Affaire Epstein : Le prince Andrew renonce à ses titres royaux    Donald Trump impose de nouveaux tarifs douaniers sur les poids lourds et les autocars    U20 Maroc-Argentine: Ouahbi assure qu'il n'y a pas d'équipe invincible    Real Madrid : Kylian Mbappé prêt pour le retour contre Getafe après sa blessure à la cheville    Le RSB s'incline face aux Pyramids qui remportent la Supercoupe de la CAF    Settat: Une caravane médicale pluridisciplinaire pour les populations rurales    Les températures attendues ce dimanche 19 octobre 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 19 octobre 2025    Diaspo #411 : Khalid Allali, une passion pour le taekwondo de Beni Mellal à la Belgique    USFP : Driss Lachgar rempile pour un 4e mandat    Marruecos: Corrupción, salud, justicia, carta abierta de un ciudadano marroquí residente en el extranjero al jefe del Gobierno [Tribuna]    Diaspo #411: Khalid Allali, una pasión por el taekwondo desde Beni Mellal hasta Bélgica    Marruecos: Un piloto portugués muere en un accidente durante un rally    China Eastern Airlines et Royal Air Maroc concluent un accord de partage de codes pour étendre les liaisons aériennes entre la Chine et l'Afrique    L'Algérie en impasse diplomatique après le rapprochement russo-marocain : des manœuvres désespérées vers l'Ukraine révèlent une perte totale de repères    El Jadida : la démolition des cabines de Deauville ou la dissolution d'une strate mémorielle    Décès du physicien chinois Chen-Ning Yang à 103 ans    Visiter la Chine devient plus facile : de nouvelles mesures facilitant l'accueil des visiteurs étrangers    Des chercheurs marocains conçoivent un système de nettoyage photovoltaïque à film roulant d'un coût modeste    DGSN: Ouverture d'une enquête pour élucider une tentative de suicide d'un fonctionnaire de police    Finale. Mondial U20 Chili 2025 /J-1 : Les Lionceaux fin prêts    CDM (F) U17 Maroc 25 / FIFA :'' « Marhba Bik », célèbre l'hospitalité marocaine !''    Supercoupe CAF 2025 : Pyramids – RS Berkane, un énième duel maroco-égyptien !    Sahara Marocain : De Mistura et le confort du Statu quo    Alger snobe Moscou : la brouille silencieuse entre Tebboune et le Kremlin    Pragmatisme russe    Ouahbi veut dépénaliser la faute médicale    Lachgar dénonce "une élite déconnectée" et plaide pour une refondation politique    ONU : près d'un milliard de personnes pauvres menacées par les catastrophes climatiques    Sahara marocain : Washington soumet un projet de résolution entérinant le plan d'autonomie    Cybersécurité : la société bretonne Ornisec fait du Maroc le pivot de son expansion africaine    Marché avicole : l'association des éleveurs alerte sur les dérives des prix des poussins    Semaine dans le rouge pour la Bourse de Casablanca    La délégation de l'USFP-France dénonce les conditions du congrès national et annonce son boycott    Le Policy Center for the New South publie une étude sur la «ruse psychopolitique» qui alimente la fracture entre générations, en marge du mouvement de la Gen Z-212    "Yallah' Afrika", une exposition collective à Rabat célébrant la CAN Maroc 2025    Flottille vers Gaza : L'incarcération en Israël de deux Marocains s'invite à l'ONU    Après le discours royal, des institutions mobilisées pour des rencontres avec les jeunes    Mondial U17 féminin : Le Maroc s'incline face au Brésil    La mémoire de Hassan Ouakrim honorée lors d'une projection documentaire à Washington    John Bolton, la voix de l'Algérie à Washington, risque la taule après son inculpation    La Nuit de l'Horreur transforme les cinémas marocains en labyrinthes du frisson    L'humeur : Diane Keaton, au cinéma comme à la vie    Jalil Tijani en tournée : Un nouveau spectacle « habitus » entre rires et vérités    SM le Roi adresse un message de condoléance au Président kényan suite au décès de l'ancien Premier ministre Raila Odinga    Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan : la 30e édition lève le voile sur sa sélection officielle    Le compositeur marocain Youssef Guezoum en lice pour les Grammy Awards 2025    Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, un opéra de la Fondation El Akademia Masterclass célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les pistes du «reboot» du partenariat maroco-britannique à l'ère des travaillistes
Publié dans L'opinion le 10 - 09 - 2024

