Dans un rapport publié, l'institution explique cette dynamique par l'implantation de compagnies aériennes à bas prix sur le marché. En effet, la baisse des prix du carburant contribuera à maintenir le taux d'inflation à un niveau bas, autour de 2% la même année. «Combinée à de bonnes performances dans les secteurs des services et de l'industrie, cette dynamique devrait permettre de faire reculer le taux de pauvreté à 13,3% en 2025, puis à 11,2% d'ici 2027 », ajoute le rapport intitulé « Cabo Verde| Economic Update – Spring 2025 Unlocking Women's Economic Potential ». D'autres parts, les réserves internationales brutes devraient se stabiliser à l'équivalent de 5,5 mois d'importations, un niveau suffisant pour soutenir l'ancrage monétaire et offrir une marge de manœuvre face aux chocs extérieurs. Une dynamique qui s'inscrit dans une trajectoire de reprise post-covid-19 Le Cap-Vert a en effet mis en place plusieurs mesures pour relancer son économie et lutter contre la pauvreté. Selon la Banque mondiale, ces mesures ont permis de réduire le taux de chômage à 10,3% et celui de la pauvreté à 15% en 2023. En 2024, la croissance a progressé de 7,3%, soutenue par une activité touristique performante et une modeste reprise de l'agriculture. Toutefois, le pays reste vulnérable à sa dépendance au tourisme, aux chocs externes notamment dans le secteur de l'énergie, aux prix des denrées alimentaires, ainsi qu'aux pressions budgétaires exercées par les entreprises publiques, dans un contexte d'incertitudes accrues concernant les cadres commerciaux mondiaux. Selon le Fonds monétaire international (FMI), un ralentissement de la croissance mondiale et des perturbations des chaînes d'approvisionnement auraient un impact négatif sur le tourisme, l'inflation et la croissance. De plus, les risques liés au climat, tels que l'élévation du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes, constituent des menaces à long terme pour les infrastructures et la stabilité économique. A moyen terme, la croissance devrait se stabiliser autour de 5 %, selon l'institution financière, soutenue par une meilleure efficacité du secteur public et des efforts visant à attirer les investissements privés.