« Associer la religion au terrorisme est une grave erreur », alerte l'ONU    SM le Roi a fait de la protection des droits de l'Homme le « ciment d'une société moderne, juste et apaisée »    Le CDH a toujours plaidé pour le renforcement du rôle des institutions nationales des droits de l'Homme    Dématérialisation des marchés publics: FINEA et l'ONEE lancent une plateforme digitale    Bank of Africa et Bank of Palestine scellent un partenariat historique, premier du genre marqué au sceau de la volonté royale    Maroc/Arabie-Saoudite: vers un partenariat dans le secteur minier    Gestion de documents classifiés: Le procès de Trump reporté sine die    TikTok porte plainte contre les Etats-Unis pour contester l'interdiction du réseau social    JO 2024: la flamme olympique arrive en France    Participation du Marocain Nezar Ballil aux championnats du monde de force athlétique, le 26 mai aux Etats-Unis    DGAPR: 6.987 détenus ont bénéficié du programme d'éducation non formelle au titre de l'année 2022-2023    Températures prévues pour le jeudi 09 mai 2024    Sochepress fête ses 100 ans    Talbi El Alami s'entretient à Rabat avec le DG de l'OIT    Demi-finale LDC UEFA : Le Real finaliste à Wembley    Finales Coupe de la CAF et Ligue des Champions: Les arbitres ?    Botola D1/Mise à jour J26: La RSB victorieuse du MAT    Gaza : 41 soldats israéliens tués "par erreur" en une journée    Fact checking : Marc Attali ne remplacera pas Govrin au poste d'ambassadeur d'Israel au Maroc    Interview avec Maryame El Moutamid : A la découverte du monde spatial de demain    Médecins légistes : Une spécialité désertée en quête de scalpels    Chambre des Conseillers : La réforme de la loi sur la grève en débat    Rétro-Verso : L'immeuble Assayag, là où le bon vieux temps est resté figé    Rabat: L'exposition « Bamako Dreams 30 » dévoile ses trésors    Bourita : SM le Roi a fait de la protection des droits de l'Homme le « ciment d'une société moderne juste et apaisée »    Le CESE rend un avis alarmant sur les 15-24 ans malgré une prise de conscience des autorités    L'inclusion des NEET sous la loupe du CESE    2 millions DH pour la démolition de l'hippodrome de Rabat    Le président Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron tiennent une rencontre en format restreint dans les Hautes-Pyrénées.    Fondation Arab America: La Marocaine Lamiaa Daif distinguée    Air Côte d'Ivoire inaugure mardi prochain sa liaison directe entre Casablanca et Abidjan    SIEL 2024 : Le CSPJ participe avec un programme axé sur la performance judiciaire    Agadir et Essaouira fêtent l'arganier    Plage d'Agadir : haro sur les activités "nuisibles"    A San Francisco, Ghita Mezzour tient une réunion de travail avec le fonds d'investissement international Mubadala    Aéronautique : Trelleborg, premier groupe suédois à s'installer au Maroc    ALE Maroc-USA : déséquilibre abyssal !    Caftan Week 2024 : Mercedes-Benz, ambassadeur de l'élégance et de l'innovation à Marrakech    Meknès: les productions de la SNRT primées au treizième festival de la fiction TV    Inzegane : Le substitut du procureur écroué pour corruption et abus de pouvoir    Fraude fiscale : Le parquet espagnol abandonne les poursuites contre Shakira    SIEL 2024: Le SGG axe sa participation sur les questions juridiques d'actualité    Séisme Al Haouz : les dommages estimés à 3 MMDH    Effets secondaires et considérations commerciales : AstraZeneca retire son vaccin Covid-19 du marché    Célébration : SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan fête ses 21 ans    Russie : Yahia Attiat-Allah relégué en D2 avec le FK Sotchi    On connait les lauréats du 2è Prix "Al Qods Acharif" d'excellence journalistique    Vidéo.L'artisanat marocain mis en lumière au musée national de la parure    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Politique de la ville: Maillon faible du gouvernement, défi majeur du NMD
Publié dans L'opinion le 20 - 06 - 2021

La politique de la ville demeure un défi majeur qui fait l'objet de discussion, non seulement dans le rapport sur le nouveau modèle de développement, mais également au sein du Parlement.
Parmi les défis relevés par le rapport sur le nouveau modèle de développement, figurent la très polémique politique de la ville et de l'urbanisation. Noir sur blanc, celui-ci précise que l'accélération de l'urbanisation et la littoralisation accrue des activités économiques et humaines accentueraient les défis en matière de gouvernance des villes, de mobilité et d'aménagement du territoire pour répondre à une demande croissante de services publics.
Un retard d'exécution
La thématique a également été débattue la semaine dernière au parlement, où les députés n'ont pas manqué de relever les mille et une lacunes de la politique de la ville. «Nous nous interrogeons, depuis 2018, sur ce qui a été réalisé grâce aux programmes politiques de la ville pour réhabiliter, moderniser et améliorer le développement durable», soulève un député istiqlalien.
