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Le long chemin de Kyoto…
La chronique du jour d'après
Publié dans L'opinion le 10 - 12 - 2009

Sera–t-il possible de parvenir à un "protocole de Copenhague" lors de la quinzième conférence mondiale sur le climat?
Les pays finiront-ils par se plier à un gouvernement mondial du climat ?
Malheureusement, il n'est pas besoin de grossir la menace car elle est bien réelle. Même le scénario optimiste avec un réchauffement limité à 2°c, est extrêmement sérieux
Limiter à deux degrés la hausse de la température moyenne à la surface de la Terre: l'objectif, qui passe par une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre (GES), est aujourd'hui largement partagé. Mais la répartition des efforts nécessaires pour y parvenir est loin de faire l'unanimité. Il n'y a qu'une seule Terre et une seule menace climatique.
Pour une fois, le protocole de Kyoto n'est pas une simple formalité diplomatique car grands ou petits Etats, riches ou pauvres sont embarqués dans la même galère et surtout car l'unanimisme s'est vite arrêté devant l'égoïsme de chacun. Depuis que les politiciens se sont mis au chevet du climat de la planète, on aura pu dresser le relevé des désaccords majeurs. L'hyper-puissance américaine, jalouse de sa suprématie économique et protectrice des intérêts pétroliers qui impose sa non-politique. Les pays riches qui profitent de l'extrême complexité du dossier pour dissimuler leurs contradictions et imposer le statu quo aux pays émergents. Bref, à quoi servent des négociations lorsque chaque partie se retourne sur ses positions quinze jours après ? Toute négociation implique des demi-mesures, donc des compromis. Malheureusement, le fossé a été trop souvent très large entre les parties pour espérer une éventuelle « identité terrienne » face à la menace commune des calamités climatiques. Faudra-t-il attendre encore longtemps avant que l'humanité n'atteigne l'âge de sa maturité et ne parvienne à réparer le conflit entre les grands principes et les gros intérêts ?
Ce constat d'impuissance montre les limites de la mondialisation actuelle et souligne les impératifs de la mondialisation future. Six milliards d'humains – un chiffre provisoire – sont concernés par cet avenir inquiétant, dramatique et catastrophique. Parce que l'effet de serre menace la planète toute entière, que l'horizon d'une politique mondiale doit être sauvegardé. Chose que les gouvernements ne prennent pas au sérieux. L'effet de serre met en jeu le confort et la prospérité de milliards d'individus qui ne sont confrontés qu'à une responsabilité très diluée. Et les Etats qui les représentent des plus riches (USA) aux plus pauvres (Chine) ont toutes les raisons d'esquiver leurs responsabilités. Le rêve d'une humanité réunie au-dessus de ses divergences et en dépit de ses différences n'est plus seulement une utopie de bon aloi car il doit répondre au cauchemar de l'apocalypse climatique. Cette utopie est une nécessité pratique face aux fumées des usines et des voitures qui asphyxient et empoisonnent les bronches des petits enfants, face aux querelles des diplomates et aux ruses des industriels.
Depuis la conférence inaugurale de Rio, les choses avancent avec une lenteur lassante, voire écœurante. Le long chemin de Kyoto sera certainement parsemé de beaucoup de tempêtes et de catastrophes. Le changement étant maintenant patent, quel niveau de réchauffement de la planète acceptons-nous ? Deux degrés, c'est la moitié du réchauffement qui a permis la sortie de l'âge glaciaire, il y a huit mille ans. Nous sommes dans une situation où l'humanité doit gouverner le climat. Quel réchauffement veut-on ? Quel est l'effort qui permet de ne pas dépasser le niveau souhaité, et comment le répartir ? Il va falloir mettre à la disposition des Nations Unies des instruments de sanction des délinquants. Bon an mal an, les pays finiront par se plier à ce gouvernement mondial du climat, qui impose une ingérence collective dans les politiques énergétiques et environnementales de chacun.
Le XXIème siècle sera peut-être celui de la stabilisation de l'humanité, de sa population et de la gestion de ses ressources. Sinon, se profile le scénario d'échec total : chacun tire à hue et à dia, les émissions continuent d'augmenter et un changement climatique dévaste l'humanité. Dans ce cas, il y a toutes les chances que ce siècle soit d'une violence extrême.


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