Marché actions : les raisons d'y croire en 2025    "Morocco Medical Expo 2025" : Signature de trois conventions pour renforcer la recherche et la coopération dans le secteur de la santé    En reconquête, le gouvernement dévoile un plan de soutien aux TPE    Risques biologiques : simulation d'envergure à l'Hôpital militaire d'Instruction Mohammed V à Rabat    Lutte contre le harcèlement en milieu scolaire : l'ICESCO partage sa bande dessinée « Montre-moi ton sourire »    Le Mouvement réformateur secoue la Belgique avec une proposition sur le Sahara marocain    Selon une enquête accablante de "Libération", le régime algérien exerce un chantage diplomatique massif autour de Boualem Sansal et exige la tête de Xavier Driencourt    Donald Trump, une moisson à 3 200 milliards de dollars au Moyen-Orient    L'ambassadeur du Maroc en Côte d'Ivoire fait ses adieux au président Alassane Ouattara    Sacre historique : Comment la RS Berkane a marché sur la Botola ?    Le FC Barcelone envisage un match amical au Maroc cet été, en marge de sa tournée asiatique    Célébration à Casablanca du 69ème anniversaire de de la DGSN    Fiware Global Summit : Rabat à l'avant-garde des territoires intelligents    Températures prévues pour le samedi 17 mai 2025    Abdellatif Hammouchi : L'homme d'exception, un homme tout court    Comediablanca 2025 avance ses dates    Une délégation espagnole s'informe de la dynamique de développement à Dakhla-Oued Eddahab    Coopération. Un nouveau départ pour Accra et Abu Dhabi    Energie. La Tanzanie veut bénéficier de l'expérience du Maroc    La HACA rejette les plaintes de partis politiques au sujet de la capsule « Mondial 2030 »    France : la députée franco-marocaine Hanane Mansouri visée par des menaces algériennes    RDC : Un Casque bleu marocain mort et 4 autres membres de la MONUSCO blessés    African Lion au Maroc : 2 soldats israéliens participants blessés dans un accident    Motion de censure : L'USFP fait marche arrière    Aix-les-Bains : La fontaine Mohammed V restaurée gracieusement par la communauté marocaine    CAN U20 : Mohamed Ouahbi savoure la qualification en finale et vise le sacre    CAN U20 : L'Académie Mohammed VI, moteur des succès des sélections nationales    Mondial 2026 : Réadmis par la FIFA, le Congo rejoint le groupe du Maroc pour les éliminatoires    Mohamed Ihattaren prépare son départ du RKC Waalwijk    Noussair Mazraoui a hâte de jouer la finale de la Ligue Europa    L'ONMT fait de Agadir-Taghazout l'épicentre du tourisme franco-marocain    « Village Auto CAC » Raise your standards Du 15 mai au 30 juin 2025    Etablissements et entreprises publics : nouvelles règles de jeu pour renforcer la gouvernance    Le Niger suspend l'exportation de bétail vers l'Algérie    Moroccan blue helmet dies in DR Congo UN vehicle crash    Chefchaouen : Woman gives birth on the sidewalk of a closed health center    Chefchaouen : Une femme accouche devant un centre de santé fermé    Après l'Egypte, l'ASMEX lance une mission économique en Angola    Financement vert : Bank Of Africa décroche un prêt de 70 millions d'euros    Comediablanca reporté aux 29 et 30 mai pour s'adapter au match du Wydad    Festival Abidjan Ciné Scratch : Industries culturelles créatives, entre défis et opportunités    Rabat accueille la première grande école dédiée à la musique et à la danse    La Fondation Hassan II accueille l'univers artistique de Yasmina Alaoui    Le FC Barcelone sacré champion de la Liga pour la 28e fois après une victoire décisive contre l'Espanyol    Le Moyen-Orient : entre lumière et obscurité    Les prévisions du vendredi 16 mai    La princesse Lalla Hasnaa préside le premier conseil de la fondation du théâtre royal de Rabat    De Tanger à Pékin : le livre Ainsi j'ai connu la Chine révèle la profondeur des liens historiques entre le Maroc et la Chine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Palestine : faut-il se faire des illusions ?
Publié dans L'opinion le 12 - 11 - 2020

Si les quatre années de Trump ont été un désastre pour la Palestine, le retour d'un libéral au bureau ovale ne fera aucun mal à Israël.