L'Institut Marocain d'Intelligence Stratégique (IMIS) a publié, lundi, un document stratégique proposant une nouvelle feuille de route pour la coopération maroco-britannique dans un contexte post-Brexit. Détails.
Durant ces dernières années, les relations entre le Maroc et le Royaume-Uni sont passées à la vitesse supérieure, surtout grâce à la signature de l'accord d'association en 2021. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a doublé, dépassant les 3 milliards de livres sterling, soit environ 40 milliards de dirhams. Aujourd'hui, cette relation, ancrée dans l'Histoire et en constante évolution, est prête à explorer de nouvelles opportunités offertes par la stratégie Global Britain.
Selon le dernier policy paper publié par l'IMIS, Rabat est apte à ouvrir des débouchés commerciaux particulièrement porteurs pour la réorientation des intérêts stratégiques d'une puissance économique encore marquée par les conséquences du Brexit. Le Royaume-Uni, quant à lui, peut permettre au Maroc un leapfrog technologique et commercial par le transfert de savoir-faire et l'investissement dans les chantiers stratégiques promus par SM le Roi Mohammed VI. L'accord bilatéral entré en vigueur il y a plus de trois ans constitue la première étape du renforcement de cette coopération, mais doit servir de base, selon le rapport, pour la libéralisation progressive des échanges entre les deux Etats, ainsi que pour la stimulation des investissements croisés dans les secteurs stratégiques.

Pour un partenariat commercial «win-win»

Grâce à sa position géographique et son rôle de nouveau "connecteur" de la mondialisation, le Maroc peut devenir une porte d'entrée pour les investissements britanniques en Afrique de l'Ouest. L'IMIS propose dix recommandations pour exploiter pleinement le potentiel de ce partenariat rénové.
Parmi les initiatives phares figurent l'harmonisation des règles commerciales. Les auteurs du document proposent la suppression des barrières réglementaires héritées de l'accord UE-Maroc, notamment les règles sanitaires et phytosanitaires, qui ne sont plus pertinentes pour les intérêts britanniques. « D'autres mesures de facilitation sont envisageables, comme un accès sans visa au territoire britannique pour les voyageurs d'affaires marocains, et la création d'un Conseil d'affaires conjoint entre le Royaume-Uni et le Maroc pour faciliter la formation de partenariats commerciaux profitables», indique le rapport.
L'élimination progressive des tarifs et quotas douaniers pourrait également renforcer les échanges entre le Maroc et le Royaume-Uni. « En facilitant l'accès des produits marocains au marché britannique et vice versa, les deux pays pourront stimuler leur croissance économique mutuelle. Actuellement, divers produits marocains sont soumis à des barrières tarifaires lorsqu'ils entrent sur le marché britannique, ce qui limite leur compétitivité et freine les échanges bilatéraux », explique le rapport.
Cap sur l'investissement
L'investissement dans le développement des services est un jalon important pour renforcer les liens entre le Maroc et le Royaume-Uni. Depuis le Brexit, les institutions financières britanniques cherchent à s'implanter en Afrique, où le Maroc peut jouer un rôle stratégique grâce à son secteur tertiaire développé et à Casablanca Finance City (CFC). « 48% des 202 entreprises-membres que comptait la place financière en janvier 2024 étaient des professionnels des services aux entreprises (finance, conseil, juridique, audit) dont Boston Consulting Group, Deloitte, ainsi que plusieurs des plus éminents cabinets d'avocats britanniques, dont DLA Piper et Clifford Chance111», note le rapport.
Quant au secteur des énergies renouvelables, le Maroc, avec son potentiel en énergie solaire et éolienne, pourrait devenir un exportateur net d'énergie renouvelable, tandis que le Royaume-Uni bénéficierait de cette énergie à faible coût, diversifiant et sécurisant son approvisionnement. La coopération pourrait également s'étendre à l'industrie automobile, notamment dans la mobilité électrique, avec l'exportation de véhicules et la production de batteries à haute valeur ajoutée, renforcée par les réserves de phosphate du Maroc. Cette collaboration pourrait stimuler la croissance économique, créer des emplois et promouvoir le développement durable dans les deux pays.
Zones économiques spéciales
Rabat et Londres ont une formidable opportunité de renforcer leurs relations économiques en développant des Zones Economiques Spéciales (ZES) au Maroc. Le Maroc est un hub naturel pour les investissements, tandis que le Royaume-Uni, tourné vers l'Afrique de l'Ouest, peut y voir un terrain fertile pour développer ses échanges. L'expansion de ZES comme Tanger Med, ou la création d'une zone industrielle dédiée aux entreprises britanniques dans le Sud du Maroc, ouvrirait de nouvelles perspectives économiques, souligne l'IMIS. Ces initiatives dynamiseraient les investissements étrangers, créeraient des emplois, et offriraient une alternative attrayante aux projets chinois en Afrique, renforçant ainsi la coopération maroco-britannique pour une croissance partagée. Le rapport recommande aussi de créer de nouveaux corridors de transport, qui pourraient renforcer la résilience des échanges et connecter plus efficacement les entreprises britanniques aux réseaux logistiques africains.

