À travers son action résolue et son engagement international, la MDJS illustre la volonté du Maroc de faire du jeu un levier d'intégrité, de transparence et de développement durable. Sa participation active aux instances mondiales et son combat constant contre les paris illégaux traduisent une même ambition : préserver la confiance, protéger les citoyens et consolider la place du Royaume comme référence africaine en matière de gouvernance de l'écosystème sportif et de régulation éthique. Pour rappel, le 16 septembre 2025 à Berne, son Directeur Général, Younes El Mechrafi, a été réélu au comité exécutif d'ULIS (United Lotteries for Integrity in Sports), unique représentant africain au sein de cette instance chargée de détecter les anomalies de paris et de lutter contre les réseaux criminels. Cette reconduction, officialisée les 18 et 19 septembre, consacre la place du Maroc dans la lutte mondiale contre l'offre illégale et la manipulation des compétitions. La MDJS inscrit son action dans des cadres multilatéraux structurants : ULIS (WLA & European Lotteries), le Groupe de Copenhague (plateforme mondiale des autorités et plateformes nationales d'intégrité), ainsi que les réseaux CIO–FIFA–UEFA–Interpol–FBI, tous mobilisés contre les trucages et la criminalité organisée. La conférence du Conseil de l'Europe tenue à Rabat, le 7 novembre 2023, a d'ailleurs fait du Maroc un point d'appui régional pour la sensibilisation aux paris illégaux et à la manipulation des compétitions. Deux ans auparavant, le Royaume avait signé la Convention de Macolin du Conseil de l'Europe, seul instrument international dédié à la lutte contre la manipulation des compétitions sportives. Entré en vigueur en 2019, ce texte — ratifié par un nombre croissant de pays européens — établit un socle commun pour coopérer, échanger des renseignements et sanctionner. L'alignement progressif du dispositif marocain sur la Convention de Macolin, ainsi que la dynamique de coopération engagée à Rabat, sont au cœur de la stratégie de la MDJS. Sur le plan opérationnel, la MDJS a saisi la BNPJ en novembre 2023 dans le cadre d'une plainte visant 1xBet et l'écosystème de promotion des paris illégaux. En août 2024, elle a également adressé des mises en garde à des influenceurs relayant ces plateformes, rappelant que leur promotion constitue une infraction au Code pénal marocain. Ces initiatives s'ajoutent aux efforts de traque des réseaux et à la coopération transfrontalière engagée pour tarir les circuits financiers. La MDJS rappelle qu'elle demeure le seul opérateur légal de paris sportifs au Maroc. L'essor des plateformes offshore expose les joueurs à de multiples dangers — addiction, absence de recours, arnaques — tout en fragilisant le financement du sport national et en ouvrant des brèches au blanchiment d'argent. De leur côté, des organisations professionnelles telles que l'Association Marocaine de la Presse Sportive (AMPS) alertent sur les risques accrus : accès facilité des mineurs aux plateformes illégales, corruption potentielle et manipulation des résultats. Un fléau mondial et des pertes en milliards Les autorités européennes confirment l'ampleur du phénomène. En France, l'Autorité Nationale des Jeux (ANJ) estime que l'offre illégale en ligne pèse entre 0,75 et 1,5 milliard d'euros, soit jusqu'à 11 % du marché, et concerne 3 à 4 millions de joueurs. Ces ordres de grandeur illustrent l'attractivité des sites non régulés et soulignent la nécessité d'une coopération internationale accrue. Ces constats, relayés par Isabelle Falque-Pierrotin, présidente du Gambling Regulators' European Forum (GREF), confortent l'approche marocaine axée sur l'échange d'informations, la veille technique et la répression concertée.