Avec ce nouvel album, le producteur international RedOne confirme une nouvelle fois son engagement à promouvoir la culture marocaine à travers des créations à portée mondiale. Pensée comme une bande-son officielle de la CAN 2025, le nouvel album de RedOne dont plusieurs morceaux ont été dévoilés mardi 23 décembre lors d'une conférence de presse tenue au Four Seasons Casablanca, vise à mêler musique et sport tout en célébrant la richesse culturelle du Royaume et du continent africain. Intitulé Allah Al Watan Al Malik, -God, Nation, King - (ou parfois désigné sous son sigle AFCON 2025), l'album a été conçu comme un projet artistique global regroupant douze titres interprétés par une constellation d'artistes marocains, africains et internationaux. Réalisé dans un temps relativement court, il reflète l'effervescence et la diversité qui accompagnent la compétition footballistique la plus regardée du continent. L'ambition affichée par RedOne est claire : faire de ce projet un pont culturel entre le Maroc et le reste du monde, tout en inscrivant la musique comme un élément central de l'expérience de la CAN 2025. Une diversité d'artistes et de styles L'album rassemble un panorama artistique impressionnant. Du côté marocain, on retrouve des figures populaires telles que Salma Rachid, Asmaa Lamnawar, Salma Rachid, Duke, Zouhair Bahaoui, Fnaïre, Inkonnue, Mehdi Mozayine, Hind Ziadi, Muslim, Dizzy Dros, Jaylann ou encore Lartiste. Ces voix locales sont mises en valeur aux côtés de stars internationales. Le projet ne se limite pas à la scène africaine. Parmi les collaborations internationales, figurent notamment Ne-Yo sur le single festif « We Gonna Dance », Davido, Akon, French Montana, ou encore Aya Starr qui apportent une dimension globale à l'œuvre. La clôture de l'album se veut particulièrement symbolique avec "Time for Africa", réunissant Saad Lamjarred et Ankoné, ainsi que "Allah Al Watan, Al Malik", un titre signé RedOne, à forte portée identitaire et émotionnelle. Des titres qui racontent une histoire Plusieurs chansons de l'album se sont déjà imposées dans l'écosystème digital et sur les réseaux sociaux. "Time for Africa", interprété par Saad Lamjarred, Inkonnue et Atif Zinachi, a dépassé le million de vues en moins de 24 heures sur YouTube, devenant l'un des morceaux phares du projet grâce à son mélange de pop, de rythmes africains et d'éléments sonores marocains Autre collaboration marquante, "We Gonna Dance" unit Asmaa Lamnawar et Ne-Yo dans un hymne dansant qui est rapidement devenu viral sur les plateformes de streaming. Le clip, tourné au Maroc, incarne l'énergie collective de l'événement et illustre l'idée d'une célébration croisée entre musique et football. Le morceau Marroquinos célèbre pour sa part l'identité culturelle du Royaume avec Manal Benchlikha, Nouamane Belaiachi et Zouhair Bahaoui, tandis que d'autres titres comme Achkid intègrent des sonorités amazighes, soulignant la pluralité des influences musicales présentes dans l'album. Un hymne national et une œuvre fédératrice Parmi les morceaux de l'album, une attention particulière a été portée à « Maghribi Maghribi », composé comme hymne officiel des Lions de l'Atlas, l'équipe nationale marocaine de football. Présenté dès le tirage au sort de la compétition, ce titre se veut un message d'unité et de fierté collective, invitant les supporters à chanter pour leur équipe dans tous les stades et devant les écrans. Au-delà des simples singles, l'album constitue une vraie bande-son culturelle de la CAN 2025, résonnant sur les terrains comme dans les playlists des fans de musique à travers le monde. RedOne y voit un moyen de mettre en lumière le Maroc, son patrimoine et sa diversité musicale, tout en offrant au public une expérience artistique qui dépasse le cadre sportif Vous venez de lancer un nouvel album dédié à la CAN 2025. Parlez-nous un peu de cette œuvre musicale. J'ai souhaité concevoir cet album pour deux raisons essentielles : d'abord parce qu'il représente mon pays, le Maroc, et ensuite parce que c'est le nôtre qui accueille la Coupe d'Afrique des Nations 2025. Cette œuvre musicale revêt donc