Le rapport a également mis l'accent sur le potentiel des provinces du Sud qui constituent pour le Royaume-Uni une opportunité pour explorer des secteurs à forte valeur ajoutée, comme la pêche, un secteur clé générant 40% des revenus locaux, les énergies renouvelables, le tourisme, etc. De plus, UK Export Finance pourrait jouer un rôle crucial en offrant des garanties pour encourager les entreprises britanniques à s'implanter dans cette région prometteuse, contribuant ainsi à son développement économique et à la création d'emplois.
Plus d'engagement envers la Santé
Le Royaume-Uni qui fait face à une pénurie croissante de médecins généralistes et à une pression accrue sur son système de santé depuis la pandémie, peut également renforcer sa coopération médicale avec le Maroc, bien que les défis persistent, notamment en matière de rémunération et de durée d'études. Une solution innovante, selon l'IMIS, serait de créer un partenariat permettant à de jeunes médecins marocains de travailler temporairement au Royaume-Uni, où ils pourraient acquérir une expérience précieuse et bénéficier de meilleures conditions salariales, tout en évitant la fuite des cerveaux. De plus, ce partenariat pourrait s'étendre à l'envoi de techniciens et ingénieurs marocains pour se former aux dernières technologies médicales, favorisant ainsi un échange de compétences. Ensemble, les deux Royaumes pourraient également co-construire un complexe hospitalier dans le Sud du Maroc, à proximité de l'Afrique de l'Ouest, pour répondre aux besoins humanitaires de la région.

Repères

Maximisation des ponts dans le domaine éducatif

Les auteurs du policy paper insistent également sur le renforcement des liens éducatifs entre le Royaume-Uni et le Maroc comme opportunité clé. Avec l'introduction progressive de l'anglais dans les collèges marocains, l'intérêt pour les études à l'étranger, notamment au Royaume-Uni, ne cesse de croître. Bien que le coût élevé des études et de la vie au Royaume-Uni représente un obstacle majeur pour de nombreux étudiants marocains, la mise en place de bourses d'excellence par les Universités britanniques pourrait rendre ces études plus accessibles, renforçant ainsi les échanges académiques entre les deux pays.

Intensification de la coopération militaire et sécuritaire
La coopération militaire et sécuritaire entre le Maroc et le Royaume-Uni est cruciale dans un contexte de tensions régionales, notamment avec l'Algérie, qui a fortement augmenté ses dépenses militaires. Le Maroc, engagé dans la modernisation de son armement, pourrait renforcer ce partenariat, notamment à travers l'acquisition de matériel militaire britannique. Des collaborations existent déjà, comme l'exercice African Lion, co-organisé avec les Etats-Unis. À l'approche d'événements tels que la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030, le Royaume-Uni pourrait également apporter son expertise en matière de sécurité intérieure, grâce à son expérience dans la gestion de grands événements.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.