-Les chimères d'un prince déconnecté Le récent entretien accordé par le prince Moulay Hicham au journal espagnol El Confidencial n'a surpris que ceux qui persistent à se bercer d'illusions. Derrière la posture académique et l'air de distance, perce l'obsession d'un rôle que la Constitution a tranché depuis longtemps, et qu'aucune pirouette intellectuelle ne peut ressusciter. Se draper d'une scientificité de façade tout en reprenant les vieilles rengaines des « initiés » déconnectés du pays réel, c'est nourrir un récit qui n'abuse plus personne. Le Maroc d'aujourd'hui n'a que faire des fantasmes importés : il se construit sur le terrain, dans l'action, et sous la bienveillance d'un Roi visionnaire dont la légitimité éclaire la marche du pays. -Nasser Zefzafi, la voix retrouvée de la patrie La figure de Nasser Zefzafi, que d'aucuns avaient érigé en idole commode, connaît un tournant décisif. À l'occasion du décès de son père, le détenu a pu se recueillir, entouré des siens, grâce à un Etat qui applique la loi sans haine ni vengeance. Mais le plus marquant fut ailleurs : dans la gratitude exprimée envers les institutions, dans la rupture affichée avec les discours séparatistes, dans ce souffle nouveau qui tend à rejoindre le récit national. Cette inflexion, loin d'être anecdotique, met en lumière la supercherie de ceux qui l'avaient instrumentalisé, l'avaient vendu comme une figure « mandélisée », alors qu'il n'était pour eux qu'une carte à jouer. En se réappropriant sa voix, Zefzafi a révélé le vide de leurs slogans. Et il a rappelé une vérité essentielle. Le Maroc, porté par la sagesse de son Etat, garde éternellement entrouverte la porte du retour à la patrie. -Le stade, miroir d'une nation confiante Au-delà des intrigues et des manipulations, une autre image s'impose : celle du stade Moulay Abdellah rénové, flamboyant, plein à craquer d'un public ardent. Ce n'était pas qu'un match de qualification au Mondial : c'était une célébration collective de l'excellence marocaine. Le stade, œuvre architecturale aux standards mondiaux, incarne cette ambition de hisser le pays parmi les dix meilleures nations de football. Et dans les tribunes comme devant les écrans, le peuple vibrait, uni, fier de ce que son pays a su bâtir. Face à ce spectacle de cohésion et de grandeur, les nihilistes n'ont eu que leur vieille rengaine du dénigrement. Mais leurs sarcasmes sonnent creux : le monde entier sait aujourd'hui que le Maroc a fait du sport une vitrine de sa modernité, une force douce qui dit plus que tous les manifestes et qui vend son image mieux que toutes les campagnes publicitaires. Mais la véritable victoire ne s'est pas jouée uniquement sur la pelouse. Elle s'est également incarnée dans l'organisation irréprochable et la sécurité exemplaire qui ont enveloppé l'événement. Bien avant le coup d'envoi, la présence du directeur général de la DGSN et la DGST, Abdellatif Hammouchi, au cœur du stade, témoignait d'une conviction claire : ce n'était pas seulement un match de football, mais l'image du Maroc offerte au monde. Rien ne fut laissé au hasard. Hammouchi et ses équipes ont prouvé que sécuriser une rencontre à guichets fermés, dans une ferveur populaire sans égale, relevait de l'excellence maîtrisée. Et cette excellence, il ne l'a pas incarnée dans la distance, mais dans la proximité : arpentant les gradins avec naturel, au milieu d'un public en liesse, Abdelatif Hammouchi a donné chair à ce lien unique qui unit l'institution sécuritaire et les citoyens. Là réside un fait majeur : les Marocains ne subissent pas la sécurité, ils la partagent, ils y participent. C'est une sécurité vécue comme un pacte collectif, une responsabilité commune, une confiance réciproque. Ce soir-là, dans les chants et les drapeaux, dans l'ordre et la célébration, s'est dessinée une fresque grandiose : celle d'un peuple et de son Etat, soudés, offrant au monde l'image lumineuse d'une civilisation ancienne qui sait conjuguer modernité et fierté nationale Un Royaume fidèle à ses principes : la Palestine et la souveraineté du Qatar L'attaque contre le Qatar n'est pas un incident isolé. Elle marque une violation flagrante de la souveraineté d'un Etat, et cherche à affaiblir un rôle essentiel : celui de la médiation. En visant Doha, c'est la volonté d'ouvrir une voie vers la paix qui a été frappée. Dans ce contexte troublé, la position du Maroc s'affirme avec la clarté d'un cap constant. Sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, le Royaume rappelle son engagement indéfectible : le peuple palestinien a droit à un Etat libre et indépendant. C'est là un principe immuable, inscrit au cœur de la diplomatie marocaine et reconnu par tous comme un choix de cohérence et de fidélité. En même temps, Rabat a tenu à exprimer sa solidarité entière avec le Qatar. Le communiqué officiel, ferme et précis, n'a laissé place à aucune ambiguïté : atteinte à la souveraineté, menace à la sécurité des citoyens comme des résidents, tout cela appelle une condamnation sans équivoque. Le Maroc sait reconnaître les responsabilités et défendre ses alliés quand l'injustice les frappe. Cette clarté, pourtant, dérange. Elle met à nu la faiblesse de ceux qui se nourrissent du doute et de la confusion, les mêmes qui se sont disqualifiés par leurs volte-face et leurs calculs étroits. Ils hurlent à la duplicité là où il n'y a que constance, ils agitent des soupçons là où il n'y a que fidélité. Mais leurs voix s'éteignent dans le vacarme qu'elles produisent : sans crédibilité, sans honneur, elles ne pèsent plus face à une diplomatie enracinée dans la vision royale et portée par l'adhésion du peuple. Le Maroc, lui, continue d'avancer avec sérénité. Son engagement pour la justice en Palestine et sa défense des principes de souveraineté et de solidarité ne sont ni tactiques ni passagers : ils sont l'expression d'une cohérence historique et d'une maturité politique que nul ne saurait altérer. Ainsi s'impose l'image d'un Maroc multiple et indivisible : un prince enfermé dans ses chimères, un détenu qui retrouve la voie lumineuse de la patrie, et un peuple rassemblé dans un stade devenu cathédrale de fierté nationale. Mais au-delà des visages et des instants, demeure une certitude : ce pays ne vacille pas. Chaque attaque le fortifie, chaque doute l'affermit, chaque épreuve révèle davantage la cohésion de sa destinée. Le Maroc avance, non pas au pas hésitant des nations incertaines, mais d'un mouvement sûr, ferme, irrésistible. Il ne se retourne pas pour regretter, mais pour mieux bondir, pour puiser dans son histoire la vigueur nécessaire à ses conquêtes futures. Comme un fleuve qui se fraie sa route vers la mer, il traverse obstacles et digues, et finit toujours par ouvrir son lit vers l'horizon. Le Maroc est ce fleuve, impétueux et fidèle, qui porte dans son courant la mémoire de ses luttes et la promesse de ses victoires. Pour lire l'éditorial complet d'Abu Wael Errifi dans Bouh Al Ahad, vous pouvez consulter le lien suivant : https://www.facebook.com/share/p/1BHttgMF19/?mibextid=wwXIfr