une signification toute particulière pour moi. Comme vous le savez, j'ai déjà eu l'occasion de composer plusieurs chansons pour des événements sportifs internationaux -notamment pour des Coupes du Monde en Allemagne, en Russie et au Qatar, où j'ai produit quatre titres - mais jamais je n'avais réalisé un album complet pour célébrer un événement majeur comme la CAN, et encore moins lorsque celui-ci se déroule sous les couleurs de ma patrie. Ainsi, j'ai envisagé ce projet avec un profond sentiment d'attachement national. Et comme cette CAN 2025 est très spéciale, je ne pouvais pas envisager de sortir juste une seule chanson hymne mais un album de 12 titres avec la participation de grosses stars du monde entier. J'aurais même souhaité en faire un double album tant il représente quelque chose de spécial à mes yeux. Le Maroc est un pays riche de sa diversité culturelle, de ses couleurs musicales et de ses rythmes métissés, et ce projet se voulait le reflet de cette pluralité. Sur le plan artistique, j'ai intégré dans plusieurs titres des éléments de la musique traditionnelle marocaine et notamment la musique Gnaoua, avec des instruments typiques tels que le tambour, les qraqebs (karkabous), le gembri ou encore le rbab, afin que le répertoire incarne à la fois l'authenticité et la modernité. Le lancement du premier single en langue amazighe, « Achkid », - interprété par H-Kayne, Muslim, Dizzy DROS, et Chaimae Abdelaziz - a connu un démarrage remarquable, se hissant en tête des tendances mondiales (classé 15e) dès son premier jour de sortie - un accomplissement inédit pour une chanson dans cette langue et une immense source de fierté pour nous. Les autres titres, que nous dévoilons progressivement, rencontrent également un accueil très positif. Parmi eux, figureront notamment des collaborations avec des artistes de renom tels qu'Asmae Lamnawar et l'artiste américain Ne-Yo, et ce, dans le respect de la vision royale visant à transmettre un message fort au monde : celui d'un Maroc uni, fier et accueillant. Enfin, je souhaiterais exprimer ma gratitude envers Fouzi Lekjaa, qui a cru en ce projet ambitieux - un album de douze chansons, témoignant non seulement de notre identité musicale, mais aussi de notre patrimoine culturel, représenté dans les clips par des éléments iconiques comme le caftan ou le zellige. Comment s'est fait le choix des artistes et des duos constitués dans l'album ? Le choix des artistes s'est fait de manière organique, grâce à mon expérience professionnelle et à mes relations dans le domaine musical. Pour les artistes marocains, tels qu'Asmaa Lamnawar, Aminux ou encore Saad Lamjarred - figure majeure de la pop marocaine - leur présence s'est imposée naturellement. Ce sont des artistes que je connais bien, avec lesquels je me suis souvent produit, et dont le talent est incontestable. Si le temps m'avait été plus favorable, j'aurais volontiers inclus d'autres voix tant notre scène regorge de talents remarquables. Concernant les collaborations internationales, mon réseau m'a permis d'approcher des artistes que je respecte profondément. Ils ont tous accueilli l'idée avec enthousiasme, non seulement parce qu'ils apprécient notre travail, mais aussi par affection pour le Maroc. Ainsi, des stars africaines et américaines ont répondu à l'appel, choisissant de participer à un projet qui célèbre autant l'unité musicale que l'identité culturelle. Comment avez-vous réussi à convaincre Asmaa Lamnawar de chanter en anglais avec Ne-Yo ? À l'origine, Asmae devait interpréter une autre chanson marocaine de l'album. Toutefois, lors des sessions d'enregistrement, il est rapidement apparu que la tonalité de cette pièce ne convenait pas à sa tessiture. Cette remarque d'ordre purement vocal m'a alors conduit à imaginer un duo inédit : Asmae Lamnawar aux côtés de Ne-Yo, l'un des artistes internationaux présents sur le projet. Ce choix s'est avéré immédiatement pertinent et naturel. L'alchimie entre leurs voix a transcendé les frontières et a offert un résultat impressionnant, capturant l'esprit festif et interculturel que nous souhaitions insuffler à cette collaboration.