Désormais, le texte limite à deux le nombre de renouvellements d'un contrat avec le même salarié et garantit une rémunération équivalente entre travailleurs temporaires et permanents accomplissant les mêmes fonctions. Objectif : mettre fin aux pratiques de précarisation liées aux contrats répétés. Cette réforme s'inscrit dans la vision du gouvernement de doter le pays d'un cadre juridique favorisant la création d'emplois, la valorisation du capital humain et la compétitivité des entreprises, tout en promouvant le travail décent. L'ancien Code du travail, promulgué par la loi n° 028-2008/AN du 13 mai 2008, ne prévoyait pas de limites claires pour les renouvellements de CDD et laissait subsister des pratiques fragilisant les salariés. La nécessité de cette réforme est renforcée par la structure du marché de l'emploi burkinabé. Selon l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), plus de neuf emplois sur dix relevaient de l'informel en 2024, exposant fortement les salariés temporaires à l'instabilité. Le sous-emploi reste également préoccupant avec un taux de 23,16 %, plus élevé dans le secteur informel, traduisant une sous-utilisation des capacités de travail et une irrégularité des revenus. Même si le taux d'emploi officiel a progressé, passant de 47 % en 2023 à 69,1 % en 2024 selon l'INSD, la majorité des postes restent informels et vulnérables, rapporte l'agence ecofin.