Admis en sois intensifs après avoir été trouvé inconscient et portant des blessures à son domicile, en août dernier, le militant pro-palestinien Sion Assidon est décédé, ce vendredi 7 novembre. Tout en exprimant sa compassion à sa famille, son entourage appelle à approfondir les investigations. Le militant des droits humains Sion Assidon est décédé, ce vendredi 7 novembre à Casablanca, où il est admis en soins intensifs depuis août dernier. Après près de trois mois dans le coma et plusieurs interventions médicales, le coordinateur national du mouvement BDS Maroc (boycott, désinvestissement, sanctions) a vu son état de santé se dégrader, cette semaine. Dans un communiqué, son entourage explique que son infection pulmonaire a récidivé «avec plus d'agressivité sur un organisme affaibli». «Cette infection lui a été fatale, malgré les efforts de l'équipe médicale», ont déploré ses amis et ses proches, tout en remerciant les professionnels de santé pour leur engagement au chevet du défunt. Ces dernières semaines, Sion Assidon a pourtant «présenté des signes encourageants d'amélioration : il ouvrait les yeux, suivait les interlocuteurs du regard, il nous semblait qu'il tentait de parler sans y parvenir, bougeait légèrement le bras», écrit son entourage. Pour lui, ce décès «relance avec acuité l'urgence d'éclairer sa famille, ses ami- e-s et l'opinion publique nationale et internationale, sur les causes de cette tragique situation qui a, à terme, abouti à son décès». Le 15 octobre dernier, cet appel a été réitéré par les proches et les amis du défunt. Avec sa mort, ils estiment que «les résultats de l'enquête doivent être étayés par les médecins légistes» comme demandé lors de leur dernière visite au procureur général du roi près la Cour d'appel de Casablanca, mardi 4 novembre 2025, accompagnés de trois avocats. Membre fondateur, entre autres, de Transparency Maroc et de BDS Maroc, Sion Assidon a été un fervent défenseur de la cause palestinienne et un «militant infatigable contre le génocide et les crimes de guerre de l'Etat colonial d'Israël». L'entourage du défunt a exprimé sa gratitude «aux centaines de visiteurs qui ont apporté par leur présence l'affection et le soutien» à l'activiste, tout en faisant part de sa compassion «à ses enfants, sa famille, ses ami-e-s». Des appels à approfondir les investigations L'entourage du militant a précédemment déploré «le silence des autorités» quant à l'enquête pour définir les circonstances de l'incident, survenu en août dernier et ayant laissé l'homme de 77 ans inconscient, portant des blessures à son domicile. Si le parquet a confirmé que les investigations se poursuivaient, les amis et les proches se disent être «dans l'incertitude entre l'agression et l'accident». A plusieurs reprises, ils ont réitéré leur demande pour connaître «l'évaluation et les conclusions d'un médecin légiste». Selon la précédente déclaration du procureur général du roi près la Cour d'appel de Casablanca, les enquêteurs ont trouvé un escabeau, une scie, une pioche et un sécateur dans le jardin de la maison de Sion Assidon, outre des restes de végétaux taillés. À l'intérieur du domicile, l'homme a été trouvé inconscient, sur un canapé. Plusieurs objets personnels ont été également trouvés, dont des chaussures avec des traces d'herbes, un téléphone portable, des clés, deux ordinateurs portables et des livres rangés, sans trace d'effraction. Article modifié le 07/11/2025 à 11h20