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INPT Rabat : Une grève qui se solde à l'amiable
Publié dans L'opinion le 10 - 02 - 2021

Au bout de plusieurs semaines de bras de fer, les étudiants internistes de l'Institut National des Postes et des Télécommunications (INPT) viennent de trouver un terrain d'entente avec l'administration de l'institut Récit d'un débrayage qui se clôt à l'amiable.
L 'administration de l'INPT et le Bureau des étudiants (BDE) de l'institut, viennent de trouver un terrain d'entente pour mettre fin à la grève des étudiants qui a immobilisé l'école depuis plus d'un mois. En effet, à l'issue d'une réunion entre les deux parties, la Direction s'est engagée à apporter une aide aux étudiants rencontrant des difficultés financières et à trouver des solutions personnalisées pour les étudiants qui résident dans des zones blanches (où l'accès à internet est faible ou inexistant). Des propositions qui selon le président du BDE représentent des gages suffisants pour une reprise en attendant la réouverture des résidences, qui demeure une question en suspens.

Pour rappel, le blocage dure depuis le 6 janvier 2021. Les futurs ingénieurs de l'INPT, ayant épuisé toutes les voies de dialogue, ont décidé de ne pas assister aux cours, afin de faire pression sur l'administration de l'école en question. Pendant la pérode de grève, les revendications étaient pour le moins simples et justifiables : en plus d'avoir une visibilité sur ce que leur prépare l'avenir proche, les étudiants de l'INPT, lésés par la formule de l'enseignement à distance, demandent à ce que les portes de l'internat, des laboratoires et des salles d'études, ne serait-ce que pour les étudiantes et étudiants les plus pénalisés, en raison de leur situation financière, du manque de couverture Internet dans leurs régions de résidence ou d'autres considérations personnelles, à l'instar des mesures entreprises par de grandes écoles marocaines, soient rouvertes.
En effet, bien que les étudiants de l'INPT soient tous affectés par l'enseignement à distance, « insuffisant pour combler les aspects pratiques de la formation », ces ingénieurs en herbe ont été contraints de baisser la barre de leurs demandes, et ce, pour garantir aux plus démunis parmi eux la possibilité de profiter des bénéfices de l'internat. « Nous sommes conscients du danger que représente la pandémie », nous indique Salah Eddine El Fouhiri, président du BDE de l'INPT, « c'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons arrêté de demander l'ouverture de l'internat pour tous les étudiants. Cependant, pour certains qui n'ont aucune autre alternative, la situation exige leur présence à l'internat ».
Guerre froide
Pourtant, malgré cette grève qui dure depuis plus d'un mois, l'administration de l'école ne semblait pas vouloir répondre aux demandes des étudiants. « Nous n'avons été témoins d'aucune réaction de la part de l'administration », peut-on lire dans la lettre du BDE de l'Institut. La seule réponse que ces étudiants ont pu déterrer du gouffre du silence de l'administration est que l'Institut ne peut ouvrir les portes de l'internat car il ne dispose pas de l'autorisation des autorités locales, nécessaire à l'application de cette mesure. A ce prétexte, le BDE de l'INPT répondait dans un communiqué que « le ministère de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique avait déclaré que l'ouverture des internats des écoles d'ingénieurs demeure une décision locale qui dépend de l'administration de chaque école ». En outre, le BDE souligne, dans la lettre dont nous avons eu copie, que d'autres établissements de formation d'ingénieurs ont pu réouvrir leurs internats à leurs étudiants, « bien entendu, avec des conditions et des mesures de précaution », précise Salah Eddine El Fouhiri. Dans cette même lettre, les étudiants de l'INPT estiment que cette distinction n'a d'autres raisons que le fait que « ces établissements sont situés dans des villes autres que Rabat, ou parce qu'ils ne sont pas des établissements publics mais plutôt privés ». Une distinction qui porte un coup fatal au principe d'égalité des chances et qui continuera sans nul doute à animer des débats houleux lors des négociations à venir.
Nabil LAAROUSSI
3 questions à Salah Eddine El Fouhiri
« Pour les étudiants en difficulté, nous revendiquons l'ouverture en urgence de l'internat, des laboratoires et des salles d'études »
Salah Eddine El Fouhiri, Président du Bureau des étudiants de l'Institut National des Postes et Télécommunications, nous parle des raisons de la grève des étudiants de l'Institut.
Qu'est-ce qui a poussé les étudiants de l'INPT à entamer cette grève ?

Il faut d'abord mettre la grève actuelle dans son contexte. Depuis mars 2020, suite à une décision gouvernementale, toutes les cités universitaires et les internats des écoles d'ingénieurs et des instituts supérieurs ont été fermés, et nous comprenons la nécessité de cette mesure. Actuellement, l'une après à l'autre, les écoles d'ingénieurs dans d'autres villes, notamment à Casablanca, rouvrent les portes des internats à leurs étudiants, suite à la déclaration du ministre délégué chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui avait affirmé que « la décision de l'ouverture des internats revient aux écoles ». Cependant, à Rabat, la donne est différente. A l'exception de l'Ecole Mohammedia des Ingénieurs, toutes les écoles gardent leurs portes fermées. C'est une situation dangereuse qui porte atteinte au principe de l'égalité des chances et qui pourrait s'avérer très contraignante dans le champ d'embauche.

Quelles sont vos revendications dans ce sens ?

Il faut prendre conscience que la formation d'ingénierie nécessite un certain matériel et une connexion internet correcte. Parmi les étudiants de note Institut, certains ne peuvent pas se procurer de telles conditions dans le système de l'enseignement à distance, en raison de leurs moyens financiers réduits ou de la connectivité très faible, voire absente, dans leurs régions de résidence. Pour cette catégorie d'étudiants, nous revendiquons l'ouverture en urgence de l'internat, des laboratoires et des salles d'études, afin qu'ils puissent poursuivre leurs formations dans des conditions adéquates.
Aussi, nous demandons aux parties concernées de faire preuve de transparence, et de nous éclairer sur l'avenir proche. Sachez que beaucoup d'étudiants vivent dans l'anxiété et l'angoisse en raison de l'ambiguïté qui entoure notre avenir !


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