«Un exercice stratégique qui permet aux pays alliés d'agir comme un seul corps en cas de crise ou de conflit». C'est avec ces mêmes mots que l'armée américaine, allié historique des Forces Armées Royales (FAR), a mis en relief l'importance de la dix-neuvième édition de l'exercice African Lion dont le coup d'envoi officiel a été donné, ce lundi 5 juin, à Agadir. Une édition qui se tient dans un contexte marqué par la montée de l'extrémisme dans plusieurs régions de l'Afrique, notamment au Sahel, aujourd'hui au cœur d'une féroce bataille géostratégique. Bien que géographiquement ce péril extrémiste soit bien loin des frontières nationales, le Royaume ne ménage aucun effort pour consolider le bouclier du continent en la matière, via la collaboration multilatérale et les partenariats internationaux. Et l'African Lion, qui offre des exercices tactiques terrestres, maritimes, aériens et combinés, permettant de raffermir l'interopérabilité entre les pays participants à même de les préparer aux nouveaux types de menaces qui bouleversent la région, est une preuve palpable de l'engagement du Maroc envers ses partenaires. Dans un autre sillage, cet événement qui se tient comme à l'accoutumée au cœur des provinces sahariennes, près des zones dites contestées, et ce, malgré les tentatives de sabotage continuelles engagées par le lobby pro-algérien et pro-polisarien, témoigne de la volonté des Etats-Unis de maintenir des relations robustes avec le Royaume, qui demeure un partenaire stratégique de par son positionnement géopolitique, du moment qu'il se trouve à la croisée des chemins entre l'Afrique subsaharienne, le Monde arabe et l'Europe, tout en jouissant d'une réputation d'excellence auprès des pays de la région. C'est dire que le très lointain pays de l'Oncle Sam reconnaît la valeur de l'amitié marocaine plus que certains frères africains. Etrange !
