Le Maroc s'impose comme l'un des acteurs africains les plus dynamiques dans le solaire. En l'espace d'un an, le Royaume a doublé sa production locale de panneaux photovoltaïques, tout en demeurant l'un des principaux importateurs de modules chinois. Le Maroc, acheteur stratégique sur le marché africain Selon le groupe de réflexion Ember, le Maroc figure en 2024 au 4e rang des importateurs africains de panneaux solaires chinois. Le pays a acquis près d'un gigawatt de modules, derrière l'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Algérie. L'objectif est de répondre rapidement à la demande croissante en énergie propre, portée par les grands projets solaires et la nécessité de réduire la dépendance aux énergies fossiles. Cette dynamique s'inscrit dans un mouvement plus large : les importations africaines de panneaux solaires chinois ont bondi de 60 % entre juillet 2024 et juin 2025, pour atteindre 15 GW de capacité installée supplémentaire. Une production locale en hausse Mais le Maroc ne se limite pas aux importations. Le Royaume a franchi une étape importante en doublant sa capacité de production nationale de panneaux solaires en 2024. Cette montée en puissance traduit une volonté de bâtir une véritable industrie locale, créatrice de valeur et d'emplois, tout en réduisant la dépendance extérieure. Aujourd'hui, l'énergie solaire occupe une place centrale dans la stratégie nationale qui vise à porter la part des renouvelables à 52 % du mix électrique installé d'ici 2030. Plusieurs experts estiment même que cet objectif pourrait être atteint dès 2027, au rythme actuel des investissements et des projets mis en service. En 2024, les énergies renouvelables représentaient déjà 27 % de la production électrique. Mais le Maroc reste encore dépendant des importations de pétrole, dont la facture est largement supérieure à la valeur des panneaux solaires importés. Une situation qui renforce l'urgence de diversifier les sources et de consolider l'indépendance énergétique.