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Gitex Africa 2025:Abderrahim Bouazza appelle à une intégration continentale pour booster la fintech
Publié dans L'opinion le 14 - 04 - 2025

Dans le cadre de la session « Forecasting for the Road Ahead », organisée ce lundi 14 avril 2025 lors de la troisième édition du Future of Finance de Gitex Africa 2025 à Marrakech, Abderrahim Bouazza, Directeur Général de Bank Al-Maghrib, a livré une intervention riche en perspectives, centrée sur les enjeux actuels et futurs de l'écosystème fintech africain.
Devant un auditoire composé d'acteurs clés de la finance numérique,le Directeur Général de Bank Al-Maghrib , Abderrahim Bouazza a souligné l'importance stratégique de la technologie au service de l'inclusion financière et économique sur le continent. Loin d'un discours futuriste détaché de la réalité, il s'est attaché à exposer comment l'innovation peut permettre une transformation concrète des services financiers en Afrique, particulièrement au bénéfice des populations sous-desservies et des petites entreprises, y compris dans le secteur informel.
Financement et triple transition

Bouazza a d'abord rappelé que malgré une croissance rapide du marché des fintechs en Afrique – leur nombre ayant triplé en cinq ans pour dépasser celui des banques traditionnelles –, le financement de ces entreprises connaît un ralentissement, dans un contexte mondial marqué par des conditions d'investissement durcies. Cette pression financière s'amplifie avec les exigences de trois transitions majeures que le continent doit affronter simultanément : digitale, climatique et macroéconomique.
Face à cette situation, l'intégration régionale est apparue comme une voie incontournable pour bénéficier d'économies d'échelle, développer les marchés de capitaux, attirer des capitaux étrangers – y compris ceux de la diaspora – et favoriser la création d'instruments adaptés aux startups et fintechs.

Souveraineté technologique et harmonisation réglementaire

La dimension géopolitique des nouvelles technologies a également été abordée.Bouazza a alerté sur la dépendance croissante vis-à-vis d'un petit nombre d'acteurs technologiques mondiaux, soulignant ainsi la nécessité, pour l'Afrique, de renforcer sa souveraineté, notamment dans le domaine des services financiers. Le projet de cadre réglementaire des services financiers de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) constitue, à ses yeux, une opportunité stratégique pour bâtir des politiques numériques résilientes et sécuriser les infrastructures critiques.

Trois leviers pour libérer le potentiel de la fintech africaine

L'adaptation du cadre réglementaire est cruciale. Des expériences comme M-Pesa au Kenya ou Wave au Sénégal ont démontré l'impact transformateur de politiques favorables. Le Maroc, pour sa part, a ouvert son marché bancaire aux acteurs non bancaires dès 2017, ce qui a permis une avancée significative en matière d'inclusion. Toutefois, la fragmentation réglementaire freine l'expansion régionale des fintechs. L'initiative des banques centrales du Rwanda et du Ghana, visant à instaurer une licence unique et des sandboxes, constitue un modèle inspirant
L'absence d'électricité pour 800 millions de personnes, la faiblesse des systèmes d'identification numérique et le manque de connectivité constituent des freins majeurs. Si la couverture mobile atteint 80 %, seulement 30 % de la population utilise effectivement Internet. Les systèmes de paiement instantanés sont encore rares, présents dans seulement quatre pays (Nigéria, Ghana, Tanzanie et Maroc). Le PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System), déjà adopté par 14 pays, pourrait changer la donne en facilitant les transferts transfrontaliers à coût réduit.
Face à une demande croissante de services financiers numériques, les fintechs africaines rivalisent désormais avec les banques traditionnelles, les néo-banques, les Big Techs et les fintechs étrangères. Pour rester compétitives, elles devront faire évoluer leur modèle économique, diversifier leurs offres, nouer des partenariats stratégiques et renforcer leur capacité à gérer les risques.

Talents, cybersécurité et éducation : les défis transversaux

L'industrie fintech africaine est également confrontée à une pénurie de talents, à la recrudescence des fraudes, aux cyberattaques et aux enjeux croissants de protection des données, exacerbés par l'usage de l'intelligence artificielle. Bouazza a appelé à une mobilisation collective des gouvernements, des banques centrales, des établissements éducatifs et du secteur privé pour renforcer les compétences financières et digitales des citoyens et soutenir la recherche en matière d'innovation.
En conclusion, Abderrahim Bouazza a lancé un appel clair à l'union des efforts, tant au niveau national que régional, entre les acteurs publics et privés. Objectif : accompagner la transformation numérique des services financiers et créer un environnement favorable à un développement durable, inclusif et souverain du secteur fintech africain.


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