«Nous savons que la plupart des centres émergents ont continué à souffrir d'un équipement de base faible, car la modernisation de ces centres reste soumise à des calculs étroits loin de la dimension du développement », pointe le député. «La plupart des programmes sont préjudiciables, sans véritable suivi, du fait de l'absence de tous les moyens de suivi nécessaires, ce qui fait que ces programmes sont entre les mains du délégué, qui est dans la plupart des cas dans les Conseils régionaux, dans lesquels ils agissent à des fins personnelles, politiques ou électorales, comme c'est le cas dans la ville de Sidi Kacem», s'insurge-t-il.
A cela s'ajoute la non activation de l'intégralité de l'accord-cadre du ministère avec la région de Rabat-Salé- Kénitra, «où le ministère a engagé 500 millions de dirhams pour réhabiliter 92 groupes dans cette zone, qui s'interrogent encore sur l'issue de cet accord au moment où nous sommes à la fin de ce gouvernement».
De son côté, le député istiqlalien Lahcen Haddad s'est penché sur le volet littoral de la politique de la ville. A ce sujet, ce dernier a révélé que « la loi littorale » a été stricte en ce qui concerne l'aménagement de la bande côtière, mais, il y a eu une circulaire conjointe entre le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Habitat en 2016 qui a vidé cette loi de son contenu». Selon Haddad, «cela a provoqué une grande sédimentation au niveau de la bande côtière. Le paysage doit être restauré, car c'est l'héritage de tous les Marocains, et non seulement des promoteurs immobiliers», ajoute-t-il.
Une stratégie intégrée s'impose
De son côté, la ministre de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Nouzha Bouchareb, a déclaré que la politique de la ville est une priorité du ministère, soulignant que 2,33 millions de familles marocaines ont bénéficié des programmes de politique de la ville.
Bouchareb a ajouté, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants, lundi, que 158 accords ont été signés pour un coût total de 25 milliards de dirhams, auxquels le ministère a contribué avec 7,2 milliards de dirhams.
La responsable gouvernementale a également indiqué que ces programmes ont contribué à l'achèvement d'importants préparatifs liés aux routes et aux espaces de proximité, et comprenaient 700 communes de ces accords. Bouchareb a reconnu qu'il y a de «très grands défis» et a souligné la nécessité de développer «des projets intégrés visant à améliorer le cadre de vie de la population, l'accès aux services et les équipements de proximité».
La ministre a également estimé que le nouveau contrat sur la politique de la ville devrait être «étendu pour assurer la convergence des politiques publiques, et un programme national lié aux pôles émergents».
Dans ce sens, force est de rappeler que les politiques publiques, portant sur la ville, nécessitent la mise en place d'une stratégie intégrée qui garantit un développement équilibré et durable des espaces urbains et ruraux.
3 questions à Driss Benhima
«Certaines structures ne sont pas en mesure d'affronter la globalité des défis qui se posent à nos villes»
Membre de l'Alliance Istiqlalienne des Ingénieurs et ex-Wali de Casablanca, Driss Benhima nous livre ses réflexions sur la politique de la ville.
Au Maroc, les villes n'ont pas réussi à se préparer aux effets engendrés par la transition démographique. Selon vous, quelles en sont les raisons ?
Je reconnais et j'apprécie les initiatives organisationnelles qui se sont traduites par la création des Sociétés de Développement Local (SDL), chacune dédiée à une problématique de gestion urbaine. Mais il me semble que ces structures ne sont pas en mesure d'affronter la globalité des défis qui se posent à nos villes, ni pour rattraper les retards accumulés, et encore moins pour faire face aux défis de l'avenir. C'est vrai qu'en termes de planification, une pièce manque encore : c'est l'organe de coordination entre toutes les SDL qui serait chargé en outre de la planification d'ensemble. Il est à noter que lors de la création de la première Agence urbaine, celle de Casablanca, il était envisagé que cette institution devienne un organe central pour toute la planification de l'ensemble de la gestion urbaine. Il est dommage qu'avec le temps, elle se soit cantonnée plus essentiellement au zoning des espaces urbains et au contrôle des projets de construction.
Quelles sont les mesures à mener pour améliorer la gestion de la politique de la ville ?
Je crois que, collectivement, nous nous référons aux politiques européennes de la ville. Or, les situations sont radicalement différentes. Nous sommes encore à moins de 70% de taux d'urbanisation et l'exode rural va encore se prolonger longtemps. Il faut donc rattraper les retards enregistrés dans les services urbains et faire face à une expansion qui continue. L'idée que les citoyens des villes doivent prendre en charge les infrastructures d'expansion urbaine, sans intervention supplémentaire de l'Etat en dehors de la contribution de la TVA, me semble inadaptée aux défis des villes actuelles.
Comment accroître la compétitivité des villes sur les plans national et international ?
Cette bataille se joue sur deux fronts : celui des infrastructures et j'en ai longuement parlé et celui de l'architecture organisationnelle et institutionnelle de la gouvernance urbaine. Tout milite pour qu'on rebatte les cartes et qu'on clarifie et rationalise le rôle de chacun : wilaya, préfectures, agence urbaine, Conseil de la ville, Conseil de région, Conseils d'arrondissement, SDL, gestionnaires délégués.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.