Dès dimanche dernier, le président palestinien Mahmoud Abbas a félicité Joe Biden pour sa victoire à la présidence américaine et l'a appelé à «renforcer» les lies avec les Palestiniens «afin de garantir la liberté, l'indépendance, la justice et la dignité du peuple palestinien». «Le président Abbas a hâte de travailler avec le président élu Joe Biden et son administration pour renforcer les relations afin de garantir la liberté, l'indépendance, la justice et la dignité du peuple palestinien», selon un communiqué diffusé par ses services à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne.
Dès les premiers moments de la proclamation de la victoire du démocrate Biden, d'aucuns ont estimé qu'Israël avait perdu un ami solide avec la défaite de Trump. Mais pourrait-on dire qu'avec Joe Biden les Israéliens se trouvent face à un adversaire ? Que non, au contraire !
Certes, sous le mandat de Donald Trump, l'administration américaine a adopté une politique du « tout pour Israël » et rien pour les Palestiniens. Sous Trump, les Etats-Unis ont considéré El Qods occupée comme «capitale» d'Israël et jugé que les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée n'étaient «pas contraires» au droit international.
L'administration Trump a aussi coupé l'aide aux Palestiniens, fermé le bureau de la représentation palestinienne aux Etats-Unis et coupé les vivres pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Sous Donald Trump, on a eu droit au « Deal du siècle » concocté par son gendre Jared Kushner qui fait fi de la solution à deux Etats, qui balaie d'un coup de gomme les frontière de 67 et qui autorise l'annexion de pans entiers de la Cisjordanie dont la vallée du Jourdain, par Israël, et a déplacé l'ambassade US à Al Qods et réduit le projet d'un Etat palestinien à un patchwork éparpillé ça et là et sans capitale Al Qods.
Nourrir l'espoir qu'avec l'avènement de Biden, l'administration US remédierait à tant d'injustice relève du mirage.
Biden attaché à l'Etat hebreux
Certes Biden n'est pas Trump, mais «Biden appartient au groupe qui soutient le plus Israël au sein du Parti démocrate, et il a dit une fois qu'il était sioniste». Comme le souligne un éditorial du journal israélien «Yediot Aharonot».
D'ailleurs, durant sa campagne électorale, Joe Biden n'a eu de cesse de rappeler son attachement à l'Etat hébreux.
Un prospectus résumant ses promesses en cas de son élection à la magistrature suprême américaine rappelle que « Le viceprésident Joe Biden a toujours fait preuve de solidarité avec Israël, luttant contre l'antisémitisme... Et en tant que président, Joe Biden continuera de veiller à ce que l'Etat juif, le peuple juif et les valeurs juives bénéficient du soutien indéfectible des Etats-Unis ».
Et de rappeler « le soutien indéfectible de Joe Biden à Israël et son engagement à protéger la sécurité d'Israël et à renforcer le partenariat de nos deux nations est profondément personnel et s'étend sur toute sa carrière ».
En courtisant l'électorat juif américain
Dans son élan de courtiser l'électorat juif américain, Biden énumère depuis son premier voyage en Israël en 1973, peu de temps avant la guerre du Yom Kippour, son engagement inébranlable envers la sécurité d'Israël, ses luttes au Sénat pour une aide cruciale à Israël et son opposition aux ventes d'armes aux ennemis de l'Etat hébreux.
Et c'est lui en tant que vice-président qui a contribué à façonner le protocole d'accord sans précédent de 38 milliards de dollars sur dix ans pour l'aide à la défense à Israël, signé en 2016, le plus grand programme d'aide militaire de ce type dans l'histoire des Etats-Unis.
Et c'est lui aussi qui promet de poursuivre l'œuvre de Trump et d'exhorter les Etats arabes à prendre des mesures plus audacieuses vers la normalisation avec Israël.
En résumé, « un changement de président américain ne change pas la réalité de l'occupation israélienne. Cela n'empêche pas les oliviers d'être incendiés, les maisons démolies, les terres confisquées, les familles déplacées, les villages rasés ou les colonies de plus en plus nombreuses d'année en année en nombre qui sont depuis longtemps irréversibles. Cela n'empêche pas la patrie des Palestiniens de disparaître sous leurs yeux », a souligné David Hearst dans une Opinion édité sur Middle East Eye.
Ali BENADADA


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.