Récemment, plusieurs médias ont relayé des informations faisant état d'une contamination des eaux souterraines à Oujda, s'appuyant sur un article scientifique publié dans une revue spécialisée. Sur le site relevant du ministère de l'équipement et de l'eau, Maadialna on explique que l'étude en question analysait des échantillons prélevés dans des puits peu profonds, situés à des endroits précis, éloignés des zones fournissant actuellement la ville en eau potable. De plus, le laboratoire ayant réalisé ces analyses n'était ni agréé ni officiellement certifié. Selon les résultats publiés, certains puits présentaient des indicateurs de contamination microbiologique, notamment des coliformes et bactéries intestinales, ce qui pourrait représenter un risque en cas de consommation directe. Le ministère note que l'étude ne portait pas sur les sources utilisées pour l'alimentation en eau potable par les agences officielles, à savoir la Société Régionale Multi-Services de l'Oriental et l'ONEE (secteur de l'eau). « Les interprétations médiatiques ont exagéré les conclusions de l'étude, laissant entendre que l'ensemble des ressources en eau souterraine de la ville était contaminé et représentait un danger sanitaire majeur, ce qui est faux », estime le ministère. Selon les indicateurs de qualité utilisés dans l'étude, plus de 90 % des puits testés présentaient une eau de bonne qualité. Le ministère précise que pour garantir la sécurité de l'eau, l'Agence du bassin hydraulique de la Moulouya effectue un suivi régulier des ressources, qu'il s'agisse des eaux souterraines ou superficielles. Les analyses sont réalisées annuellement sur 20 points de mesure couvrant l'ensemble de la nappe phréatique, avec des tests physico-chimiques et bactériologiques effectués dans des laboratoires certifiés. Si certaines zones connaissent une dégradation locale due à des rejets domestiques ou industriels, des projets de traitement et de réutilisation des eaux usées ont été mis en œuvre, comme l'installation de stations de dépollution industrielles dans le cadre du programme MVDIH. Actuellement, environ 60 % de l'eau distribuée à Oujda provient des barrages, avec une qualité jugée bonne à excellente par les analyses de 2023. Les 40 % restants proviennent de nappes profondes, exploitées par les agences compétentes via des puits atteignant jusqu'à 450 mètres de profondeur, dans des formations géologiques quasi-imperméables. Cela limite fortement tout risque de contamination directe. La Société Régionale Multi-Services de l'Oriental assure la distribution avec un suivi rigoureux et des analyses régulières dans un laboratoire agréé. Les contrôles effectués entre 2022 et mi-2025 confirment une eau exempte de contamination microbiologique et conforme aux normes nationales en matière de potabilité. Les habitants d'Oujda peuvent donc être rassurés : l'eau distribuée répond aux standards sanitaires requis et ne présente aucun danger pour la santé publique.