Solidaire, solidarité, voici les deux mots d'ordre qui sont, cette semaine, à l'ordre du jour dans toute la ville tangéroise pour sauver l'IRT de la relégation. Le Wali, le président de la Région, le maire, les présidents des circonscriptions, les notabilités, les hommes d'affaires, les industriels, les promoteurs immobiliers travaillent pour donner au football la place qu'il mérite à l'heure où le village sportif ne cesse d'agrandir devenant l'un des meilleurs centres sportifs du monde et le meilleur d'Afrique et du monde arabe.
Avant le match contre le Raja, 40.000 billets ont été vendus. Aucune entrée de faveur et même les représentants des différents médias ont acheté leur billet.
Pour la première fois dans l'Histoire du championnat marocain, chaque supporter a contribué à soutenir le comité en achetant une dizaine de billets, ce qui a donné la distribution de 17.000 billets aux nécessiteux.
Quant aux ultras Hercules, ils ont fourni de grands efforts pendant une semaine pour préparer le tiffo avec une banderole d'encouragements : « Avec l'IRT jusqu'à la mort ! ».
Ambiance sud-américaine qui rappelle beaucoup le public de Séville considéré comme le numéro 12 de son club.
A vrai dire, tout le monde s'attendait à un bon spectacle dans une rencontre certes difficile mais qui était une sorte de finale pour la formation tangéroise qui nécessitait les trois points de la victoire pour éviter la relégation.
Malheureusement, devant 50.000 spectateurs, un chiffre record de la Botola professionnelle, le Raja et l'IRT ont déçu sur tous les plans.
Leurs entraineurs n'avaient pas les idées claires et le jeu était monotone avec une circulation défectueuse du ballon.
Personne ne comprenait pourquoi d'un côté comme de l'autre, les footballeurs visaient plus les jambes que la cage adverse.
L'arbitre international Samir Guezzaz a donné une excellente leçon d'arbitrage en interrompant, à plusieurs reprises, le jeu dur.
Bien qu'il avait la volonté d'oublier les cartons jaunes, il fut obligé d'expulser justement Boulaksou (Raja) à la 54ème minute et Joe Amian (IRT) à la 66ème pour action violente.
Réduites à dix, les deux formations n'ont rien fait pour mériter la victoire.
Seules deux actions étaient signalées du côté visiteur et sans la classe du keeper algérien Gaya, elles auraient pu se traduire en but.
A propos de cet excellent goal, les dirigeants de l'équipe de la capitale du Détroit n'ont pu obtenir son transfert définitif car il a l'intention de retourner au Raja pour remplacer Zniti en fin de carrière.
Si l'entraineur Attayr n'a pas battu son ancienne formation casablancaise qu'il connaissait à fond, il ne doit s'en prendre qu'à lui-même avec la mauvaise tactique adoptée.
Incroyable mais vrai, l'IRT a évolué sans attaque. Trop de milieux de terrain et seuls Zakaria et Joe trop isolés en pointe.
Quant au remplaçant du premier, Ouasli, il a fait plus de mal que du bien ratant toutes les balles.
Un autre joueur a joué au-dessous de ses possibilités le vétéran capitaine Metouali devant ses ex coéquipiers.
Que dire du match en résumé ? Un nul mérité dans les deux camps. Un petit football des quartiers ou de la plage. Mais un grand public qui nécessite une grande équipe.
Avant le premier coup d'envoi du choc, il y avait une sympathique fête au grand stade de Tanger pour accueillir avec joie l'un des piliers de la sélection nationale des moins de 17 ans finaliste à la CAN d'Algérie, Hamid Maâli, le Tangérois de l'IRT.
A cette occasion, le président Mohamed Cherkaoui lui a offert un bouquet de fleurs.
A signaler aussi la présence des jeunes lecteurs du Coran dans les tribunes avec leur traditionnel habit blanc et tartbouch : mais cette fois-ci ils n'ont pas porté bonheur aux camarades de Aarab comme ce fut le cas contre le MAT et contre Berkane.
Que penser de l'avenir de l'IRT dans sa lutte pour le maintien ?
L'incertitude et rien que l'incertitude du fait qu'il a quatre adversaires difficiles : Touarga et Mohammedia à l'extérieur et Jadida et les FAR à Tanger, une fin dramatique avec 12 points en jeu.