier. Histoire de l'échec algérien à la CAN
Publié dans L'observateur du Maroc le 25 - 01 - 2024

Nous l'avons bien vu et entendu sur les plateaux télé algériens où les « experts » se sont exprimés pour dire une seule chose: se faire battre par la Mauritanie est impossible et si cela arrivait, l'Algérie abandonnerait complètement le football. Cela procède de ce qu'on pourrait appeler le mépris historique.
Parce que la Mauritanie n'a jamais gagné et que l'Algérie est une « grande nation » de football, il n'y a pas de raison que cela change. D'où la douche froide d'après le match.
En fait l'Algérie n'a pas pris en compte l'évolution. Pour elle, tout est statique, quand on est bon, on reste bon pour toujours, pour l'éternité. C'est pourquoi le pays n'a pas pu produire un autre narratif que l'indépendance, la révolution, les martyrs. C'est le coeur de l'âme algérienne.
Le fait fondateur remonte aux années 60 et depuis, il n'a jamais bougé. Ce faisant, on transpose cette vision sur les autres pays. C'est d'ailleurs pourquoi, les Algériens ont toujours cette idée stéréotypée sur l'Afrique. Et ils l'ont démontré sans précaution, en Côte d'Ivoire.
On a parlé de tiers-monde, d'âge de pierre... Si c'est insultant pour les Ivoiriens, ce n'est pas le plus grave. Les Ivoiriens savent qu'ils doivent bosser dur pour améliorer leur pays.
Le problème c'est que cela vient de personnes qui vivent dans un pays où ils ont de la peine à trouver les produits de première nécessité et où certaines villes ont du mal à s'éclairer et à alimenter les robinets. Les Algériens, eux-mêmes, dénoncent régulièrement la misère de leur pays: infrastructures défaillantes, habitat insalubre, services publics arriérés et inopérants, retard en matière de technologies de l'information et de la communication, misère du système de santé...
A plusieurs égards, la Côte d'Ivoire dépasse de loin l'Algérie. Et pourtant elle n'a ni pétrole ni gaz ou du moins pas autant que le « pays-continent » comme ils disent, légitimité géographique. Mais cela, les Algériens ne peuvent pas le voir. Ils ont l'image des années 60 et rien ne la fera bouger.
Qu'est-ce qui s'est passé, pendant ce temps-là en Mauritanie? La fédération de football, dont personne n'entend les mouvements, a travaillé dans la discrétion, et construit petit à petit cette équipe qui a tellement fait plaisir aux Africains. Ses performances n'étonnent que ceux qui s'accrochent à la légitimité historique. Du travail bien fait, avec des dirigeants efficaces, des joueurs jeunes et d'une grande humilité qui se sont offert une place dans le coeur des fans du continent.
Ils sont entrés dans l'histoire parce qu'ils l'ont voulu et parce que les autorités du pays leur ont donné les moyens et la liberté de travailler sans contrainte. C'est tout ce qui a fait la différence entre les deux pays.
L'un croit qu'il n'y a pas de déterminisme historique et que l'histoire est faite par les humains, l'autre croit que c'est l'histoire qui fabrique ces derniers. Deux conceptions tellement éloignées l'une de l'autre que le résultat ne pouvait être autre chose que cette victoire mauritanienne sur la gazon ivoirien.
Il est regrettable que personne ne parle de la composante pédagogique de la gouvernance. La mentalité des Algériens, acquis au régime militaire, a été construite depuis l'indépendance administrative et depuis elle n'a jamais changé.
Elle repose sur un égo démesuré qui s'exprime dans tous les discours, (premier système de santé en Afrique, première réalisation en Afrique; plus grand, plus large, plus profond, plus délicieux en Afrique. En passant, une petite pensée pour ce plat qui s'appelle «un-ivrogne-tombé-dans-l'escalier).
Eh bien c'est un bon exemple de cette mentalité du « meilleur historique ». Le plat n'a rien de délicieux mais puisque les anciens ont dit qu'il l'est, eh bien, il l'est. Qui pourrait le remettre en question?
Mais personne. Ce serait une atteinte au moral de l'armée. L'accusation la plus utilisée en Algérie contre les esprits libres. Parce que là bas tout est jugé par rapport à l'armée. C'est le pivot de toute l'histoire algérienne. D'ailleurs, le président ne fait jamais un pas sans que le chef d'état-major ne soit dans ses baskets.
Un Etat bicéphale qui empêche de bien gouverner. C'est bien là le problème du football algérien. En Mauritanie, la gouvernance est claire. La fédération de football n'a pas trente-six patrons. Toute la différence est là. Pour les Algériens, il est peut-être temps de changer de recette: peut-être que l'équipe-tombée-dans-les-pommes serait plus savoureux. Vous n'avez pas faim? N'oubliez pas que l'appétit vient en mangeant.


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